Comment le Mali a basculé dans le chaos

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Le nord du pays est passé sous la coupe de mouvements islamistes.

Des soldats maliens au camp militaire de Kati, quartier général de la junte malienne, près de Bamako. AFP

À Bamako, la junte, soumise à de multiples pressions, tente de trouver une porte de sortie. Le changement de régime en Libye a précipité une crise dont les origines sont anciennes.

Que se passe-t-il dans le nord du Mali ?

Au terme d’une offensive foudroyante conduite vendredi 30 mars par les Touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), soutenus pour la circonstance par le mouvement islamique Ansar Dine et par des milices locales, les villes maliennes de Kidal, Gao et Tombouctou sont tombées, le week-end dernier, entre les mains des rebelles du Nord.

À Tombouctou, le MNLA occupe l’aéroport de la ville tandis que les militants d’Ansar Dine ont imposé la charia à l’ensemble des habitants. Selon des témoins, ils assurent un certain ordre, récupèrent des biens volés et invitent les propriétaires à venir les récupérer. Des éléments d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) ont été aussi signalés dans la ville, à commencer par trois de ses principaux chefs : Abou Zeid, Mokhtar Belmokhtar et Yahya Abou Al Hammam. Ces derniers auraient participé, mardi 3 avril, à une rencontre avec Iyad Ag Ghaly (le chef du mouvement islamiste Ansar Dine) et les imams de la ville.

À Gao, après les pillages du week-end (banques, ONG, commerçants), un début d’ordre serait assuré par les islamistes d’Ansar Dine. Comme à Tombouctou, le MNLA – dans lequel l’on trouverait des enfants-soldats selon un habitant de la ville – laisserait les islamistes occuper la ville. Parmi les mesures prises, ils auraient fermé les maisons de passe et les bars où l’on vend de l’alcool. Selon un témoignage, des éléments d’Aqmi et de la secte nigériane Boko Haram seraient également présents à Gao.

Mercredi 4 avril, la junte au pouvoir à Bamako a affirmé que « les populations du nord du Mali, singulièrement celles de Gao, subissent de graves violations des droits de l’homme » depuis « l’invasion des combattants MNLA, Ansar Dine et Aqmi ». Selon elle, « les femmes et les filles sont enlevées puis violées par les nouveaux occupants qui dictent leur loi ».

Sur le front des opérations militaires, le ministre français de la coopération, Henri de Raincourt, a évoqué, mardi, des « mouvements rebelles » autour de Mopti, une ville à mi-chemin entre Bamako et Tombouctou. À ce jour, personne ne connaît les intentions réelles des rebelles : veulent-ils percer jusqu’à Bamako, s’arrêter à Mopti ou à sa périphérie ? Veulent-ils, comme l’affiche le MNLA, obtenir l’indépendance du nord Mali (l’« Azawad ») ou imposer, comme le souhaite Ansar Dine, la charia à l’ensemble du Mali ?

Qui sont les rebelles d’Ansar Dine ?

Les rebelles du mouvement Ansar Dine, « les protecteurs de la religion », sont des Touaregs islamistes. Ils veulent instaurer la charia dans l’ensemble du Mali. Leur chef, Iyad Ag Ghaly, est l’un des leaders de la rébellion touarègue de 1990. Il a participé en 2006 aux accords d’Alger entre le gouvernement de Bamako et la rébellion touarègue.

Les combats des derniers jours ont désorganisé l’aide extérieure. Les saccages qui ont suivi la prise de Gao et de Tombouctou n’ont pas épargné la poignée d’ONG encore présentes dans la région. Beaucoup ont vu leur bureau dévalisé par des habitants ou des hommes en armes, ce qui a provoqué l’interruption des activités et le départ de leur personnel.

Les entrepôts du Programme alimentaire mondial ont également été pillés. Même chose pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a retiré une partie de ses équipes de Gao, Kidal et Tombouctou et suspendu son action. La confusion, l’insécurité, la multiplication des autorités entravent les secours au moment où les populations en ont le plus besoin.

Que se passe-t-il à Bamako ?

Sur le plan politique, la junte militaire arrivée au pouvoir lors d’un putsch fin mars tente de trouver une sortie de crise. Mardi, elle a envoyé au Nigeria une délégation pour, officiellement, « expliquer la situation ». Mais selon une source du ministère nigérian des affaires étrangères, l’objectif des discussions était de proposer aux putschistes « une sortie honorable » en échange d’une forme d’amnistie.

Elle a appelé les membres de la société civile et les représentants des partis politiques à se faire représenter à une convention nationale qui se tient aujourd’hui. Le capitaine Amadou Sanogo, chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État, le nom officiel de la junte, a déclaré, mardi 3 avril, que cette convention décidera « de ce qui sera le bien de ce pays de façon consensuelle et démocratique en toute liberté ». « Les conclusions de cette convention seront acceptées par tous afin de mettre un terme aux considérations de politique interne et faire vite face au défi majeur, c’est-à-dire le défi de la sécurité dans le nord, de l’intégrité territoriale », a-t-il poursuivi.

Les premiers effets de l’embargo se font déjà ressentir dans la capitale malienne : de longues files d’attente sont signalées devant les stations-services en vue de se constituer des réserves de carburant. Il en est de même pour les denrées alimentaires et les banques.

« Cela va être vite tendu pour les Maliens. Les salaires du mois de mars ne vont pas être payés », complète Claudine Courvasier, de l’association Forages Mali. « Il y a déjà des coupures d’électricité », note un habitant. « Les conséquences de cet embargo doublé de la pression qu’exercent sur nous les rebelles du nord vont nous rendre de plus en plus irritables. Je crains l’attitude des plus fragiles et des voyous », ajoute-t-il.

