Conflit au Centre : Ginna Dogon interpelle l’État

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Ce samedi 19 octobre 2019, à la Maison de la presse, les responsables de l’association Ginna Dogon ont animé une conférence de presse durant laquelle ils ont non seulement dénoncé « les conditions précaires » que vivent les populations du centre.

Devant les hommes de medias,  le président de ladite association, Mamadou Togo, a souligné que depuis quelques années, la situation sécuritaire dans la région de Mopti en général et au pays dogon en particulier s’est fortement dégradée. Les cultivateurs dogons et leurs cousins bergers peulhs vivaient dans une parfaite harmonie sur un territoire composé de plaine, de grottes et de falaises. Une cohabitation paisible qui s’est fortement dégradée au fil du temps par la rareté des bourgoutières, la manipulation et les intérêts partisans. Pour Mamadou Togo, aujourd’hui  on ne parle de la région de Mopti que pour évoquer des attaques, des agressions, des pillages et des enlèvements, avec son lot de morts et de désolation.

À cet effet, nul n’est sans savoir la fréquence des attaques ces derniers temps, causant de nombreuses pertes en vies humaines, ainsi que des dégâts matériels. Dans le même registre, il dira qu’il est temps d’examiner les différentes trêves signées et leur niveau de mise en œuvre. Selon les mots du président,  la situation s’aggrave de jour en jour. Et il faut faire le bilan des blessés et des prisonniers.

Par ailleurs, il dira que les autorités doivent encore redoubler d’efforts pour non seulement apaiser les souffrances des familles menacées par la famine, mais aussi faire le maximum pour éradiquer les violences et les actes de banditisme.

Quant à Binogo Ouologuem, il dira que selon les derniers constats de la commune rurale de Sangha, il y a eu environ 1965 bovins emportés, 3228 ovins, des centaines de greniers de céréales saccagés et brûlés. Il ajoutera que plus de 500 personnes ont été tuées, selon les constats datés du mois d’août.

Adama TRAORE

 

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