Face à l’insécurité grandissante, malgré l’élection d’un Président démocratique, la tenue des législatives sur toute l’étendue du territoire le 24 novembre prochain suscitait des interrogations. Sur TV5 Monde, Cheick Oumar Diarrah, ministre de la Réconciliation et du Développement du Nord, a rassuré qu’il y a de bon espoir que se tiennent les législatives du 24 novembre dans tout le pays, en dépit de l’insécurité persistante dans le nord du pays, où deux journalistes français ont été tués.
Nonobstant les efforts consentis, et l’élection d’un Président légitime et légale, la problématique de l’insécurité demeure une réalité dans le nord du Mali. A telle enseigne que les acteurs et partenaires de l’organisation des législatives prévues pour le 24 novembre prochain s’interrogent sur la possibilité du respect de ce calendrier dans le septentrion malien. Notamment le récent assassinat lâche et barbare des deux journalistes de Radio France internationale en reportage à Kidal, fief du Mnla le 2 novembre. Ainsi que l’accrochage entre l’armée malienne et les rebelles touareg qui a fait trois morts, côté rebelle. C’était le vendredi 8 novembre dans le secteur de Ménaka.
Pour dissuader ce scepticisme des esprits, le Ministre Diarrah a dans son entretien avec les confrères de TV5 monde, Radio France internationale (RFI) et journal Le Monde diffusé dimanche a déclaré que : « Nous pensons que les choses peuvent s’améliorer pour ce qui concerne les élections législatives d’ici le 24 novembre. Nous avons bon espoir, parce qu’il y a des discussions et des actions fortes qui sont menées pour amener ceux qui sont partie prenante au dialogue avec le gouvernement malien à Ouagadougou à s’inscrire dans une dynamique positive », a-t-il ajouté. En faisant référence au Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et au Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua), groupes touareg qui ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord avec Bamako ayant permis la tenue, en juillet et août, de la présidentielle partout au Mali, y compris à Kidal où les rebelles du Mnla qui imposaient leur loi et diktat refusaient la présence des armée et administration maliennes. Avec une présence de façade de l’armée et de l’administration malienne, avec l’annonce récente des responsables du Mnla qui ont décide de libérer les maisons étatiques et zones stratégique. Notamment le gouvernorat de Kidal, l’espoir renaît petit à petit. C’est pourquoi, dans son entrevue de ce dimanche avec TV5 monde, le ministre de la Réconciliation et du Développement du Nord, Cheick Oumar Diarra affirmait ceci : « Je ne pense pas que ceux qui ont fait en sorte que les deux journalistes assassinés à Kidal soient aujourd’hui en mesure de faire en sorte que l’élection ne puisse pas avoir lieu dans la région de Kidal. Ils n’ont aucun intérêt stratégique et ils se mettraient davantage en porte-à-faux avec la communauté internationale, la légalité internationale ». avec la poursuite de l’offensive contre les groupes djihadistes qui ont occupé le nord pendant une année environ et les bonne prédispositions du Mnla et complices à aller sur la table de négociation avec le gouvernement central de Bamako, il y de bonne prémices que les législatives se tiennent partout au Mali. En tout cas, qu’il faudra retenir de l’intervention du Ministre Diarrah sur les antennes de nos confrères de TV5 monde, RFI et le journal « Le Monde».
Oumar KONATE
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