Pourquoi la Cedeao a-t-elle instauré un blocus du pays ?

C’est un fait rare, voire unique dans l’histoire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) : cette organisation de dirigeants africains a réagi avec force et rapidité aux événements au Mali. Outre la levée de boucliers après le putsch, les chefs d’État soumettent le Mali depuis lundi 2 avril à un embargo diplomatique, économique et financier.

La Mauritanie, le Niger, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Burkina Faso ont fermé leur frontière avec leur voisin en crise. Ce dernier est largement dépendant de ses importations, notamment de riz – il resterait moins de cinq jours de réserves – et d’énergie.

La Cedeao déclare avoir mis en alerte une force de 2 000 hommes qu’elle menace d’envoyer sur place pour faire face au chaos ambiant. Les chefs d’état-major de la Cedeao doivent se réunir à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, en vue d’étudier les modalités d’une intervention militaire.

Alassane Ouattara, président ivoirien, s’est positionné en chef de file des nations d’Afrique de l’Ouest, reprenant un rôle longtemps dévolu au président sénégalais sortant Abdoulaye Wade. « La Cedeao a voulu montrer qu’on n’est plus à l’époque des coups d’État militaires, analyse Pierre Boilley, historien, directeur du Centre d’études du monde africain (Cemaf). Elle entend faire respecter la légalité constitutionnelle face à un putsch jugé absurde, surtout à quelques semaines de l’élection présidentielle. Les dirigeants africains craignent aussi que cela donne des idées à leurs militaires. »

Que font les Occidentaux ?

Après la chute du président Amadou Toumani Touré, la France, l’Union européenne et les États-Unis ont interrompu immédiatement leurs programmes de coopération avec le Mali. Par voie diplomatique, ils n’ont eu de cesse depuis de faire pression sur la junte pour qu’elle renonce à son pouvoir et rétablisse la Constitution.

Aux Nations unies, la France poussait hier le Conseil de sécurité à adopter une déclaration exprimant son soutien aux initiatives de la Cedeao. « Pour nous, comme pour les Américains, il n’est pas question de déployer des troupes au sol. Nous n’avons rien à y faire », a précisé le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé qui s’est dit cependant prêt à apporter un soutien logistique à la Cedeao.

« La France et les États-Unis sont en campagne électorale, ce qui n’est pas propice à une intervention militaire, fait remarquer Alain Anti l, chercheur à l’institut français des relations internationales (Ifri). Et puis la France s’attirerait les critiques de tout le monde, des Maliens comme des pays de la Cedeao. »

La chute du régime Kadhafi l’an dernier est-elle à l’origine de la crise ?

Après la mort de Mouammar Kadhafi le 20 octobre dernier, des combattants touaregs de l’armée libyenne sont rentrés par bataillons entiers au Mali et au Niger, avec armes et bagages. Ces soldats bien entraînés avaient récupéré dans les entrepôts libyens du matériel de gros calibre, comme des missiles sol-air et des orgues de Staline. Alors que les Touaregs du Niger sont désarmés par les autorités locales, ceux du Mali sont libres de leurs mouvements. Rapidement, ils intègrent le mouvement de libération de l’Azawad, puis retournent leurs armes contre les forces gouvernementales.

« Il est certain que si Mouammar Kadhafi était encore présent, le conflit au Mali n’aurait pas pris une tournure de cette importance, précise Pierre Boilley. La rébellion touarègue aurait sans doute repris au nord, mais les combats se seraient limités à des opérations de guérilla, comme par le passé. Cependant, la chute de Kadhafi n’est pas l’unique facteur de la crise actuelle. »

Le conflit est la conséquence d’un demi-siècle de tensions entre les autorités maliennes et les populations du nord, marquées par des phases de révoltes et de répressions en 1963 puis au début des années 1990. Le retour de la paix en 1992 s’était accompagné de quelques avancées significatives, notamment en matière de décentralisation et de représentation des élus locaux, mais les efforts de développement se sont rapidement essoufflés.

À partir de 2006, les Touaregs se révoltent contre le gouvernement du président Amadou Toumani Touré, accusé de maintenir le nord dans l’abandon. L’arrivée d’Aqmi, l’essor du trafic de drogue, l’insécurité grandissante provoquèrent le départ des ONG, l’arrêt du tourisme, et l’abandon des projets de développement, fragilisant d’autant les populations locales et attisant la révolte actuelle.

Iyad ag Ghaly a même été nommé, en 2008, par le président malien Amadou Toumani Touré conseiller consulaire à Djeddah, deuxième ville d’Arabie saoudite. C’est probablement là qu’il s’est converti au salafisme. Il a quitté son poste en 2010 avant de retourner au Mali.

Iyad Ag Ghaly a servi à plusieurs reprises d’intermédiaire pour libérer des otages retenus par Aqmi, en particulier avec le groupe d’Abou Zeid. Une position qui lui a permis de prélever sa propre commission sur les rançons et, donc, de se constituer un trésor de guerre. À la fin 2011, il est entré dans la clandestinité.

On estime à environ 300 le nombre des membres du mouvement. Ses hommes ont pris une part active dans la prise de Kidal et de Gao, ces derniers jours. Tombouctou, conquise dimanche par le MNLA, s’est trouvée dès lundi sous sa domination. Pour le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, le groupe Ansar Dine « est étroitement lié à Aqmi ».

Quelle est la situation humanitaire dans le nord du pays ?

