Commune rurale de Dogofry : Entre deux forces antagonistes

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Dogofry, bassin agricole est depuis plusieurs mois assiégé par des hommes armés. Dans la cité, les chasseurs Donzos forcent les populations à contribuer financièrement à l’effort de la sécurité.

Cette situation rend la vie difficile pour les populations des différentes localités de la Commune de Dogofry. Les champs sont abandonnés en pleine période de moisson. Personne n’ose s’aventurer dans la forêt ou dans les champs. Les quelques-uns qui l’ont essayé ont été soit tués soit blessés par les djihadistes.

Une source, dans la ville de Niono, explique que des membres de sa famille à Dogofry ont été victimes d’une attaque au moment où ils essayaient de récolter le fruit de leurs durs labeurs. Les plus chanceux ont juste été blessés par balle. « Quand ils étaient au champ, pour récolter, des hommes armés se sont mis à tirer sur eux comme si c’était une partie de chasse. Sur le coup, certains sont morts et d’autres ont été grièvement blessés ».

Bien avant, le dimanche 5 décembre, 4 cultivateurs ont été tués dans leurs champs pendant qu’ils moissonnent. Depuis ces tragédies, les champs ont été totalement abandonnés à une période importante pour les agriculteurs.

Les chasseurs donzos) de leur côté font participer obligatoirement les populations dans la lutte qui les oppose aux djihadistes. Cette contribution se fait soit physiquement, soit par matériel. Ils demandent à chaque famille de faire une contribution à l’effort de guerre : « chaque garçon ayant atteint l’âge de prendre les armes fera partie de la confrérie des donzos, même sans le vouloir, ou la famille peut verser de l’argent ou apporter une aide matérielle », fait-elle savoir.

Cette zone importante est comme délaissée par nos autorités. L’État doit assumer ses responsabilités dans ces localités pour pouvoir trouver une solution et ainsi mettre un terme à ce conflit.

 

Hamady Sow

(envoyé spécial)

 

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