Dans le but de déterminer les circonstances ayant engendré l’attaque survenue le 1er janvier 2019 dans le village de Koulogon Peul et ayant causé la mort d’une trentaine de personnes, une mission d’enquête avait été déployée sur le lieu entre le 7 et le 11 janvier 2019. Cette mission se devait aussi d’identifier les présumés auteurs afin de situer les responsabilités. Pour mener cette opération, huit (8) chargés des droits de l’homme et deux officiers de Police des Nations-Unies se sont donné les mains pour aboutir à des conclusions qui ont été intitulées « Conclusions de la mission d’enquête spéciale sur de graves abus des droits de l’homme à Koulogon-Peul, dans la région de Mopti ». C’est à travers un communiqué publié le 29 janvier 2019 que la MINUSMA et le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme ont délivré le contenu de ces conclusions.
« L’attaque du village de Koulogon Peul ne constitue pas un incident isolé, mais s’inscrit au contraire dans le cadre d’incidents fréquents sur fond de tensions communautaires dans la région de Mopti », lit-on dans ce communiqué qui précise que la MINUSMA a recensé outre cette attaque 15 autres attaques visant soit des communautés peules soit des communautés Dogons dans le seul cercle de Bankass.
En ce qui concerne le cas spécifique de Koulogon Peul, le communiqué précise : « Au terme de cette enquête, la MINUSMA et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, sont en mesure de conclure que, le 1er janvier 2019, une centaine d’individus armés, identifiés comme des chasseurs traditionnels (dozos), et appuyés par d’autres individus venant des villages avoisinants, ont mené une attaque planifiée, organisée et coordonnée à l’encontre de la population peule du village de Koulogon Peul. »
À travers ce communiqué, nous comprenons que les « dozos » ont exécuté 36 civils de la communauté peule parmi lesquels une (1) femme et quatre (4) enfants. Une attaque menée à l’aide de fusils de chasse et d’armes automatiques et semi-automatiques, précise ledit communiqué avant d’expliquer que parmi ces 36 victimes, 8 ont été « exécutés » avant d’être « brûlés dans leurs cases ». Outre cela, précise le communiqué, 3 corps ont été mutilés. « Au cours de cette attaque, neuf personnes ont été blessées, parmi lesquelles une femme très âgée qui a succombé à ses blessures, le 14 janvier », explique-t-on dans ce document avant de préciser qu’un assaillant a également perdu la vie.
En dehors de toutes ces atrocités, les conclusions de l’enquête montrent que 173 cases et 59 greniers ont été pillés et incendiés. « La MINUSMA salue toutes les actions entreprises par les autorités maliennes, notamment le déploiement immédiat d’un détachement des Forces armées maliennes (FAMa) dans le village de Koulogon Peul, appuyé par les Casques bleus de la MINUSMA, pour sécuriser les populations, l’arrestation d’une dizaine de personnes impliquées dans l’attaque et l’ouverture d’une enquête judiciaire par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Mopti, ainsi que la distribution de produits de première nécessité pour les rescapés », précise le communiqué pour préciser la visite du président de la République dans ces localités.
La MINUSMA rassure les autorités maliennes que son accompagnement ne fera jamais défaut pour la bonne conduite de ses actions de sécurisation.
Fousseni TOGOLA
Une vrai abomination à laquelle nous assistons impuissamment! Donc c’est à la MINUSMA de prendre les choses en Main? Où sont donc passées les autotrités compétentes de “DJO BRIN”?
Trop, c’est trop! Je pense quand même qu’il y a une autre raison non-dite de ces conflits intercommunautaires. Et si c’était un complot? Une diversion politique, etc.
Depuis quand les peuls on des greniers?
Coratnaviru$
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