La brusque poussée des troupes rebelles et leur entrée victorieuse dans les villes ont eu des conséquences importantes sur les populations locales. « Les événements du week-end ont jeté beaucoup de monde sur les routes qui sont venus se rajouter aux 100 000 personnes déjà déplacées à l’intérieur du Mali depuis janvier », s’inquiète Olivier Vandecasteele, chef de mission de Médecins du monde Belgique, l’une des rares ONG toujours actives dans le nord, notamment dans le camp de déplacés d’Inhamzil, près de Tessalit.

« Les échanges commerciaux aux frontières, qui étaient déjà au plus bas, sont désormais totalement arrêtés. Dans les régions où nous intervenons, les populations sont isolées et ont besoin de toute urgence d’une aide extérieure. Les déplacements liés au conflit accentuent la gravité de la crise nutritionnelle qui touche toute la région », souligne-t-il.

LAURENT LARCHER ET OLIVIER TALLES

Source: la-croix.com – 4/4/12 

 

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22 COMMENTAIRES

  1. Ce n’est pas une réaction directe à cet article mais une petite réflexion sur ce qui est arrivé au Mali et la suite à envisager. Merci de pourvoir faire réagir à cette requête de publication.

    STOP A L’HEMMORRAGIE LACTEE DU MALI

    Le Mali vit aujourd’hui des heures sombres de sa glorieuse histoire qui date depuis le VIème siècle avec déjà l’empire du Ouagadou. Certes l’arrivée de la junte au pouvoir a précipité le pays dans un chaos innommable mais elle nous renseigne aussi sur l’état de déliquescence totale de la Nation « Mali ». Si non, comment alors expliquer la fulgurante chute en un éclair du pouvoir en place ? ou comment un mouvement de colère et de réprobation peut-il conduire à l’humiliante déroute d’une autorité confortablement installée à Koulouba.

    Cette situation est l’aboutissement inéluctable de la corruption, du népotisme et de la cupidité de plus en plus poussée des autorités politiques qui ont dirigé ce pays. Les Hommes politiques qui s’apprêtent à briguer la magistrature suprême ne peuvent aucunement se prévaloir d’ignorer ce processus de déliquescence de la Nation Malienne. Si tel est le cas, je me pose la question de savoir pourquoi se battent-ils pour la conquête du pouvoir. Nos deux derniers Chefs d’Etat ont manifestement failli à leurs engagements solennels pris devant le Peuple au moment de leurs investitures. Et pourquoi devons-nous faire davantage confiance à tous ceux qui ont gravité tout autour pendant ces deux dernières décennies ?

    L’investissement acharné de nos politiques à la conquête du pouvoir ne me semble pas être une volonté de leur part de sortir le Peuple Malien, la Nation toute entière, de la léthargie économique mais plutôt un calcul machiavélique d’intérêts personnels et partisans pour perpétuer le népotisme, la corruption, les malversations économico-financières et ainsi rentabiliser le capital initialement investi, capital d’ailleurs acquis par les mêmes pratiques, c’est l’histoire du chien qui se mord la queue. Si non comment expliquer la présence chez certains de ces politiques très courtisés d’un si grand nombre de véhicules 4X4 ou de liquidités faramineuses à leurs domiciles ? L’absence de vraie conviction politique chez la plupart de ces politiques est une des causes du délabrement moral et juridique du Pays car l’opposition ne joue plus son rôle de garde fou à la dérive du pouvoir en place ou de veille aux initiatives et à la bonne exécution des multiples tâches assignées à l’exécutif.

    Je récuse également le mutisme de nos journalistes qui ne font qu’étaler les évènements mineurs sans une réelle analyse approfondie voire prospective des faits politico-économiques du Pays. Ils sont loin de ceux qui défendent les idéaux de la liberté de la presse pour faire éclater des scandales insoupçonnés de la majorité silencieuse comme par exemple celui du Watergate aux Etats Unis d’Amérique au début des années 1970 à l’origine de la démission du Président Nixon.

    L’arrivée de la junte au pouvoir le 22 mars a permis certaines révélations indignes d’une grande Nation comme le Mali ou tout simplement d’un Etat soucieux du devenir de sa population. Elle est la preuve irréfutable de la déliquescence du Pays à travers sa forme et son commandement. C’est une opportunité pour dire NON à l’hémorragie lactée du Mali par nos politiques véreux, NON aussi à ces mêmes qui n’ont jamais mis en garde le peuple malien, pour lequel ils prétendent se battre, des graves dysfonctionnements des exécutifs successifs. OUI à une nouvelle classe d’Hommes politiques qui doit émerger à la faveur de la mutinerie de la troupe conduite par le jeune et vaillant Capitaine A. H. Sanogo. Plus rien ne doit se faire comme auparavant si le Mali veut réussir son unité, son intégrité territoriale et sa grandeur légendaire.

    Ségou, le 13 avr. 12
    Dr Tiéma Niaré
    Doyen de la FAMA
    US

  2. après leur putsch ignoble,mettant le Mali et le Peuple Malien entier dens le chaos et la faim;voila que la junte cède enfin aux pressions de la communauté internationale contre l’amnistie totale pour les auteurs et responsables de ce putsch criminel qui a fait couler du sang des Maliens par des supposés Maliens soutenus par des opportunistes et des traites de la nation.
    En effets cette junte ne doit en aucun cas echapper à la justice sinon ce serait trahir les victimes de leurs action et egalément encourager d’autres individus sans vergognes à tenter ce genre de coup de force destructrices et nuisible a toute nation et peuple démocratique du monde et particulier l’Afrique.
    Je demande aux maliens de prendre leur destin en mainet de s’unir contre toute division du Mali qui est et serait toujours UN et INDIVISIBLE.
    La France et l’Amerique doivent également reconnaitre leurs responsabilité car en voulant chasser Khadafi du pouvoir ont proliferer des armes loudes et ont exposé des pays faibles comme le Mali à l”assaut des combattants Khadaffistes en fuite avec leur arsenal militaire assez impressionnant pour massacrer les peuples sans defense.

