Les criminels qui écument le Centre et le Septentrion de notre pays ont à nouveau fait parler d’eux, le samedi 19 août dernier. Il était environ 19heures au chrono, quand ils lançaient une attaque surprise et lâche contre le poste de Douanes de Ouenkoro, une commune rurale frontalière du Burkina Faso. Si l’on n’y déplore pas de perte en vie humaine, il y a eu des dégâts matériels. Les assaillants ont ainsi incendié le poste de la douane et 2 motos avec. Avant d’emporter une troisième moto des tenues militaires.
Une occasion pour le maire marabout, Cheick Harouna Sankaré, de condamner cette attaque criminelle et lâche sur sa page Facebook. « Nous demandons aux plus hautes autorités de notre pays de renforcer la sécurité dans la localité pour sécuriser les populations et de leurs biens », a-t-il écrit. Mais, déjà de forts soupçons pèsent sur certaines personnalités originaires de la zone. Qui d’après nos sources soutiendraient discrètement les bandits armés pour pouvoir bien mener leur opération illicite.
A la lumière de ces faits, il va sans dire que l’attaque du samedi dernier contre le poste des douanes est à mettre dans le cadre du prolongement des actes de sabotage contre les symboles de l’Etat, notamment pour empêcher de mobiliser des ressources internes pour financer l’économie. Notons qu’en juillet dernier, la Direction générale des douanes a mobilisé au profit du Trésor public 49,5 milliards de Fcfa. Probablement que cette prouesse des gabelous n’est pas bien vu par les ennemis de la paix, qui ont juré de ne jamais laisser notre pays respirer un seul instant.
Car un poste de douane est à la fois un filtre contre la contrebande, mais aussi une sentinelle qui empêche des infiltrations criminelles dans notre pays, surtout que les douaniers sont formés dans des techniques de filature et de renseignement pour contrer les criminels. Bref, un poste de douane empêche aussi les malfaiteurs de tourner en rond. Surtout que depuis 2012, les douanes sont dans l’impossibilité de travailler sur toute l’étendue du septentrion de notre pays, une partie de la région de Mopti et de Ségou, notamment dans les cercles de (Ténékoun, Youwarou, etc.) et la partie sahel de Ségou (depuis Nampala jusqu’à la lisière de la frontière mauritanienne). Cette zone du territoire national est devenue un véritable far west abandonné aux trafiquants de tout acabit.
Ces assassins lâches et sans visages qui écument nos deux pays profitent de cette situation pour semer l’horreur partout où ils passent. Certainement que ces criminels veulent transposer le même décor dans cette autre partie du pays pour mener tranquillement leurs affaires obscures et prêter main forte aux criminels qui sèment le désordre chez les voisins burkinabés.
Rappelons que la semaine dernière, ils ont endeuillé de nombreuses familles au Mali, précisément à Tombouctou, et dans la capitale du Faso. Les Ouagalais ont été surpris par cette attaque barbare et lâche contre un restaurant très prisé, le Café Aziz Istanbul sur l’avenue Kwamé N’krumah faisant 19 morts. Tandis que 13 personnes dont un gendarme et 4 éléments des forces onusiennes ont trouvé la mort suite l’attaque du camp de la MINUSMA à Tombouctou.
M. A. Diakité