La Coordonnatrice humanitaire vivement préoccupée : Violences contre les Organisations Humanitaires au Mali

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La Coordonnatrice de l’action humanitaire au Mali, Mme. Mbaranga Gasarabwe, est vivement préoccupée par les actes de violence et de banditisme qui se sont multipliés ces derniers temps contre les organisations humanitaires au pays.

« Chaque fois qu’une organisation humanitaire est touchée, ce sont les enfants, les femmes et les hommes les plus vulnérables qui en paient le prix, puisque cela affecte la fourniture de l’aide qui leur est destinée », souligne Mme. Gasarabwe. « J’appelle les responsables de toutes les parties en cause à redoubler d’efforts pour garantir la sécurité du personnel humanitaire et préserver l’accès humanitaire », exhorte-t-elle.

Depuis le début de l’année, 38 incidents ayant freiné l’accès des populations à l’aide humanitaire ont été répertoriés au Mali. Les deux tiers de ces cas sont des actes de violence perpétrés contre le personnel, les biens et les installations des organisations humanitaires.

Le plus souvent, il s’agit de braquages et de vols de véhicules, dont le dernier en date est survenu le 23 avril dans la région de Gao. Des convois humanitaires ont aussi été bloqués ou pillés sur certains axes, ce qui a empêché ou retardé des distributions d’aide aux populations. Les incidents touchent de plus en plus les bureaux des organisations humanitaires sur le terrain.

« La violence et la criminalité dans le nord et le centre du pays entravent le processus de paix et ne font qu’augmenter les souffrances des communautés », déplore Mme. Gasarabwe. « Dans ce climat d’insécurité, les personnes les plus vulnérables peinent à accéder à un soutien essentiel pour répondre à leurs besoins de base. Les efforts pour leur permettre de reprendre le chemin du développement et s’épanouir pleinement sont aussi compromis », déplore-t-elle.

L’action humanitaire est guidée par les principes fondamentaux que sont l’humanité, la neutralité, l’impartialité et l’indépendance opérationnelle. Selon ces principes, l’aide est allouée sur la base de la vulnérabilité des personnes et des communautés.

Anouk Des groseilliers,  Responsable de l’information publique d’OCHA-Mali

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DÉLÉGATION UE AU MALI

Bamako, le 25 avril 2017

 

L’Union européenne poursuit son appui en faveur du Mali pour renforcer sa sécurité alimentaire et sa résilience face aux effets du changement climatique

L’Ambassadeur de l’Union européenne au Mali, M. Alain Holleville, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Abdoulaye Diop, ont signé ce jour, au ministère des Affaires étrangères, deux nouvelles conventions de financement portant sur plus de 36,7 milliards de francs  CFA (soit 56 millions d’euros).

Ces 2 accords de financement concernent:

–  le contrat de réforme sectorielle pour la Sécurité alimentaire et nutritionnelle et pour l’Agriculture durable (CRS-SANAD), d’un montant de 32,8 milliards de franc F CFA (50 millions d’euros),et,

– la mise en œuvre de la deuxième phase de l’«Alliance globale contre le changement climatique» (AGCC-Mali 2), d’un montant européen de 3,9 milliards de francs CFA (6 millions d’euros) assorti d’un financement du gouvernement malien à hauteur de 0.4 milliard de francs CFA.

Selon l’Ambassadeur de l’Union européenne au Mali, “cette cérémonie traduit une fois encore plus en actes concrets, les engagements de l’Europe (Institutions et Etats membres) à accompagner le Mali dans ses efforts pour le développement, la sécurité et la paix”. Pour finir, M Alain Holleville a souhaité la poursuite de cette bonne coopération avec le gouvernement du Mali et l’ensemble des partenaires dans un esprit de dialogue ouvert.

Le contrat de réforme sectorielle pour la Sécurité alimentaire et nutritionnelle et pour l’Agriculture durable au Mali (CRS-SANAD) appuiera la gouvernance du secteur agricole et le développement de la chaîne de valeur du riz au Mali. Plus spécifiquement, ce financement servira à :

–              soutenir le budget de l’Etat à hauteur de 13,8 milliards de francs CFA, sous la forme d’un appui budgétaire;

–              renforcer les capacités de la Cellule de planification et de statistique du secteur Développement Rural ainsi que celles de l’Interprofession riz du Mali;

–              soutenir l’Office du Niger pour l’aménagement de 2.500 hectares supplémentaires, la gestion de l’eau ainsi que le renforcement de la gouvernance du secteur;

–              appuyer les acteurs de la zone de l’Office du Niger dans leurs activités de production, de transformation et de commercialisation.

Ce nouveau programme s’inscrit dans la continuité des appuis de l’Union européenne au Gouvernement du Mali et en particulier à l’Office du Niger pour soutenir la production et la productivité du riz qui est aujourd’hui une priorité du Gouvernement et ce afin de faire face à la demande croissante de riz au niveau national, en particulier dans les zones urbaines.

La phase 2 du programme «Alliance globale contre le changement climatique au Mali» (AGCC-Mali 2),  à la suite de l’AGCC 1, contribuera à la gestion durable des ressources naturelles en réponse aux enjeux du changement climatique. Dans cette perspective, le programme visera particulièrement  le secteur forestier dans son rôle important à la fois en matière d’adaptation et d’atténuation au changement climatique.

Dans ce cadre, l’AGCC 2 s’attellera à:

–              améliorer le flux d’information dans le domaine du changement climatique et de la foresterie;

–              engager la mise en place d’un système de suivi de la couverture forestière;

–              améliorer la couverture forestière dans une série de communes vulnérables au changement climatique.

Ce projet aidera en outre le Mali à mettre en œuvre et à suivre ses engagements dans le cadre de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

CONTACT

Délégation de l’Union européenne en République du Mali

Assa DIALLO MAIGA

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