  3. Nous allon porter plainte contre la france et Sarkozy et Jupe pour avoir arme les rebelles libyens ,

    Pour soutient au MNLA ( des rigolos )et leur armement.

    Et aujourd’hui aneçardine a du poids même à Bamako ,
    Les gens commencent à dire oui à ce mouvement .

    Voila qu’à cause de la france aneçardine devient une force .

    Et c’est une menance pour L’afrique et L’europe .

    C est pourkoi j’aime les USA , ils sont clairs et transparents.

    La france a trahit le Mali et la france est seule responsable de ce qui se passe au MALI.

  4. JE DÉCLARE SOLENNELLEMENT L’INDÉPENDANCE DE LA RÉPUBLIQUE DE SEGOU,CONSIDÉRER COMME LE BERCEAU DES BAMBARAS DONT JE SUIS ORIGINAIRE,MAIS DONT JE N’AI AUCUN CONTRÔLE,TOUT COMME LE MNLA N’A AUCUN SUR LE NORD MALI

    C EST SIMPLEMENT POUR DIRE QUE N’IMPORTE QUEL GUIGNOL PEUT SE LEVER ET DÉCLARER L INDÉPENDANCE DE SA RÉGION

    SVP QUE TOUT LE MONDE DÉCLARE L INDÉPENDANCE DE SA RÉGION AVEC VIDÉO A L APPUI
    JE VAIS BIENTÔT METTRE MA VIDÉO SUR YOUTUBE A FAIRE CIRCULER SUR LE NET

  5. mais diantre! pourquoi c’est vous qui avez toujours besoin d’aide. mais que faites vous pour liberez votre maliba. s’il te plait ne me parles pas de l’ordre constitutionnel.

  6. Le coup d’etat militaire est Le principal catalyseur du chaos et du demembrement de notre FASSO le Mali!!!!!!!!!!!! C’est pour cela que nous demandons aux militaires de rentrer dans leurs casernes et d’eviter la fuite en avant! Sanogho, it’s time du make a U turn before it’s too late! Il faut surtout cesser de nous dire que vous allez juger ATT. N’oubliez pas que le coup d’etat est une violation flagrante de la constitution et de toutes les lois en vigueur dans le pays. Ceci etant dit,as far as I am concerned, on doit vous donner une porte de sortie et vous faire revenir par la voie des urnes si tel est votre souhait et celui du peuple malien. FOR THE MOMENT,JUST GET OUT!!!! Vous etes deja dans vos casernes, personne ne viendra vous attaquer. RETABLISSEZ ATT, SON GOUVERNEMENT, LA CONSTITUTION ET TOUTES LES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE! POURQUOI AFFAMER NOTRE PEUPLE POUR RESTER AU POUVOIR????? REFLECHISSEZ!!!!!!!! Docteur Mariko just doesn’t know any better!!!!!!!!

      • Nous cherchons une solution pour sortir de l’impasse! Les insultes et mon…igonrance peuvent attendre un autre jour! Pour le moment,c’est le Mali qui est la priorite’!

    • Déliquescence de la Nation malienne : Treize preuves pour juger ATT pour haute trahison

      Par Liberté du 5 avril 2012 @ 00:10 Rubrique: Nation

      L’heure est grave et n’est plus aux demi-mots. Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui qu’ATT a trahi le peuple en le vendant à ses amis. En effet, les indices sont nombreux, qui montrent – à moins qu’on ne veuille voir la réalité – qu’ATT est complice actif de ce qui arrive aujourd’hui au Mali. Lequel, à ce rythme, sans exagération, pourrait totalement tomber entre les mains des touaregs. Parmi ces indices :

      -Cette connivence suspecte voire cette attitude de valet vis-à-vis de Khadafi qui n’a jamais fait mystère de son ambition pour un Grand Azawad.

      -Le fait qu’ATT n’a pris aucune mesure pour équiper valablement l’armée, alors même qu’il savait que des dizaines de milliers de touaregs maliens servaient dans l’armée malienne en attendant le jour-j qui est arrivé maintenant.

      -Au contraire ATT a tout fait pour affaiblir l’armée en démilitarisant, à travers notamment les accords d’Alger, les zones nord du pays, en y envoyant essentiellement les officiers touaregs qui opéraient déjà en territoire indépendant de fait.

      -L’installation unilatérale à Kidal du consulat de Libye dont les colis et autres marchandises ne souffraient d’aucun contrôle douanier ; c’était la voie ouverte à l’importation en toute quiétude d’armements de toutes sortes.

      -ATT a tout fait pour qu’il y ait le maximum d’intégrés touareg au sein de l’armée, sachant que ceux-ci ne seraient là que le temps de faire leurs armes avant de rejoindre les leurs pour le combat pour l’indépendance. Comme toujours, les événements actuels au nord le prouvent suffisamment. Ceux des touaregs qui sont censés être loyaux à l’armée régulière finissent toujours par aller rejoindre leurs frères rebelles, emportant avec eux armes et munitions. C’est pourquoi il n’y a pas de touaregs militaires qui prennent leur retraite dans l’armée.

      -ATT a tout fait pour remettre les commandements des deux principales troupes qui « luttent » contre les rebelles à deux officiers qui sont de même ethnie que ceux qui combattent l’armée régulière. Pire, ATT a mis à la disposition du colonel Gamou le matériel le plus important de l’armée.

