Circulation routière : Les populations en grand danger

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Face à l’incivisme de plus en plus grandissant sur les principaux axes routiers, il appartient à tous de changer de  comportements afin de mettre un terme aux nombreux et malheureux accidents de la circulation.

Cet incivisme vient d’être fatal au vieux Malamine Kossinatao. En effet, ce vendredi 1er juillet, aux environs de 11h 30, en face du Stade 26 mars, un camion « dix tonnes » faucha quatre motocyclistes dont le vieux Malamine. Le chauffeur du camion, qui roulait  à « mille à l’heure », se dirigeait vers Ségou. Arrivé au niveau du dit Stade, il se trouva tout d’un coup face à un bus. Aussitôt, il tenta de le dépasser. Mais vu la vitesse avec laquelle il roulait il perdit la maîtrise de son volant. C’est alors qu’il « ramassa » trois jeunes qui se positionnaient pour traverser la route et mit l’un d’entre eux dans un état critique. Ensuite, le camion fou traversa la route et prit la seconde voix. C’est là que le vieux Malamine Kossinatao eut sa part de malheur : le camion marcha sur le vieux et lui explosa la tête.

La victime se dirigeait vers la Tour de l’Afrique et le camion, vers Ségou : c’est dire qu’elle ne se trouvait pas sur la même voix que le camion. Au passage, le camionneur vit voler sa tête en éclats et se dirige vers un groupe de personnes assises devant la quincaillerie Samaké et Frère : c’est un fossé qui leur sauva la vie. A notre arrivée sur les lieux du drame, les accidentés blessés étaient déjà dans une ambulance pour être évacués d’urgence. Mais le vieux Malamine Kossinatao avait déjà rendu l’âme sur place. Selon certains témoins, c’est l’excès de vitesse de la part du chauffeur de camion qui a provoqué l’accident, car s’il avait roulé normalement, il pouvait dépasser tranquillement le bus sans problème.

Très fâchés, certains témoins ont déclaré que le chauffeur et son camion méritent d’être tous brûlés. Mais d’autres ont indiqué qu’il a fait de son mieux parce qu’il pouvait y avoir plus de morts, car au moment des faits, il y avait beaucoup de personnes sur la route. Après avoir signifié sa colère, l’une de ces personnes interrogées a souligné qu’on ne peut pas en un seul jour mettre fin aux nombreux accidents qui se déroulent dans la ville de Bamako. « Mais pour diminuer un tant soit peu le taux d’accidents, le ministre des Transports doit faire quelque chose, sinon dans ces conditions nous risquons dans deux ans de garer les engins et de marcher à pied ».
Par Kassoum Mariko

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