Coalision pour le Mali: La parole aux populations des zones occupées

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Afin de donner la parole aux habitants des régions occupées pour qu’ils parlent de leur vécu sous l’occupation et formulent eux-mêmes des propositions de sortie de crise, la Coalisions pour le Mali a organisé les 3 et 4 octobre derniers à l’Hôtel de l’Amitié une assisse dénommée “les assisses de l’occupation”.

La cérémonie d’ouverture présidée par M. Tiébilé Dramé 1er Vice-président de ladite Coalition s’est déroulée en présence de M. Mamadou Namory Traoré ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative chargé des relations avec les institutions, des représentants des institutions de la République, des ambassadeurs des pays accrédités au Mali et des populations déplacées des régions occupées.

Dans son discours d’ouverture des travaux, M. Tiébilé Dramé déclarera que, “six mois après le retrait de l’armée et de l’administration des régions du nord sous la pression conjuguée du MNLA et des groupes jihadistes nationaux et étrangers, la Coalition pour le Mali vous invite à prendre la parole, à nous édifier sur la vie quotidienne dans ces régions qui échappent au contrôle de l’Etat , à parler de vos combats de votre résistance à l’occupation mais aussi des perspectives comme comment le Mali qui est au fond de l’abime peut-il émerger ?”

M. Dramé a rappelé le tableau noir servant de décor à ses assisses en avouant que la rébellion, l’effondrement de l’armée, le coup d’Etat, l’effondrement de l’Etat, la partition du pays, le joug implacable des groupes islamo-terroristes, les exécutions sommaire et les exécutions de type barbare, les 450.000 refugiés ou déplacés internes et par-dessus tout notre impuissance en tant que Nation à enrayer la descente vers l’abîme.

Pour sortir le pays de l’abîme le 1er Vice-président dira que l’Afrique et le reste du monde veulent nous aider à nous aider. Il ajoutera que qu’il est indispensable que se forment à Bamako une forte volonté malienne, une vision, une stratégie et un plan malien sur un large consensus des parties prenantes.

A ceux qui continuent de privilégier le dialogue, ceux qui ne croient plus au dialogue, ceux qui croient que l’option militaire inévitable est la seule option et ceux qui croient que les élections et un gouvernement élu sont les préalables à toute action, la Coalition rappelle qu’il est urgent que la volonté et la voix du Mali soient entendues clairement.

Ainsi, durant les deux jours de travaux, on a pu entendre les témoignages des populations venues des régions de Gao, de Tombouctou et de Kidal qui sont pour la grande majorité avec l’option de dialogue car disent-elles, une guerre, se termine toujours sur une table de négociation. C’est ainsi que Seck Oumou Sall maire de Goundam dans la région de Tombouctou, et vice-président de la coalition pour le Mali affirme : « Que ce soit avant une action militaire ou après, on va se retrouver pour parler. Ce dialogue ne veut pas dire qu’il ne faut pas qu’il y ait une armée sur le terrain. Si le dialogue peut résoudre la question aujourd’hui, c’est ce que nous souhaitons ».

Ainsi, au terme de la rencontre, les organisateurs ont affirmé disposer de témoignages, d’informations, d’analyses et de propositions de sortie de crise de ceux-là mêmes qui subissent l’occupation et qui y résistent. Lesdites propositions seront mises à la disposition de l’Etat pour qu’il fasse des forces vives des régions occupées des partenaires incontournables dans toute recherche de solutions à la crise du nord.

Dieudonné Tembely 

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