      -ATT, tout en affirmant sur RFI que cette guerre est perpétuelle, a daigné laisser passer les combattants revenus de Libye avec toutes leurs armes ; contrairement à l’Algérie et le Niger qui ont été fermes avec ceux qui arrivaient chez eux. Au lieu de s’interroger sur la manière dont ces combattants ont pu accéder à nos frontières, ATT devait savoir que ce qui importait à l’époque était de désarmer immédiatement ces combattants qui étaient alors en position de faiblesse car acculés de partout. Pire, ceux-ci sont accueillis comme des héros de retour dans leur pays d’origine : on leur donne vivres et argent en prime.

      -Dernièrement ATT a fait semblant de vouloir commander certaines armes, des avions de combat dit-on, mais l’argent, selon nos sources, n’avaient jamais été débloqué pour ce faire, alors que des responsables militaires étaient sur place pour finaliser les achats.

      -ATT a abandonné le nord du pays aux trafiquants de toutes sortes et aux preneurs d’otages ; une personne de son proche entourage aurait même fait des achats dans un pays européen avec des billets d’euros envoyés dans le cadre de la libération d’otages européens, mais cela reste à vérifier.

      -ATT a contraint le Général Poudiougou à quitter Gao, laissant le champ libre à des protégés touaregs : Gamou et Mehdi,

      -Les avions achetés dernièrement avec l’argent obtenu de la vente de la SOTELMA seraient déjà usés ; cela ne voudrait dire autre chose qu’il ne s’agissait que du matériel usagé.

      -Pendant dix ans, voir vingt ans (depuis l’ère ATT) on a laissé tout l’équipement militaire s’abimer faute d’entretien.

      -Pendant dix ans, tout a été fait pour détourner l’armée de sa vocation, en l’embourgeoisant, en y ignorant la discipline et l’esprit de patriotisme, bref en tuant « le sens du soldat ».

      La liste des indices est loin d’être exhaustive. En somme, tout a été fait pour affaiblir l’armée et renforcer les rebelles. Et en la matière, il n’y a pas de coïncidence. Tout cela a été savamment orchestré pour offrir aux touaregs leur indépendance sur le plateau d’argent. C’est un plan machiavélique dont ATT ne peut être hors de cause. Ceux qui le protègent aujourd’hui qui ont peut-être été désabusés, doivent se convaincre qu’ils protègent une personne qui a trahi sa patrie. Et celui qui trahi une fois, de surcroit sa patrie, va continuer à trahir. L’auteur d’ATT-cratie n’a de cesse attiré l’attention sur les nombreuses trahisons de l’homme. En voilà une trahison de plus, la plus importante, ce couronnement de ses succès, le chef-d’œuvre Machiavel. Il n’est même pas exclu qu’en imposant le référendum constitutionnel, ATT aidait indirectement les Touaregs à obtenir leur indépendance ; à la faveur d’une crise du genre qui mettrait le président du futur Senat à la tête de l’Etat. Et l’on sait que tout avait été mis en œuvre pour que le président du Haut conseil des collectivités territoriales devienne le président de ce futur Senat. Dites-nous bien qu’à un tel niveau du pouvoir, il n y a pas de coïncidence.

      I Vitalki

    • Tu est vraiment Kon toi ou tu ne connait rien du mali le K.O était là avant le coût d’état et sans le coût d’état le même système aurait continué.

  7. A mon avis, il ne faut pas reproduire la haine contre les Touaregs. C’est ce que cherchent vos ennemis et ca fera tres bien l’affaire du MNLA qui cherche a polariser les populations car ainsi vous donnerez a la communaute internationale la preuve que les »Touasregs sont opprimes ». EVITEZ TOUTE VIOLENCE VERBALE OU PHHYSIQUE, TOUTE EXCLUSION (DES TOUAREGS). GARDEZ LE CAP DE L’UNITE DE TOUS LES HABITANTS DU NORD DU PAYS. EVITEZ DE RETOURNER VOTRE HAINE CONTRE UNE PARTIE DE LA POPULATION DU NORD, QUELLE QUE SOIT LA SITUATION.
    Il faut surttout informer l’opinion sur la situation du Nord du pays car les gens ne connaisent pas la realite. Ce n’est pas qu’ils sont systematiquement contre les Maliens ou les »noirs ». Ils ne savent que ce que leur disent les medias qui les trompent. Donc partout ou vous vous trouvez, meme individuellement sur Internet et ailleurs, montrez:
    1.Les relations historiqueues et la cohabitation pacifique entre les gens du Nord.
    2. Insistez sur le fait que le Nord n’est pas habite que par les Touaregs mais que la majorite de la population est composee d’autres groupes qui ont aussi des droits.
    3. Montrez que les Touaregs qui reclament »l’independance » sont manipules et ultra-minoritaires.
    4. Insistez sur le fait que TOUS les habitants du Nord du pays veulent rester dans un Mali un et indivisible et qu’il n’est pas question d’autonomie qui est une independance deguisee.

    • Bkaman : j’apprécies bcp vos réactions qui sont concises,claires et très réalistes.

    • MR BKAMAN je ne sais pas qui vous etes mais vous avez la tete sur les epaules,tres objectif,le text en majuscule que vous avez ecrit sur les touaregs merite d’etre largement publier,que tout le monde le voit,et que meme dans la ville que les gens se le disent,il s’agit de cette partie de ton commentaire:
      “EVITEZ TOUTE VIOLENCE VERBALE OU PHHYSIQUE, TOUTE EXCLUSION (DES TOUAREGS). GARDEZ LE CAP DE L’UNITE DE TOUS LES HABITANTS DU NORD DU PAYS. EVITEZ DE RETOURNER VOTRE HAINE CONTRE UNE PARTIE DE LA POPULATION DU NORD, QUELLE QUE SOIT LA SITUATION.”

