A peine close la semaine de lutte contre l’insécurité routière, les camions remorques ont commencé à divaguer dans la capitale, et encombrent énormément la circulation sur des routes exiguës. Les autorités administratives et politiques assistent à leurs manœuvres dangereuses sans dire mot. Qui soutient les chauffeurs de ces engins de la cruauté ?
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rnA titre de rappel, ces camions remorques étaient interdits de circuler pendant la journée. De 23 à 6 heures du matin, ils pouvaient accéder au centre ville en toute liberté. A la surprise générale, ces mastodontes viennent reprendre leurs va-et-vient incessants dans les rues bamakoises, pendant les heures de forte affluence, soit de 8 heures comme à 13 heures, sans qu’ils ne soient inquiétés.
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rnCette descente des gros porteurs n’est pas sans conséquence. Il y a quelques jours seulement un camion rempli de céréales, en provenance du côté Hôtel Olympe, emporta véhicules et motocyclistes dans sa course effrénée. Causes. Les plaquettes de freins ont lâchés, faute de visite de technique sérieuse. Il n’est pas aussi rare, de voir des camions remorques couchés sur le côté, ou les toutes roues en l’air au bon milieu de la route. Leur circulation constitue aujourd’hui une menace imminente sur les autres usagers de la route à Bamako.
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rnEn effet, impossible de circuler dans la matinée pendant les jours ouvrables, même à moto, sur le tronçon allant du Rond de la Banque Of Africa, jusqu’à la zone industrielle. Les petites voitures et nous les motocyclistes sont obligés de prendre notre mal en patience. d’embouteillages monstres sont crées au vu et au su des agents de police préoccupés essentiellement, à percevoir pourboire (ce n’est plus soura fein, mais klé fein fin, c’est en plein jour et sans gène qu’ils empochent leur dessous de table), ont –ils raison ? Car, ‘’ le poisson pourri par la tête ‘’ dit un adage.
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rnLes chauffeurs ne disent mot. Certains pensent que c’est le paysage politico social qui est à l’origine de tout cela. Et une fois les 3.000 FCFA payés, ils sont autorisés à rouler de nouveau.
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rnLes voitures personnelles ne faisant pas le poids se voient dans l’obligation de se conformer à leur dictat. Quant aux motocyclistes, ils n’ont pas le choix et se mettent à l’infinitif (à côté), pour ne pas se faire écraser un laps de temps.
rnLa question que nous avons posée un haut cadre judicaire de l’Etat, est la suivante : qui sont soutiennent ces camions et leurs chauffeurs ? Alors que le Maire de Bamako avait pourtant pris un arrêté interdisant les grosses carrosseries de circuler le jour. Dans sa réponse, il affirme avec preuve à l’appui que ‘’ les camions remorques ou bennes transportant du sable, appartiennent dans la plupart des cas à des hauts responsables de l’appareil d’Etat. Il s’agit d’individus qui ont détourné l’argent de l’Etat, pour l’investir dans une activité génératrice de revenus supplémentaires : transport ou autres… ’’. Il poursuit ‘’ raison pour laquelle quand ces engins font un accident, l’affaire ne va nulle part généralement, elle est gérée à l’amiable. Et les victimes qui refusent cette solution, perdent avec le temps qui court tout espoir d’indemnisation adéquate. Donc, c’est le pauvre qui paye toujours les peaux cassées’. Le chauffeur qui a fait le forfait après quelques jours à l’abri des regards indiscrets en prison ou ailleurs, finit par retrouver la liberté. Et, la vie continue’’, a conclu notre interlocuteur.
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rnLe Maire Adama SANGARE est plus que jamais interpellé devant la population. Elle en a assez des dégâts que posent ces ‘’trains à pneus’’. d’autre part l’Agence Nationale pour la Sécurité Routière (ANASER) doit aussi jouer sa partition.
rnIl est important de souligner que ces conducteurs des gros engins n’ont aucun
rnsentiment d’humanisme, lorsqu’ ils roulent. Ils ne se soucient même pas, qu’ils blessent ou tuent des pères, mères de famille, soit des fils ou filles uniques soutenant leurs parents. Le seul et unique but pour eux, est de parvenir à livrer le chargement pour empocher les sous.
rnSoumana TOURE
rnet Bany ZAN
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