Les acteurs de la crise malienne se trouvent à Ouagadougou, au Burkina Faso, depuis le décembre. Le président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, doit recevoir ce mardi 4 décembre pour la première fois ensemble des émissaires du pouvoir malien et des groupes armés Ansar Dine et MNLA.
Le président burkinabé, Blaise Compaoré, a reçu lundi à 16 heures (TU) à la présidence une délégation du gouvernement malien constituée de quatre personnes, dont le ministre des Affaires étrangères Tieman Coulibaly. La rencontre n’a duré qu’une vingtaine de minutes. « Il s’agit de contacts préliminaires. On est en phase pré-exploratoire », a indiqué à RFI un membre de la délégation.
La position du gouvernement de Bamako pour ces discussions est claire en tout cas. « Nous voulons la restauration de la souveraineté du Mali sur chaque centimètre carré du territoire, la restauration de l’ordre républicain et laïque sur l’ensemble du territoire », indique cette même source.
Dès la fin de la rencontre à la présidence, le centre de gravité des discussions s’est déplacé vers un grand hôtel de Ouagadougou, où se trouvent les différentes délégations. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, est arrivé, les représentants de groupes armés du nord se sont dirigés vers une salle de réunion. Mais quels groupes ont eu des contacts avec la médiation et qu’est-il sorti de ces discussions ? On l’ignore pour l’instant.
La première rencontre avec toutes les parties
Le président Compaoré, médiateur dans la crise malienne, recevra ce mardi après-midi pour la première fois ensemble des émissaires du pouvoir malien et des groupes armés Ansar Dine et MNLA, Mouvement nationale de libération de l’Azawad. Quel est l’état d’esprit de ces deux groupes à la veille de cette rencontre?
Au MNLA, on joue la carte de l’ouverture communautaire : c’est un Songhaï, le vice- président du mouvement, Mahamadou Djiré Maïga qui conduira la délégation chargée de rencontrer les représentants maliens. Selon un membre du MNLA, cette première prise de contact est un signal favorable donné par Bamako.
En revanche, le MNLA se dit hostile à toute discussion en présence d’Ansar Dine. Pas question de parler avec des terroristes, disent-ils, les islamistes ont leurs revendications, « nous on a les nôtres » conclut ce membre du MNLA. Chez Ansar Dine, on refuse de commenter cette polémique. Mais on reste ferme sur les revendications : l’application de la charia dans certaines zones du Nord.
Les islamistes posent leurs conditions pour discuter avec Bamako : le Mali doit cesser ses hostilités contre les populations civiles du Nord, assure Alghabass ag Intalah selon lequel l’armée malienne s’est attaquée, ces derniers jours à des camps nomades dans la région de Nampala.
Et si la rencontre de Ouagadougou échouait? Ansar Dine n’est pas inquiet. Au même moment, ont lieu d’autres discussions avec un autre interlocuteur : l’Algérie qui rêve de reprendre son rôle favori de médiateur des crises maliennes.
Moktar Belmoktar claque la porte
ll y a quelques semaines, il était entré en disgrâce et destitué de la katiba, unité combattante qu’il dirigeait. Dans un communiqué diffusé auprès de sites islamistes, Moktar Belmoktar, une grande figure algérienne d’al-Qaïda au Maghreb Islamique a annoncé qu’il quittait les rangs de l’organisation terroriste, qui occupe le nord du Mali où se trouvent également le MNLA et Ansar Dine.
Il a très peu apprécié la décision de sa hiérarchie. Il s’est même senti, selon des sources sécuritaires, «humilié ». Surtout qu’entre temps, pour remplacer un chef d’Aqmi dans le nord du Mali tué lors d’un accident de la circulation, c’est un ennemi de Belmoktar qui a été choisi.
Depuis lors, avec son fils prénommé Oussama (comme Ben Laden), il vit dans la région de Gao, pour se rapprocher, semble t-il, du Mujao, Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, en annonçant la rupture définitive avec Aqmi, il devient pour le moment un électron libre.
Surnommé dans les années 1980, Mister Malboro, pour avoir un moment trempé dans un trafic de cigarettes dans le Sahara, Moktar Belmoktar est avant tout un jihadiste. Il a combattu en Afghanistan contre les troupes soviétiques.
De retour dans son pays, l’Algérie, on le retrouve au début des années 1990, au sein du GIA, Groupe s islamique armée. Très rapidement, il se dirige vers le sud de l’Algérie, membre actif, du GSPC, Groupe salafiste pour la prédication et le combat, qui deviendra Aqmi, Belmoktar a aidé les jihadistes à s’installer dans le nord du Mali. Une de ses épouses est originaire de la région de Tombouctou.