  8. (Pour le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, le groupe Ansar Dine « est étroitement lié à Aqmi ».)
    on voit bien que la France ne se résoud pas à reconnaitre le lien patent entre le MNLA, Ansar dine et AQMI, pour des raisons simples c’est eux qui ont soutenu et soutiennent politiquement et militairement le MNLA.En conséquence reconnaitre l’existence d’un tel lien reviendrait à reconnaitre un lien avec AQMI qui est une organisation terroriste redoutée par la France. Pierre Boiley qui se dit directeur d’un centre d’étude des mondes africains depuis le massacre d’Aguel Hoc s’evertue à nier l’implication des islamistes d’AQMI dans ce massacre au mtif que le gouvernement du Mali veut faire l’amalgame pour amener la soit disante “communauté internationale” à le soutenir contre le MNLA. Le mensonge à beau courir la vérité le rapptrappe un jour. Aujourd’hui seul clui qui ne veut pas voir ni entendre qui ne appercevra pas le lien tripartite MNLA-Ansrdine AQMI.
    La France n’a pas d’amis ; elle a des interêts.Aux maliens de comprendre cela et d’arrêter de demander le visa français et mieux de faire en sorte qu’aucun interêt français ne soit plus sauvegardé au Mali et cela à partir de cet instant.Le petit Rwanda l’a fait donc le Mali peut le faire.

  9. Comment le Mali a basculé dans le chaos? Par la corruption et le laxisme. Cette crise du Nord a été toujours gérée par le laxisme et la corruption. A chaque négociation, ce sont des milliards qui étaient débloqués. Ces sous étaient partagés entre les rebelles et les officiers. Le recrutement dans l’armée se faisait sur fond de corruption.

      • C’est la verité.A’ la tète du Mali on s’etait habituer à manger les milliards du peuple comme de l’eau à boire;alors que c’etait du poison,du venin de serpent.
        Les effets catastrosphiques touchent tout le monde meintenant.Faire du mal à son peuple c’est faire du mal à soi mème.Mème ceux qui ont leur argent(volé) à l’etranger sont concernés.
        LE MENSONGES,LA CORRUPTION,LE VOL,NE SERVENT A’ RIEN;Dieu les condamne (AU MALI ON EST CROYANT à 99%).

  10. Le Mali a basculé dans le chaos avec les accords d’Alger ni+ni-lisez integralement.

    ACCORDS D’ALGER

    Les représentants de l’état Malien, les représentant de l’ Alliance Démocratique du 23 mai pour le changement

    Accords d’Alger

    RESTAURATION DE LA PAIX, DE LA SECURITE ET DU DEVELOPPEMENT DANS LA REGION DE KIDAL
    •Réaffirmant notre attachement à la troisième République du Mali ;
    •Réaffirmant également notre attachement au respect de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale ;
    •Soucieux de préserver la paix, la stabilité et la sécurité dans notre pays et de se consacrer aux tâches de développement socio-économique des régions du Nord dont celle de Kidal ;
    •Désireux de promouvoir une dynamique à même de résorber les retards auxquels fait face la région de Kidal dans les domaines social et économique ;
    •Soulignant la nécessité de promouvoir la diversité culturelle du Mali en tenant compte des spécificités des régions du Nord
    •Rappelant les acquis du pacte national d’avril 1992 qui a reconnu la spécificité du Nord du Mali, la nécessité pour ce faire d’une prise en charge des affaires locales par les populations de chaque région, leur association à la gestion nationale et l’institution d’un processus économique d’assistance et de développement avec l’apport des partenaires étrangers ;
    •Compte tenu de l’état de dénuement de la région de Kidal entièrement, désertique,, vu son enclavement et son manque flagrant en infrastructures nécessaires à son développement et vue la dépendance des populations de cette région de l’élevage ;
    •Convaincu qu’il ne peut y avoir un développement durable sans la mobilisation de toutes les ressources humaines et la valorisation des potentialités locales ;
    •Tenant compte de l’interdépendance entre le développement, la sécurité et la stabilité ;
    •Vu l’engagement du gouvernement à trouver une solution politique durable voire définitive à cette situation de crise, les mesures ci-dessous seront prises pour la région de Kidal

    I Pour une meilleure participation au processus décisionnel
    1.- création d’un conseil régional provisoire de coordination et de suivi
    2.- Ses membres sont désignés de manière consensuelle sur proposition du Comité de suivi
    3.- Le conseil régional provisoire de coordination et de suivi est désigné pour un an, par arrêté du Ministre de l’Administration Territorial et des Collectivités locales
    4.- A l’issue de sa mission, ses prérogatives seront assurées par l’Assemblée régionale
    5.- ses compétences :

    – Il est consulté par le Département de tutelle à l’élaboration des projets de loi et textes touchant les spécificités de la région de Kidal.

    – Il participe à la promotion de la bonne gouvernance politique en aidant à une meilleure utilisation des compétences locales et régionales dans les rouages de l’Etat.
    1.- Il est chargé d’appuyer l’Assemblée régionale dans l’exercice de ses compétences, en matière :

    D’action de coopération avec les bailleurs de fonds dans le cadre du développement économique, social et culturel de la région conformément à l’article 32 du pacte national.

