Centre du Mali : Mopti et Ségou : Le règne des djihadistes

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djihadistes
djihadistes (photo à titre illustratif

Après les régions du nord, le centre du Mali, notamment les régions de Mopti et une partie de Ségou sont dans l’œil du cyclone. Ici et là, des groupuscules armés règnent désormais en maîtres. Les attaques, les enlèvements et autres actes terroristes se multiplient. Chronique d’un embrassement au centre du Mali.

En effet, les populations des régions de Mopti et une partie de Ségou vivent dans un enfer indescriptible au quotidien à cause d’attaques et autres actes perpétrés par des groupuscules armés. Ainsi, le 3 décembre 2017, attaque du village de Gourti (commune de Diougani; région de Mopti) par des individus armés venus pour assassiner le secrétaire général de la mairie de Diougani (1 mort, civil). 09 décembre 2017 : Attaque près de Mourdiah du véhicule du préfet de Nara par des individus armés non identifiés; l’intervention de la gendarmerie de Mourdiah limite les dégâts. Bilan : 2 blessés (le préfet et son chauffeur). Le 21 décembre 2017, une attaque a visé le checkpoint de l’armée à Niono (région de Segou) par des individus non identifiés, faisant 6 morts (1 soldat et 5 djihadistes). 26 décembre 2017 : l’explosion d’une mine au passage d’un convoi du G5-Sahel près de Boni (région de Mopti), a causé 2 morts et 1 blessé (soldats). Le 27 décembre 2017, attaque d’un poste de sécurité de l’armée à Koro (région de Mopti) par des individus armés non identifiés (Aucune victime). Le 28 décembre 2017, explosion d’une mine au passage d’un convoi de l’armée à Boulkessi près de la frontière du Burkina. Bilan : 3 morts et plusieurs blessés (soldats).

Le 09 janvier 2018 : Embuscade tendue contre une patrouille de la garde nationale à Soala (5km de Djénné; région de Mopti). 1 mort et 6 blessés (soldats). 11 janvier 2018, Embuscade tendue contre une patrouille de l’AMA à Hombori (région de Mopti), 1 mort et 2 blessés (soldats). Le même jour, Attaque d’un poste de sécurité de l’AMA à Markala (région de Ségou). Aucune perte en vie. Le 20 janvier 2018 : Attaque à l’engin explosif et tirs sur un convoi du contingent Sénégalais de la Minusma près de Boni (région de Mopti), aucune victime. 20 janvier 2018, Attaque de la localité de Bolibana (région de Segou) par des individus armés qui emportent des biens, Aucune victime par balle. 20 janvier 2018 : Attaque de la localité de Kolongo (région de Ségou) par des individus armés qui emportent des biens (Aucune victime par balle). 24 janvier 2018, attaque du poste de douane de Toubacoro (cercle de Banamba; région de Koulikoro) par des individus armés non identifiés, 3 morts (2 douaniers et 1 assaillant). Le 25 janvier 2018 : Attaque à l’arme lourde du camp de l’AMA à Youwarou (région de Mopti) par des présumés djihadistes (9 morts (2 soldats et 7 assaillants) et 1 blessé (soldat). Le même jour, Attaque du camp de l’armée à Gouma-Koura (région de Segou) par des présumés djihadistes (Aucune victime). Aussi, un car de transport saute sur une mine près de Boni (cercle de Douentza; région de Mopti). Bilan : 26 morts (civils maliens et burkinabés). 27 janvier 2018, des individus armés non identifiés attaquent un commerce à San (région de Ségou) et tentent d’égorger un gardien des lieux, 1 blessé (civil). Des hommes armés non identifiés ont attaqué, le lundi 29 janvier 2017, nuitamment le poste de péage de Sienso, dans le cercle de San, région de Mopti.  Lors de l’attaque, un gendarme fut blessé. Le 30 janvier 2018 : Attaque d’un poste de péage à San (région de Ségou) par des individus armés non identifiés qui emportent le coffre, 1 blessé (gendarme). Le poste de la gendarmerie de Mandiakuy dans le cercle de Tominian (région de Ségou) a été attaqué, le samedi 3 février 2018, aux environs de 20 heures. Les assaillants dans leur fuite, sont répartis en direction de Benena (frontière Mali-Burkina-Faso) sur des motos et à bord de véhicules.

Aujourd’hui, la situation semble particulièrement se détériorer dans le centre du pays où le (triste) constat est que la situation sécuritaire est telle que l’Etat n’y exerce quasiment plus son autorité, laissant le champ libre aux bandits et surtout aux djihadistes en complicité avec des groupuscules…

Mohamed Sylla

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