Conflit entre Peulh et Dogon : Un fils du terroir soupçonné de pyromanie

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Un conflit béant secoue aujourd’hui la cohésion sociale et le vivre-ensemble entre les dogons et leurs cousins peulhs qui ont vécu de tous les temps en parfaite harmonie et dans une symbiose sans faille. Un homme à la fois leader politique, religieux et ambassadeur de la paix serait à la base de ce tumulte social et sécuritaire qui sévit dans certaines zones du centre particulièrement à Koro, Bankass.

Le centre du Mali en proie à une aggravation de conflit sécuritaire sans précédent est en passe d’être un no man’s land si les autorités politico-sécuritaires n’y prennent pas garde. Toute la région de Mopti reste sous tension malgré les efforts ça et là fournis par les bonnes volontés. L’absence notoire de l’Etat malien est perceptible au regard de l’insuffisance des forces armées et de sécurité sur le terrain.

Une situation qui donne libre cours aux bandits armés et autres personnes de mauvaise foi de semer la terreur et la zizanie entre les populations qui ont vécu ensemble depuis des siècles. L’épicentre de ces conflits aujourd’hui est dans le cercle de Koro en 5ième région. La dernière attaque communautaire en date fut celle qui a mis aux prises dogon de Diankabou et peulhs voisins dans la semaine du 24 Avril.

N’eut-été la promptitude des éléments de la garde du ministère de l’éducation nationale Housséïny Amion Guindo, en déplacement dans la zone, il y aurait plusieurs cas de décès. Alors que dire si les effectifs des forces de sécurité malienne se raréfient tandis que le taux des criminalités va crescendo ? Une manière de dire que les populations sont à la merci de leur seule intuition.

Ainsi, certaines personnes qui tendent à forcer la popularité profitent de l’absence de l’Etat dans certaines zones qui échappent totalement au contrôle pour semer la zizanie. La révélation a été faite par certains résidents des cercles de Koro et de Bankass quant à la volonté de ceux-ci de nuire à ce vivre-ensemble centenaire.

Lors d’une récente visite du guide spirituel Cheick Harouna Sangaré dans la 5ième région, il s’est révélé que le comportement aussi ostentatoire qu’insouciant de ce jeune maire d’Ouenkoro n’a pas laissé indifférent la population locale tant le sieur Sangaré a posé des actes qui sont contraires à la morale sociale.

La riche maire de Ouenkoro, d’abord à Bandiagara a commis des désobligeances qui ont coupé cours à tous les discours. Lors d’une rencontre avec les femmes, Monsieur Sangaré a donné la somme de 2.000.000 FCFA aux femmes présentes au nom de la CAFO et que celles seulement dans la salle se la partagent. Autant il a donné 1.000.000 FCFA à toutes les autres associations qui ont fait le déplacement de sa conférence.

« Aussi, disaient Z. Tapily de Tintimboly et  B. Togo leaders jeunes, que depuis le passage de Harouna Sangaré beaucoup de choses ont changé dans l’aspect de la cohésion sociale, les gens ne se respectent plus et la stigmatisation s’est installée entre les populations. » Malgré le doute qui plane sur l’intégrité et l’innocence de l’homme, il faut reconnaitre en lui un bienfaiteur de large poignée.

En tout cas, Harouna Sangaré, déjà candidat aux élections présidentielles, fait l’objet de soupçon pour son implication dans la tourmente sociale qui oppose les peulhs dont il est issu et les dogons qui restent ses cousins. Disons que l’ambition actuelle de l’ambassadeur de la paix qui vise le fauteuil présidentiel doit être une alternative pour lui de se soucier sincèrement de la cohésion sociale sans laquelle il n’y aura guère de développement.

Sinaly M DAOU

 

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1 commentaire

  1. Les autorités politico-sécuritaires sont à la base de cette instrumentalisation mon ami. Dans la région, ce sont des mercenaires ivoiriens, guinéens et burkinabés qui sèment la terreur. Les affrontements entre peuls et dogons ont toujours été réglés par des mécanismes traditionnels. Ce qui se passe actuellement sur cette partie de la région de Mopti est entretenu a dessein par le pouvoir. Je m’explique: seul le pouvoir détient la force publique qu’est l’armée et la police ainsi que la justice. Le pouvoir doit se donner le moyen d’enquêter et de mettre derrière les barreaux toutes les personnes soupçonnées de près ou de loin. Dans cette histoire, le maire de Ouonkoro est très petit.

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