RFI / 04/12/ 2012
Les Maliens qui ne sont pas plus belliqueux que d’autres, savent absolument tout de la négociation avec les dirigeants du MNLA et d’Ançardine pour l’avoir pratiquée jusqu’à l’indigestion depuis des décennies. Il est vrai que les rebelles d’alors – dont nombre sont toujours là – étaient engagés sous d’autres étiquettes, dans des configurations d’alliances différentes mais le résultat a été invariable : ni les accords, ni les concessions, ni la décentralisation, encore moins l’impunité tacite octroyée n’ont réussi à empêcher les mêmes protagonistes de tirer tout le profit possible des avantages concédés puis de reprendre les armes à la moindre occasion et de tuer pour imposer des vues de plus en plus maximalistes jusqu’à cette ultime fiction d’un Etat indépendant sur un territoire où ils sont ultra-minoritaires.
Oui, l’armée malienne ne doit plus compter que sur ses propres forces pour récupérer à la sueur de son front, ce qu’elle aura perdu à la vitesse de ses jambes. Aide-toi, le ciel t’aidera a-t-on coutume de dire. C’est tout le Mali qui sera donc derrière son armée pour laver l’honneur souillé de la patrie. En déclenchant les hostilités face à ces illuminés jihadistes, le Mali ne sera jamais seul dans son combat. Des pays comme le Nigeria, le Niger et l’Afrique du Sud ne resteront pas insensibles à son combat.
D’autres pays africains, conscients du mépris de la communauté internationale face au drame de tout un continent, sauront se mobiliser et nous aider. Mais on n’a plus le choix, malgré nos lacunes diplomatiques et communicationnelles, malgré la déchirure politique, malgré la crise de trésorerie, il nous faut nous résigner à aller au combat. Un combat pour l’honneur et la dignité retrouvée. Un combat qui fera que le Mali sera de nouveau respecté et craint.
Avec le double langage diplomatique actuel, ne pas agir c’est accepter de fait la partition du pays. Attendre encore des mois, c’est permettre à cette énigmatique communauté internationale de nous amener vers des négociations biaisées qui consacreront la dislocation du pays pour aller vers un fédéralisme suicidaire. Armée malienne, la balle est dans ton camp. A toi de donner tort à tous ces spécialistes te décrivant comme moribonde et inefficace. A toi de te montrer à la hauteur de la grandeur de ce Maliba très mal en point.
Seul l’avenir dira qui a raison. Encore une fois désarmez vos coeurs. Donnons la chance au dialogue.
Moi mon probleme c’est ce blaise la. Comment un pays independant peut il faire confiance a ce zebre la? Un despote assassin qui n’est la que pour defendre les interets de la France coloniale..
Merci Dr.Notre problème aujourd’huit c’est les instruits malhonêtes venus vouloir s’accaparer d’une partie de notre belle patrie comme les Algériens indésirables chez eux. Et le vrai problème de nos jours est le cas du seemblant médiateur tordu entre nos frères et nous; c’est bien lui qui jette l’huile au feu. Qu’il est le courage de se défaire de la médiation du Mali; il est trop petit pour ça.
Wait and see!!!!!!
SANS ACCEPTER L’IMPUNITÉ ET LE TERRORISME, SAUVER DURABLEMENT LA FAMILLE MALIENNE EN SE PARLANT ET EN S’ENTENDANT, DANS L’UNITÉ ET LA COHÉSION, POUR UN AVENIR MEILLEUR ET POUR LE BIEN-ÊTRE DE TOUS.
Bonjour,
Merci pour tous ceux qui contribuent à la recherche d’une solution pour sortir de la crise Malienne.
Sachez que toutes les filles et tous les fils du Mali attendent du Mali, qu’il leur donne de l’espoir pour une vie commune sans problèmes.
Sans accepter l’impunité et le terrorisme, les Maliens doivent trouver un terrain d’entente pour vivre mieux ensemble, dans l’unité, une vraie vie de famille unie, solidaire ayant des projets d’avenir pour son bonheur et celui de ses enfants et petits enfants.
Les frères et sœurs Maliens doivent se réconcilier tout en REFUSANT L’IMPUNITÉ ET LE TERRORISME et en garantissant à tous, la quiétude, la paix et la sécurité durables.
Après une guerre entre Maliens, entre frères et sœurs, la réconciliation nationale sera difficile voire impossible.
Sachant que la guerre contre le terrorisme, qui doit de toute façon être engagée, exige un front uni (national et international) et une cohésion nationale pour la remporter, ça serait dommage de la démarrer en ordre dispersé.
Sans accepter l’impunité, le terrorisme, la charia et la scission du pays, les Maliens doivent ouvrir leurs cœurs et s’accepter pour créer un Mali nouveau où plus jamais ce qui s’est passé et ce qui s’était passé ne devront se répéter.
Pour ce faire, l’engagement responsable de tous (respect des principes et conditions) est indispensable et il n’est jamais tard de changer d’avis pour sauver durablement la famille Malienne.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC et Gouvernance
E-mail: Webanassane@yahoo.com
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