    De tous les aspects de la sécurité de la région, conformément aux alinéa C et D de l’article 15 du Pacte National

    Budgétaire pour la région, conformément à l’article 33 du Pacte National

    – Il est chargé d’aider, de concert avec les autorités administratives et politiques, à la préservation d’un bon climat social par les canaux traditionnels de dialogue et de concertation

    – Il est consulté pour tous les aspects de médiation et de développement spécifiques et contribue à éclairer l’administration dans la préservation de l’harmonie et de la cohésion sociale de la région

    II. Développement économique, social et culturel
    1.- Organisation d’un forum à Kidal sur le développement en vue de la création d’un fonds spécial d’investissement pour mettre en œuvre un programme de développement économique, social et culturel. Ce programme couvrira les activités telles que l’élevage, l’hydraulique, le transport, la communication, la santé, l’éducation, la culture, l’artisanat et l’exploitation des ressources naturelles
    2.- Accélération du processus de transfert des compétences aux collectivités locales ;
    3.- Dans le domaine de l’emploi, créer des petites et moyennes entreprises, octroyer des crédits et former les bénéficiaires dans les domaines de la gestion ;
    4.- Définition et coordination des échanges entre régions des pays voisins dans le cadre transfrontalier conformément aux accords bilatéraux signés avec ces pays ;
    5.- Instauration d’un système de santé adapté au mode de vie des populations nomades ;
    6.- Exécution d’un programme durable pour l’accès à l’eau potable au niveau de toute la région et notamment les localités importantes ;
    7.- Dans les domaines de l’équipement et de la communication :

    – désenclavement de la région par le bitumage des axes routiers principaux : de Kidal vers Gao, Menaka et l’Algérie

    – réalisation de l’aérodrome de Kidal

    – électrification des chefs lieux des cercles et des communes

    – une couverture de communication téléphonique au l*niveau des chefs lieux de cercles et de communes

    – mise en place d’une radio régionale et d’un relais de télévision nationale afin de promouvoir les valeurs culturelles de la région e rendre une image plus positive des populations de la région et la formation des techniciens en audiovisuel et prévoir une heure d’antenne par jour pour la région dans les programmes de la radio et de la télévision nationale
    8.- Encourager les programmes de recherche et ‘exploration des ressources naturelles
    9.- Mise en place d’un système éducatif adapté à nos valeurs sociales, culturelles et religieuses et octroi de bourses à l’étranger pour les bacheliers les plus méritants de la région de Kidal ;
    10.- Mise en place d’un programme spécial en direction des diplômés en langue arabe dans le cadre d’un recyclage et d’une spécialisation ;
    11.- Reconduction pour une durée de dix (10) ans du régime préférentiel fiscal défini par le Pacte National pour les régions du Nord du Mali en vue d’attirer et d’encourager l’investissement.

    III. Prise en charge des préoccupations sécuritaires immédiates
    1.- Mise en place du conseil régional provisoire de coordination et de suivi
    2.- Poursuite du processus de délocalisation des casernes militaires dans les zones urbaines conformément aux dispositions du Pacte National ;
    3.- Retour, sous l’égide du facilitateur, de toutes les armes et munitions ainsi que de tous autres matériels enlevés depuis les attaques du 23 mai 2006 de Kidal, Menaka et Tessalit selon les modalités arrêtées dans le présent accord ;

    Unités spéciales de sécurité
    1.- Création en dehors des zones urbaines de Kidal d’unités spéciales de sécurité, rattachées au commandement de la zone militaire et composées essentiellement d’éléments issus des régions nomades *, dans les proportions assurant l’exécution efficace des missions des Unités Spéciales de Sécurité
    1.- L’acte de création de ces unités déterminera leur nombre, leur tableau d’effectif et de dotation, leur implantation et leurs caractéristiques.

    Elles seront chargées notamment des missions suivantes :
    •protection et gardiennage des édifices publics
    •protection des personnalités
    •reconnaissance et de patrouilles
    •assistance à la police judiciaire
    •intervention
    •toutes autres missions qui seront définies dans l’acte de création.

    Elles agiront de manière coordonnée et en complémentarité avec les forces de sécurité nationale.

    Elles relèvent organiquement du commandement de la zone militaire

    Elles sont placées, pour l’emploi, sous l’autorité du Gouverneur de la région.

    Elles sont rattachées aux unités de la Garde Nationale

    Elles sont commandées par un commandement opérationnel des unités spéciales dont le commandement sera issu des personnels visés au Chapitre III, point 5 et dont le second proviendra des autres corps des forces armées et de sécurité nationale. Le commandant opérationnel des unités spéciales dépend hiérarchiquement de l’Etat major de la Garde Nationale.

    Les officiers issus du personnel visés dans le Chapitre III, point 5 peuvent servir éventuellement dans les unités spéciales. Toutefois, lorsque l’unité est commandée par un officier issu des personnels visés dans le chapitre III, point 5, son second proviendra des autres corps des forces armées ou de sécurité nationale et vice versa.

    Leurs besoins en personnel seront complétés à partir des autres corps de défense et de sécurité nationale.

    Ces unités et leur commandement opérationnel seront dotées en personnel et en moyens conformément au tableau des effectifs et de dotation, arrêté par voie d’arrêté de l’autorité dûment habilitée, sur proposition du groupe technique de sécurité après avis du Comité de suivi.

    Elles disposent d’une structure spécialisée chargée de l’action sociale au profit de leurs personnels.

    A la date qui sera fixée par le Ministre de la Sécurité Intérieure, sur proposition du groupe technique de sécurité et après avis du comité de suivi, les personnels devant servir au sein de ces unités entreront en formation pour être préparés aux missions assignées à ces unités. Les programmes de formation seront établis par l’autorité dûment habilitée, sur proposition du groupe technique de sécurité, après avis du Comité de suivi.

