Le 25 novembre 2019, 13 soldats étaient tués dans une collision entre deux hélicoptères, au cours d’une opération antiterroriste de la force Barkhane à l’ouest de Menaka, au Mali. Le Bureau enquête accident pour la sécurité de l’aéronautique d’État (BEA-E) a publié son rapport ce samedi.
Pour le bureau d’enquête, les causes du crash qui a provoqué la mort de 13 soldats français en novembre 2019 au Mali « relèvent exclusivement de facteurs organisationnels et humains ». Le rapport du BEA-E pointe ainsi plusieurs défaillances dans la communication, qui ont entraîné une « conscience erronée de la situation par les équipages » qui n’ont, concrètement, « pas détecté la présence de l’autre aéronef ».
Chargés d’appuyer les unités au sol, l’hélicoptère de combat Tigre et le Cougar servant au transport des commandos volaient à basse altitude, par une nuit noire, aux côtés de quatre autres hélicoptères. Une situation délicate qui exigeait, d’après les enquêteurs, de faire passer en priorité leur sécurité collective.
Mais obnubilés par ce qu’il se passait au sol, les équipages ont négligé certaines règles : les échanges radio révèlent ainsi « une communication de sécurité désordonnée et dégradée », indique le rapport qui énumère une accumulation de mauvais choix et de petites défaillances, telles que l’absence de briefing de sécurité commun aux deux appareils qui venaient de bases différentes, un nombre trop important de canaux de communication ou encore l’omission de messages indispensables sous le coup du stress.
Les enquêteurs se gardent d’ailleurs d’accabler les militaires, obligés de gérer au mieux des objectifs souvent contradictoires et les risques pour leur sécurité dans le contexte, insiste le rapport, d’une mission tendue et marquée par des divergences d’analyse entre équipes au sol et en vol.
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