Le deuil de 3 jours décrété par les autorités de Transition n’aura pas éclipsé les équivoques qui planent sur l’épisode tragique de Diallassagou. Plus de 130 civils tués selon les sources officielles alors que d’autres témoignages évoquent un bilan beaucoup plus lourd en se fondant notamment sur un nombre plus important encore de portés disparus. Ça n’est pas la seule zone d’ombre qui entoure l’expédition punitive imputée à la Katiba d’Amadou Kouffa. Le flou persiste encore sur le nombre de localités touchées par la tragédie. Pendant qu’on parle de Diaweli et de Deguessagou, plusieurs voix et non des moindres se sont élevées pour contester le passage des assaillants dans les deux localités citées. Ils ne retiennent, en effet, que la seule localité de Diallassagou où les terroristes ont séjourné plus de 24 heures pour accomplir leur besogne sans avoir été inquiétés. Le hic est que la tragédie a inspiré toute une salve de réactions aux associations et formations politiques qui ne sont pas les seules à situer l’attaque meurtrière dans les trois localités de Bankass. Le communiqué officiel du gouvernement fait état également des mêmes localités touchées alors que les ressortissants de deux d’entre elles jurent en mettant le doigt au feu n’avoir reçu la visite du moindre assaillant. L’autre cacophonie réside dans les facilités accordées par la Minusma dans l’encadrement de la visite des hautes autorités maliennes à Bankass. En lieu et place des forces armées maliennes, ce sont bien les forces étrangères qui ont sécurisé leur déplacement et quelques jours seulement après que le ministre malien des affaires étrangères a soutenu, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, que le Mali peut se passer de tout apport extérieur dans l’encadrement sécuritaire des missions humanitaires onusiennes à travers le pays.
La Rédaction