Pour L’Indépendant, désormais, « l’armée malienne est condamnée à se battre. » Et pour le quotidien malien, c’est « l’occupation par le MUJAO de Douentza, localité charnière entre le nord et le sud, à quelques encablures du verrou stratégique que constitue le couple Mopti-Sevaré, qui a brusquement changé la donne.
Elle a balayé, tel un fétu de paille, les préoccupations d’amour propre ou de nature souverainiste. Cet acte, qui a surpris plus d’un observateur, dans l’atmosphère de “ni guerre ni paix” qui prévaut depuis cinq mois, peut s’analyser comme un test de la capacité de l’armée nationale à rebondir, estime L’Indépendant.
Si aucun signe ne venait d’elle pour sortir de sa torpeur, les agresseurs pourraient s’aventurer plus loin vers le sud, faire sauter le verrou mopticien et descendre vers Ségou et, pourquoi pas, Bamako. Une fois la capitale passée sous leur contrôle sans combat, comme ce fut le cas à Tombouctou, Niafounké ou… Douentza, il ne leur resterait plus qu’à proclamer la république islamique du Mali et étendre la charia sur toute l’étendue du pays. En toute quiétude. »
Quel rôle pour l’armée malienne ?
Alors, relève L’Indépendant, « ce sont 3.300 hommes que la CEDEAO envisage d’envoyer au Mali. (…) L’armée malienne sera-t-elle de la partie épique qui va s’ouvrir au nord ? »,s’interroge le journal. « Cela semble hautement probable, répond-il. En effet, on voit mal le président de la transition actionner le levier de l’intervention des troupes de la CEDEAO sans l’accord des chefs militaires du Mali.
Reste à savoir maintenant, s’interroge encore L’indépendant, si la nécessaire mise à niveau des unités combattantes maliennes pour accroître leur efficacité sur le champ de bataille se fera concomitamment avec le déploiement de la force ouest-africaine sur le terrain ou si elle le précédera. »
Que pensent les militaires maliens de la décision du président de la République ? Dans l’entourage du capitaine Sanogo, c’est apparemment la soupe à la grimace. Comme le rappelle Le Républicain, « la question de cette intervention avait connu des blocages entre les états major de la CEDEAO et l’armée malienne. Notamment sur l’envoi d’un contingent à Bamako pour sécuriser les institutions de la transition.
Au regard de cette requête, telle que formulée par le Président de la République, on est en droit de croire, affirme le quotidien bamakois, que la partie malienne a donné satisfaction à la CEDEAO sur les différents contours de cette force d’intervention. Face au développement des évènements de ces derniers temps caractérisés par l’occupation de la ville de Douentza par le MUJAO, on se demande si notre pays a encore d’autres choix, relève encore Le Républicain, que de se plier aux exigences de l’institution sous régionale sur la question. »
La fleur au fusil !
En tout cas, pour la presse de la sous-région, c’est là en effet le bon choix… « Finie la plaisanterie ! », s’exclame Le Pays au Burkina. « Rien ne semble désormais s’opposer à une intervention de la CEDEAO contre les groupes islamistes (…). Le nationalisme d’arrière-garde manifesté au tout début de la crise tend à s’émousser. Progressivement, les voix discordantes s’estompent. Le dialogue ne semble plus à l’ordre du jour. On attend que se déploient rapidement les forces internationales coalisées. Il aura fallu, pour cela, que les terroristes progressent un peu plus vers le Sud, menaçant du coup les villes de Mopti et Bamako. »
« Il revient maintenant à l’organisation ouest-africaine de se mettre prestement sur le pied de guerre, relève de son côté L’Observateur , toujours au Burkina, elle qui donnait l’impression d’être sur des braises ardentes, tant ça la démangeait d’envoyer son contingent de 3.300 soldats en découdre avec les islamistes. Il faut donc espérer que le temps d’atermoiements des autorités maliennes a été mis à profit par les états-majors pour peaufiner le plan d’attaque, étudier la topographie du Nord-Mali et former ses armées à une guerre asymétrique. »
Sortir du flou…
Mais attention, relève Guinée Conakry Infos , rien n’est gravé dans le marbre… « Certes, Dioncounda Traoré reconnaît la nécessité de l’aide des troupes étrangères. Mais en même temps, il continue à tenir au fait que les troupes maliennes soient celles auxquelles la mission de reconquête du nord du pays revient, constate le site guinéen. Ce que souhaite davantage Dioncounda Traoré, c’est le renforcement des capacités des soldats maliens et l’appui logistique.
Ainsi, les différents responsables de la CEDEAO et de la communauté internationale qui, déjà, commencent à jubiler à l’idée que Bamako aurait fini par capituler, devraient se prémunir d’une certaine prudence. »
C’est pourquoi, souligne le site d’information Burkina 24 , « il est donc l’heure de savoir et de s’entendre sur les contours de cette intervention. (…) Le débat reprend de plus belle après la parenthèse de la formation du nouveau gouvernement au Mali, relève le site d’information. Ni le principe, ni la forme d’une intervention voulue désormais par Dioncounda Traoré, et que prépare la CEDEAO depuis un certain temps, n’échappent encore aux contradictions de la classe politique malienne et aux questionnements des observateurs de la crise », constate encoreBurkina 24.
RFI / 06 SEPTEMBRE 2012
pour se deberrasser des islamistes dans le Nord ,sans intervention militaire ,il n’y a qu’une solution , faire une larguage de tetes de porcs récupérées dans tous les abattoirs d’Europe et d’Asie 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Ou bien autoriser le mariage gay
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