Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en collaboration avec les ministères de la Justice et des Affaires étrangères organise un atelier de formation à l’intention des cadres des deux départements impliqués dans la coopération judiciaire internationale.
Le terrorisme est un fléau mondial car il n’épargne aucun pays ni aucune région du monde. Certains groupes tels que AQMI au Sahel se sont tristement illustrés en commettant régulièrement des attentats voire des enlèvements suivis de demande de rançons. Les criminels opèrent partout sans être limités par les frontières entre les Etats devenues poreuses en particulier en Afrique de l’ouest. Les initiatives nationales pour prévenir ou combattre le terrorisme connaissent des limites. Par conséquent, seule une réponse internationale est adéquate contre ce fléau à dimension mondiale. C’est ce qu’a compris l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le ministère de la Justice et celui des Affaires étrangères en organisant un atelier de formation sur la coopération internationale en matière pénale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Cette rencontre, qui se tiendra du 21 au 23 novembre à l’hôtel Laïco El Farouk, regroupera pour la première fois les cadres des deux départements impliqués dans la coopération judiciaire internationale en tant qu’autorités centrales. Pendant trois jours, seront présentés les outils juridiques permettant aux acteurs nationaux de formuler une demande de coopération, de la transmettre et de l’exécuter en se conformant au formalisme requis.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Global de l’ONUDC sur le renforcement du régime juridique contre le terrorisme. Et, plus particulièrement, dans le cadre du projet de renforcement des capacités en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel qui concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Niger.
Il s’inscrit aussi dans le cadre du programme national intégré de lutte contre le trafic de drogues et la criminalité organisée qui constitue le cadre approprié mis en place par le gouvernement du Mali, avec l’assistance technique étrangère, pour lutter contre les crimes transnationaux et le terrorisme international.
Hier, à l’ouverture des travaux, le représentant de l’ONUDC, Matar Diop, a affirmé que la coopération internationale entre les Etats est incontournable pour un succès dans la lutte contre le terrorisme, en particulier entre les pays du Sahel. Cette coopération, qui s’opère à travers l’extradition et l’entraide judiciaire, est un maillon très important d’une longue chaîne du dispositif préventif et répressif qui comprend aussi des aspects opérationnels, des aspects liés au renseignement mais aussi aux enquêtes judiciaires.
Pour sa part, l’ambassadeur du Canada au Mali, Son Excellence Virginie Saint-Louis a réaffirmé la disponibilité de son pays à continuer à accompagner les efforts du gouvernement du Mali pour mieux prévenir et combattre le terrorisme. En ce qui le concerne, le ministre de la Justice, Maharafa Traoré, a invité les participants à tirer le meilleur profit de cette approche afin de permettre aux structures opérationnelles d’accomplir avec l’efficacité nécessaire la tâche transversale qu’est la lutte contre le crime organisé, notamment le terrorisme. Avant d’ajouter que la coopération est sans conteste pour les Etats la voie la plus sûre qui permet de venir à bout du fléau du terrorisme, voire du crime organisé en général.
Rappelons que le Mali a ratifié 13 des 16 instruments universels de lutte contre le terrorisme.
Bandiougou DIABATE