Contre l’insécurité grandissante ; les assassinats ; les braquages ; et les enlèvements dont ils continuent d’être victimes, les habitants de la ville de Gao ont, hier mercredi 27 janvier, marché .
Après qu’une forte délégation composée de ministres et d’autres personnalités aient bouclé une mission de deux jours à Kidal (du 25 au 26 janvier), les habitants de la cité des Askia (Gao) ont marché contre la « chronicité » de l’insécurité dans le pays. « Nous, les bouchers de Gao, disons non à l’insécurité, et oui à la paix et à la cohésion sociale » ; « Gao demande l’implication des femmes et des jeunes résistants dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation », lisait-on sur des banderoles lors de cette manifestation.
Partant de nos renseignements, la manifestation a commencé au niveau du rond-point des martyrs de la région pour prendre fin au gouvernorat de la ville. Via cette marche, les manifestants composés de femmes, de jeunes, vieux et enfants de différentes catégories d’âge ont voulu s’adresser au gouverneur de la région, dénonçant l’expansion de l’insécurité dans la ville. Aux dires d’un manifestant, « les militaires de la Barkhane sont présents à Gao, de même que la Minusma et les Forces armées maliennes. Mais les attaques ciblées et les assassinats continuent presque tous les jours. Des braquages se font jusque dans les boutiques ; sur les chemins de route ; dans les structures publiques et privées. Les gens sont également attaqués jusque dans leurs domiciles, et, parfois en pleine journée par des bandits armés », ont-ils dénoncé.
Des situations pareilles ne doivent pas continuer. Il faut que les autorités trouvent des solutions à ce problème qui sème la psychose au sein de la société, a-t-il exprimé. À comprendre certains, « le but de cette marche est de dénoncer l’insécurité grandissante à Gao, voire de tirer l’attention des autorités maliennes sur ce qui se passe dans la localité ».Rappelons qu’en date du mardi 26 janvier, une clinique privée sise au quartier château de la ville a été attaquée par des hommes armés à bord d’un véhicule.Certes, il n’y a pas eu de perte en vie humaine, ni de blessés, mais tous les patients ont été dépossédés de leurs biens, précisent les informations.
Mamadou Diarra