    Le lieu de formation sera déterminé par l’autorité dûment habilitée, sur proposition du groupe technique de sécurité, après avis du Comité de suivi. Il servir également de lieu de cantonnement du personnel visé dans le chapitre III, points 4 et 5. Il est placé sous la supervision du groupe technique de sécurité.

    L’opération de restitution des armes, des munitions et autres matériels enlevés se fera dans le lieu du cantonnement à l’admission du personnel visé dans le chapitre III, points 4 et 5, et de manière simultanée avec la régularisation de la situation socioprofessionnelle du personnel cantonné ;
    1.- Gestion avec discernement des officiers, sous-officiers et hommes de rang qui ont quitté leurs unités d’origine pendant les évènements du 23 mai 2006, en les intégrant si besoin dans les unités spéciales de sécurité en mettant à contribution la structure de leurs situations administratives, financières et de carrière, ainsi que leur participation aux opérations de maintien de la paix.
    2.- Renforcement de la participation effective des cadres issus de la région dans les différents rouages de l ‘Etat conformément à l’esprit d’équité prôné par le Pacte National.
    3.- Création d’un fonds de développement et de réinsertion socio-économique des populations civiles, notamment les jeunes touchés par les évènements du 23 mai 2006 sans exclusion de tous les autres jeunes de la région de Kidal, sous le contrôle du conseil régional provisoire de coordination et de suivi. Le conseil sera en outre largement consulté sur le choix du gestionnaire de ce fonds ;
    4.- Prise en compte du retard de Kidal dans l’élaboration et l’exécution du budget national,
    5.- Création des centres de formation professionnelle avec des mesures d’accompagnement

    IV Mécanisme de suivi
    1.- le suivi sera assuré par un Comité qui veillera à la mise en œuvre des mesures ci-dessous énumérées. Il sera composé des représentants du gouvernement malien, du conseil régional provisoire de coordination et de suivi, une fois créé, et du facilitateur.
    2.- Il sera mis en place par un arrêté du Ministre chargé de l’Administration territoriale et des Collectivités Locales qui en mentionnera la composition, les modalités de fonctionnement et son champ de compétence territoriale, sachant que chacune des parties y sera représentée par trois membres et que son siège sera établi à Kidal.
    3.- Le Comité de suivi établira des rapports périodiques sur l’application de l’accord et procédera à une évaluation complète de sa mise en œuvre une année après sa signature, et peut recommander toute mesure de nature à établir cette mise en œuvre aux réalités du terrain.
    4.Le Comité de suivi adopte son propre règlement intérieur et créera en son sein, chaque fois que de besoin, des groupes techniques dont celui de sécurité.

    V Mesures prioritaires
    1.- Insertion au journal officiel de la République du Mali du présent accord après sa signature
    2.- Arrêté ministériel portant création du Comité de suivi après signature de l’accord
    3.- Signature et remise au Comité de suivi, dès la promulgation de l’accord, de l’arrêté ministériel portant création à Kidal, composition, missions et fonctionnement du Conseil régional provisoire de coordination et de suivi.
    4.- Libération de toutes les personnes détenues à la suite des évènements du 23 mai 2006
    5.- Installation, par le Comité de suivi, du groupe technique de sécurité qui sra chargé, selon les dispositions portant création du Comité de suivi, de

    – mettre en œuvre les points 2, 3, 4, et 5 du chapitre III de l’accord

    – faciliter la mise en œuvre du retour du dispositif militaire et sécuritaire déployé dans la région, à son niveau antérieur au 23 mai 2006

    – proposer les mesures appropriées pour une meilleure utilisation des compétences de la région dans les institutions de sécurité et de défense du Mali

    – dans le cadre du plan de recrutement et de formation des jeunes de la région, élaborer un programme pouvant les préparer à servir , dans des proportions en adéquation avec les besoins opérationnels, dans les unités spéciales de sécurité, les corps de la garde nationale, de la gendarmerie, de la police, de la douane et des eaux et forêts.
    6.- Promulgation de la loi prorogeant de dix (10) ans le régime préférentiel fiscal et incitatif défini par le Pacte National pour les régions du Nord du Mali
    7.- Mise en place du fonds de développement et de réinsertion prévu par le chapitre III point 7

    VI Dispositions finales

    Le présent accord est établi en trois originaux en langue française signés par chacune des deux parties et du facilitateur. Un exemplaire original sera conservé par chacun des signataires.

    Le présent accord sera promulgué au journal officiel de la République du Mali

    Fait à Alger, le 04/07/2006

    • Trop long ! on a ni le moral ni le temps de lire tout ça !!!
      Comment le Mali a basculé dans le chaos? n’est pas une question importante ! Comment le Mali peut s’en sortir ? c’est celle la que tout le monde dois se poser !!!
      Et la situation est claire, la junte (cnrdre) bloc les aides dont on a besoin pour s’en sortir, point barre !!!

      • Unités spéciales de sécurité
        1.- Création en dehors des zones urbaines de Kidal d’unités spéciales de sécurité, rattachées au commandement de la zone militaire !!!!!!!!

        et composées essentiellement d’éléments issus des régions nomades !!!!!

        Voici un passage des accords qui a permis de pourrir l’armée malienne de l’interieur.et nous avons besoin d’eviter les erreurs du passé pour mieux rebondir.

        • Cette disposition a permis aux MNLA bien avant la guerre de libye de cacher des armes et munitions des stocks importants de carburant dans le nord.Et a titre de rappel menaka a été livrer par le camps méhariste qui était commandé par un intégré de même que léré ansongo diré et autres

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