Circuler à Bamako est devenu un casse-tête chinois. La poussée phénoménale du parc automobile ne tient pas compte de l’exiguïté des routes. S’y ajoutent l’incivisme et la méconnaissance du code de la route par le plus grand nombre des usagers.
La croissance de la ville s’est accompagnée d’un besoin accru de moyens de transport. La vétusté du parc existant, l’insuffisance et la fragilité des infrastructures routières imposent de trouver des solutions pour faciliter la circulation, notamment aux véhicules à deux et quatre roues.
En effet, pendant les heures de pointe, il faut user de toutes les acrobaties possibles pour s’en tirer. Les jours ouvrables, il ne faut surtout pas se lancer entre 6 h 30 et 9 h GMT, car c’est le moment où presque tout le monde sort pour aller vaquer à ses occupations. Puis même chose de 16 h à 19 h, heure des retours. Les autoroutes, celle qui mène au monument de l’UA et celle qui relie Baco Djicoroni au centre-ville, sont quasiment impraticables à ces heures-là.
Les travailleurs des entreprises privées sont généralement les plus matinaux. Ils mettent tout en œuvre pour s’épargner les ennuis de la circulation. En ce qui concerne les fonctionnaires, il faut attendre 8 h (voire 9 à 10 h) pour les voir se ruer sur les artères comme des essaims d’abeilles.
La croix et la bannière
Mercredi 27 février 2013. Il est 8 h. Nous sommes à la montée du pont Fahd, au cœur de la capitale, passage obligé pour beaucoup de personnes qui travaillent au centre-ville. À ce moment de la journée, la circulation est dense. De longues files de véhicules, motocyclistes et piétons s’étirent de part et d’autre du croisement. Deux policiers de service sur les lieux s’activent à régler le passage et éviter les accrochages. « Nous sommes ici depuis 6 h du matin pour régler la circulation. Les feux qui nous aidaient ne fonctionnent plus depuis plusieurs mois. Nous n’en savons pas les raisons. Toujours est-il qu’il faut rapidement remédier à cette défaillance », commente un des agents, posté devant le pont Fahd au Quartier Mali. « C’est très fatigant d’être tout le temps sous le soleil et la chaleur. Mais nous n’avons pas le choix. Sinon on n’en finira pas avec les accidents. C’est une situation qui n’a que trop duré », ajoute notre interlocuteur. Selon le commandant Magassouba, de la Compagnie de circulation routière, « le rôle de nos agents est de réguler la circulation, d’intervenir pour sécuriser les usagers en détresse ».
L’incivisme et l’indiscipline ont toujours contribué à accentuer les embouteillages. La prolifération des deux-roues et le non-respect du code de la route sont aussi des facteurs aggravants d’accidents. En 2012, plus de 12 000 accidents ont été recensés au service des urgences de l’hôpital Gabriel-Touré. « Je ne vous apprends rien quand je vous dis que la circulation est de plus en plus dense chaque année. Avec ce nouveau phénomène, la patience des usagers de la route est, quant à elle, en diminution constante. Et si vous observez attentivement le comportement de ceux-ci, vous découvrez que la courtoisie au volant devient rare. En une seule journée, j’ai failli me faire renverser trois fois par des automobilistes », affirme Oumar Cissé, universitaire à Bamako qui pense comme Sartre que « l’enfer, c’est les autres ».
Poussée du parc automobile sur des infrastructures exiguës
Selon des chiffres officiels, le parc automobile national est constitué de 122 915 véhicules dont 89 065 engins utilitaires. Il se caractérise par sa vétusté, avec un âge moyen de seize ans, tous genres confondus.
Environ 200 agents sont mobilisés quotidiennement pour fluidifier la circulation et sécuriser les usagers dans 51 carrefours du district. L’effet escompté reste cependant peu visible.
Par David Dembélé
depechesdumali.com
L’affaire des Djakartas est devenue un scandal social…. je ne sais pas comment l’etat peut permettre un tel debordement des motos dans une ville qui n’a pas assez de bonnes routes. Apart, le centre ville, le reste de Baco n’aucune route valable…toutes les routes sont petites et poussereuses. Oui les djakarta sont utiles pour nos populations mais ne sont pas au moins indispensable… donc il ne faut qu’on entraine la population a dependre du desordre sous le pretexte de faciliter leur vie car ca finira toujours par rendre la vie invivable pour le commun. Encore une fois, tous les mauvais signaux viennent des nos propres autorites mediocres…au lieu d’encourager le transport commun en mettant la pression sur les populations (pas de djakarata sans permis de conduire) qui preferent emprunter le desordre pour etre plus rapides que les autres conducteurs, on laisse tout le monde faire comme ils veulent: les commercants remplissent les conteneurs en Djakartas moins-cheres…donc n’importe qui peut s’acheter une moto sans meme connaitre les codes routieres…ainsi tout le monde est devenus addictés aux movements faciles mais illegaux dans telle grande ville comme la notre… or dans des grosses metropoles les deplacements exigent a la population moyenne queluque patience et civisme (transport commun etc..).
Par ailleurs, ce desordre de motos que l’on vit ici n’existe nulle part dans la sous region… puisque meme au Burkina seule pays qu’on peut comparer au Mali en nombre des motos, les motos, tout d’abord, coutent 3 fois plus cheres qu’au Mali..vu que l’etat fait tout pour prelever ses grosses taxes sur les commercants importateurs. En plus hors de question au Burkina de violer les codes routieres. Dans des pays civilises comme la RCI y a mem dix djakarta en circulation. Autre fleau de notre circulation routiere cest les vieilles voitures (taxis etc..) qui ont desormais rendu bko tres tres polué….là aussi nos autorites font plaisir dangereux a tout le monde. Au Senegal par exemple, maximum age de vieille voiture cest peut etre 10 ans.
N’en parlons du reste de fleaux comme par exemple prendre des petits enfants sur le dos de femmes sur Djakartas ou les mettre devant..etc.. ou des pietons qui marchent au milieu des routes…. en un mot, on vit sur les vagues du desordre …on a pas de guide pour nous diriger ..seul Dieu sait quand et comment on verra la côte.
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