Comment les islamistes appliquent la charia au Mali

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Des islamistes ont tué ce dimanche par lapidation un couple non marié à Aguelhok, dans le nord du Mali. Présent sur place, Ahamadou Cissé raconte la situation du pays en train de basculer.

Un couple non marié a été lapidé à mort par des miliciens du groupe Ansar Dine. Ils avaient deux enfants.

Des islamistes ont tué ce dimanche par lapidation un couple non marié à Aguelhok, dans le nord du Mali. Ce premier cas à ce jour connu dans cette région depuis son occupation totale par les groupes armés islamistes il y a quatre mois a provoqué une vague d’indignation dans le pays.

Les « coupables » auraient été dénoncés par une femme trompée après avoir eu la preuve que son mari la trompait avec une autre. Et le Kadi (juge islamique) n’a pas hésité à prononcer la sentence capitale contre les deux amants . La lapidation publique s’est déroulée sur la place publique. Selon les personnes qui ont assisté impuissantes à cet assassinat, la femme s’est évanouie dès les premiers coups.

L’homme, lui, a poussé un dernier cri avant de se s’effondrer sous les coups de pierres. Plus d’une centaines de personnes ont assisté à la mise à mort du couple qui a laissé derrière lui deux enfants, dont le dernier n’est âgé que de 6 mois.  Selon un habitant d’Aguelhok, le couple ne vivait pas dans le village. Ils ont été amenés là par les islamistes qui, à coup de pierres, ont exécuté la sentence.

Aguelhok, avec ses 3 000 habitants, est tombée aux mains de ces groupes armés à la faveur du coup d’Etat du 22 mars 2012 à Bamako. La localité est contrôlée par le groupe armé islamiste Ansar Eddine (« défenseurs de la religion »), allié d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Dans le septentrion malien, on note un retour massif des populations qui avaient fui la guerre. Selon un habitant de Tombouctou, les islamistes abandonnent peu à peu la ville depuis quelques semaines. Actuellement, un groupe de jeunes entrainés et armés par Ansar Eddine continue à assurer la sécurité de la ville. Ils sont assistés de quelques Djihadistes qui ont pour mission de parfaire les connaissances des nouvelles recrues dans l’art de la guerre.

Les jeunes combattants qui font la loi dans les villes principales du nord ne sont pas venus d’ailleurs. Ce sont de nouvelles recrues formées  à la va-vite au tir et à l’endurance. Ils apprennent aussi quelques versets du Coran pour les besoins essentiels de la prière. Mais la maitrise de la Parole divine n’est pas la préoccupation principale des Mujaydines et de leurs stagiaires.

En effet, selon un fin connaisseur de la zone désertique du pays, Iyad Ag Ali et compagnie organisent des actions spectaculaires de pratique de la Charia pour justifier les fonds versés par leurs partenaires qui rêvent d’un monde totalement islamisé. On peut citer l’administration des 100 coups de cravache aux présumés coupables d’adultère sur la place publique à Sankoré à  Tombouctou, qui a été filmée par la Chaine de télévision d’Al-Jazeera.

Un témoin oculaire de cette mise en scène s’est rendu compte d’une remise de récompense de deux motos « Jakarta » et une enveloppe de 500 000 FCFA au couple marié de force. Même procédé pour le jeune qui fut châtié pour avoir picolé. Son enveloppe contenait 50 000 FCFA, selon des témoignages dignes de foi. Sans compter la destruction des mausolées.

 

atlantico.fr / Publié le 2 août 2012

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3 COMMENTAIRES

  1. what that fuck is wrong with you even don’t know how to spell my daughter will do better than so close your mouth and get back to the carwash this is where you belong. 👿

  2. i appreciat it very well as soon we are going like that all this fucken country will be rigth i hope so

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