Une semaine après les massacres perpétrés contre les populations civiles, majoritairement des femmes et des enfants, dans le village de Sobane-Da, commune de Sangha, des Conseillers spéciaux des Nations Unies pour la Prévention du génocide appellent à éviter des nouvelles violences et brutalités contre les populations civiles.
–Maliweb.net- Ils sont trois hauts responsables des Nations Unies à avoir condamné, après celle Antonio Guterres, l’attaque inqualifiable, du 9 juin 2019 contre le village de Sobanou-Kou, dans la région de Mopti, dans le village Sobane-Da. Il s’agit de M. Adama Dieng, Conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide, Mme Karen Smith, Conseillère spéciale des Nations Unies sur la responsabilité de protéger, et Mme Virginia Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés
L’attaque a fait 35 morts, en majorité de femmes et d’enfants, selon le bilan du gouvernement Malien. Dans la foulée, les diplomates onusiens ont déploré nombre élevé de victimes civiles dans la région de Mopti depuis le début de l’année, en appelant à des actions immédiates pour réduire les tensions, et l’ouverture d’une enquête crédible sur les atrocités commises au Mali et à traduire les responsables en justice.
Devant l’ampleur des atrocités, ils déclarent « Il est urgent d’empêcher de nouvelles violences et brutalités et de protéger la population civile contre les violations graves, en particulier les femmes et les enfants qui comptent parmi les plus vulnérables en période de conflit ». Et de poursuivre que le soutien de la communauté internationale aux côté des autorités maliennes est essentielle dans la recherche de la paix et de la stabilité. « Ils doivent intensifier leurs efforts pour remédier à l’insécurité croissante au centre du Mali », ont-ils demandé.
Après l’attaque du village d’Ogossagou- Peulh, ces diplomates des Nations Unies se sont dits extrêmement alarmés par les attaques à caractère ethnique dirigées contre des civils du village Sobane-Da dans le centre du Mali. « Nous ne pouvons rester silencieux face à la violence ethnique, aux violations des droits de l’homme et aux abus. Nous appelons les autorités et toutes les parties impliquées, y compris la communauté internationale, à s’acquitter de leur responsabilité de prévenir les crimes atroces et de protéger les civils », ont-ils indiqué.
Ces responsables de l’ONU ont appelé le gouvernement malien à s’acquitter de sa responsabilité première relative à la protection des civils et à s’attaquer aux causes profondes de la violence. Ce, en veillant à ce que les populations vulnérables, y compris les garçons et les filles, bénéficient de la protection et de l’assistance requises. Ils rappellent également que la poursuite en justice pour les violations graves des droits de l’homme, la réconciliation communautaire et la mise en œuvre intégrale de l’accord de paix de 2015 demeurent les seuls moyens d’assurer la paix durable et la protection de la population civile.
Synthèse de Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net