Circulation routière :Revoir la réglementation afin de limiter les dégâts

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Malgré la sensibilisation du public et les contrôles réalisés par les Agents de la Compagnie de la Circulation Routière (CCR), le taux d’accidents dans notre pays reste alarmant. Face à cette situation, il est plus que nécessaire de revoir la réglementation de la circulation routière. Il s’agit surtout des décrets et les arrêtés fixant les modalités des amendes. 

 

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Dans le cadre de ses activités en la Compagnie de la Circulation routière (CCR) a conduit plus de 20 000 véhicules défaillants à la fourrière. Ces engins ont commis, entre autres, infractions le non-respect des feux tricolores, des panneaux de signalisation ; la circulation en sens interdit et l’usage du téléphone portable au volant.  S’y ajoutent, les surcharges des passagers et  les chargements volumineux ; les manœuvres dangereuses ; les stationnements interdits et la circulation, avec un phare ou sans phare… 

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Ces 20 000 cas, ne constituent cependant que la face visible de l’iceberg.

Selon les statistiques fournis par le service de la protection civile, le nombre d’accidents  au Mali, est de 6 907 cas par an avec ses corollaires (blessés et morts).

 Pour pallier à ce fléau, un haut responsable de la compagnie de la circulation routière, explique qu’il est urgent et nécessaire de revoir les arrêtés ministériels et les décrets fixant les sanctions.

Il s’agit plus précisément du fameux arrêté 0 712 adopté en 2002 et qui détermine les modalités pratiques de l’implantation et du fonctionnement des postes de contrôle, des carrefours de circulation et des carrefours de fluidité dans les périmètres urbains.

 

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Autres temps, autres mœurs 

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Selon notre interlocuteur, cet est désormais caduc. Surtout, de part ses précisions sur les carrefours.

En effet, l’arrêté en question définit un « carrefour de la circulation comme un lieu où s’exercent les missions de préventions d’accidents ; toutefois les agents en poste relèvent, constatent et répriment les infractions apparentes conformément au code de la route ».

Par ailleurs, il précise que « le carrefour de fluidité est un lieu où s’exercent les missions de régulation de la circulation routière en l’absence des feux tricolores et de l’insuffisance de panneaux de circulation. A ces carrefours les contrôles sont interdits ».

Pour notre interlocuteur, un responsable de la circulation routière, ce temps est révolu. « Il faut revoir l’arrêté, puisqu’à Bamako, actuellement, il n’est pas possible de faire la différence entre un carrefour de circulation et celui de fluidité en raison du nombre de véhicules ». Et d’ajouter : « il faut un réaménagement  de cet arrêté pour réduire le taux d’accident dans notre capitale ».

A l’en croire, le carrefour dit de circulation et de fluidité ne convenait qu’à la circulation routière des années 2002 à Bamako : « Il faut noter qu’il n’y a  que quatorze carrefours de circulation prévu par l’arrêté n° 0 712 dans la ville de Bamako. Contre vingt sept carrefours de fluidité ».

Pour notre interlocuteur, la donne doit changer. Nécessairement.

 

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« d’autre part, la nécessité de revoir les amendes forfaitaires des infractions à la hausse s’impose.  Ou du moins, adopter une autre mesure plus répressive que les amendes forfaitaires. Par exemple, deux semaines de prison ferme pour les usagers qui ne respectent pas  les feux tricolores et autres panneaux de signalisation. Tout simplement, parce que rien n’est de trop pour sauvegarder la vie humaine», martèle-t-il. Avant de conclure : « c’est cela une meilleure sanction contre l’incivisme des usagers de la circulation. Mais aussi, une manière pour circonscrire le phénomène ».    

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Oumar Diakité


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