Comment et pourquoi le MNLA courtise les populations de Gao

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Photo transmise par le MNLA montrant des combattants le 2 avril 2012 dans un endroit du Mali tenu secret © MNLA

Dans notre dernière parution, nous évoquions les difficultés auxquelles est confronté le nouveau gouvernement  de l’Azawad. La principale a trait au rejet de la population. Conscient de l’isolement où il vit, le gouvernement veut coûte que coûte conquérir le cœur des populations.

Au cours de son premier conseil des ministres, tenu le mercredi 13 juin dans les locaux du gouvernorat de Gao, qui lui sert de palais, le gouvernement avait inscrit un seul point à son ordre du jour: le ravitaillement des populations en denrées de première nécessité, en eau ptable et en énergie électrique. Quelques jours après ce conseil des ministres, le gouvernement a rencontré des journalistes locaux. Cette conférence de presse tenue mercredi 20 juin à Gao, à l’ex-gouvernorat, était animée par le vice-président du MNLA, Mohamed Djerry Maiga. Il  a demandé aux journalistes d’être les porte-parole du mouvement indépendantiste auprès des populations. Selon lui, la collaboration des populations est nécessaire pour que la République de l’Azawad soit reconnue par la communauté internationale. En effet, lors des rencontres des émissaires du MNLA avec les parlementaires européens en Belgique et en France, le gouvernement a compris que l’adhésion de la communauté internationale à la cause azawadienne est conditionnée à celle des populations des zones militairement occupées. Pour ganer  la population de Gao à adhérer à la République de l’Azawad, l’orateur demande aux journalistes de sonder et de sensibiliser les gens.

A la suite de la conférence, les journalistes ont effectué, jeudi 21 juin, un micro-trottoir à travers Gao. Au sortir de ce micro-trottoir, les membres du gouvernement sauront l’avis des habitants. Selon notre correspondant à Gao, la population sondée, dans sa majorité, a rejeté en bloc toute idée de République de l’Azawad. Les habitants ont même demandé au MLNA et aux autres groupes armés de quitter leur ville. Pour eux, ces groupes armées, MNLA en tête, sont responsables de leurs souffrances. Souffrances qui s’accentuent car les organisations humanitaires ont annoncé la suspension de leurs aides à partir du 20 juin.

Décidément, la République de l’Azawad prend du plomb dans l’aile. Outre le rejet populaire, qui la prive de légitimité, elle est supplantée sur le terrain militaire par Ançar Dine,le groupe islamiste d’Iyad Ag Ghali.

 

Abdoulaye Guindo

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2 COMMENTAIRES

  1. Tôt ou tard je prierai surla peau d’un Tamacheck rebelle In challah. Il y a encore des Diby Syllas Diarra au Mali. Attendons voir. Le Mali sera purgé de ces pouilleux.

  2. Mes chers frères je vous invite à banir certains vocabulaires dans vos propos. Ces mots sont:rebelle;ex gouvernorat;republique de l’azawade;ex place de l’independance.
    Les bandits se sont emparés du partie de notre territoire que nous tenons à recupere et si vous dite ex tel cela revient a accepter que vous accepter la separation de cette partie au territoire mère. Je vous prie de bien contrôler ce que vous écrivez. Le grand empire du Mali (composé de peau noire et blanche bozo bamabara dogon peulh,tamachek sonraï, senoufo minianka malinké etc…) ne sera jamais divisé.

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