Cadre de concertation sur la situation au nord Mali : Le PARENA à la recherche de solutions

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Le Parti pour la Renaissance Nationale(PARENA) a organisé un cadre d’échanges et de concertations sur la situation au nord du Mali  et les pistes de solutions. Le thème central de cette rencontre a concerné,  les crises au nord du Mali (MNLA, Ansardine, MUJAO, AQMI, Narcotrafic) : quelles pistes de solution ? C’était le vendredi dernier à l‘hôtel Nord-Sud de Bamako sous la présidence de M. Tiebilé Dramé Président du parti.
En effet, le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) qui tout au long de ces dernières années, a pris de nombreuses initiatives dont la dernière remonte aux 10 et 11 décembre 2011, en vue d’une solution politique et démocratique des crises qui fragilisent le pays. Pour cela le PARENA propose la tenue d’un atelier dont l’objectif est de réfléchir à la situation dramatique que traverse la partie septentrionale du pays tout en proposant des résolutions durables sinon définitives sur cette crise cyclique qui n’a que trop duré.
L’effacement de l’Etat malien aux accords signés avec les rébellions successives a entrainé au nord du Mali la création de sanctuaires pour des groupes armés islamistes et l’existence de zones grises utilisées par les narcotrafiquants et les milices qui ont protégé leurs activités criminelles. De 2003 à 2012, le gouvernement central à fermé les yeux sur les activités des différentes Katibats et Sariyats d’AQMI et sur celles des seigneurs de la cocaïne en provenance d’Amérique Latine.  A ces réalités qui fragilisent gravement le nord, se sont greffées les immixtions fréquentes du guide libyen (relations entretenues directement avec les communautés par-dessus la tête des autorités, célébration du Maouloud, création d’un Consulat général à Kidal ou le Consul était le seul ressortissant libyen) et à partir de la chute du colonel Mouammar Kadhafi, l’arrivée et l’installation sans aucune réaction appropriée des pouvoirs publics, de combattants libyens d’origine malienne disposant d’armes de guerre sophistiquées. C’est dans un tel contexte que se sont constitués les groupes connus sous le nom de MNLA et Ansardine.
Ces différents groupes ont lancé des offensives combinées contre les garnisons et postes militaires maliens dans plusieurs régions du pays. De repli tactique en repli tactique, l’armée malienne décomposée et humiliée a cédé le terrain aux assaillants qui ont triomphé sans combattre. C’est à partir de cet instant qu’une mutinerie partie du camp Soundiata Keita de Kati s’est terminée par le renversement du régime du président Amadou Toumani Touré, le 22 mars 2012. Ce coup d’Etat a accéléré la déconfiture de l’armée et la partition du pays. Tour à tour ; Kidal, Gao, Tombouctou notamment sont tombées dans les mains des groupes armés, des milices et les djihadistes d’AQMI. Le 6 avril 2012 l’indépendance illusoire de l’AZAWAD a été proclamée unilatéralement par un porte- parole du MNLA.  Fuyant les combats et l’insécurité plus de 300.000 maliens ont pris le chemin de l’exil intérieur et extérieur. Les populations des régions occupées font face à une crise humanitaire majeure et à de nombreuses exactions et violation des droits de l’homme.
Le Mali peut-il refaire son unité et retrouver sa cohésion ? A quelle condition ? Pourquoi, en dépit des accords de paix successifs, les rébellions renaissent sans cesse ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Peut-on encore vivre ensemble dans le même pays ? Quelle conduite vis-à-vis du groupe Ansardine ? Comment gérer  la revendication séparatiste du MNLA ? Quelles réponses aux défis que nous posent AQMI et les autres groupes salafistes ?  Voici entre autres questions, que les participants ont cherché réponses. Première réunion du genre depuis le déclenchement de la rébellion, le coup d’Etat et la partition de fait du pays, cette conférence a fait le point sur la situation d’ensemble, les répercutions politiques et institutionnelles des crises du nord tout en dégageant un début de consensus sur les solutions possibles et sur une approche commune des négociations.

Mah Traoré   

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