Bruxelles, Paris / Bamako, Grand Bassam… : L’aveu de culpabilité de l’Europe

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Les attentats de Bruxelles et de Paris sont certes regrettables et condamnables à plus d’un égard. Ils auront cependant permis à l’Europe d’ouvrir grands les yeux et les oreilles et surtout de revoir leur conception du monde et du jihadiste.

 

De l’avis du premier ministre Français Manuel Valls, suite aux attentats de Bruxelles «On a fermé les yeux, mais partout en Europe et aussi en France, sur la progression des idées extrémistes du salafisme, des quartiers qui à travers ce mélange de trafics de drogues et d’islamisme radical ont perverti (…) une partie de la jeunesse».

Il y a pire ! L’Europe a surtout tergiversé à propos de la crise syrienne, s’échinant à faire une nette  démarcation  entre séparatistes, jihadistes et rebelles. L’erreur a été fatale ! Et les Russes, en mettant le tout dans un seul et unique contexte, ont obtenu des résultats probants.

On peut dire sans risque de se tromper que les vagues d’attentats à travers le monde ne sont que la résultante de cette naïveté européenne. On notera que les pays aujourd’hui considérés comme les points chauds du globe, où les jihadistes trouvent refuge s’avère ceux-là  où l’Europe s’est échinée à faire le distinguo entre séparatistes, jihadistes et rebelles : le Mali et la Syrie, en l’occurrence.

Dans le premier (Mali), l’on sait par exemple que le jihadiste Iyad  contrôle parfaitement l’aile dure des séparatistes de la CMA. Que les combattants de celle-ci, lui prêtent main forte et que tous, font du trafic de drogue. Aussi, il n’est un secret pour personne que les deux tendances étaient officiellement en alliance.

Et si aujourd’hui elle (l’Europe) est parvenue à tordre la main au Mali pour lui faire signer un accord de paix au demeurant très discutable, elle ne parvient pas encore à faire cesser les attentats. En clair, l’Accord d’Alger n’a pas encore permis de mettre fin aux hostilités. Les Armées en place sont toujours prises pour cibles et les attaques sont désormais exportées dans les pays jusqu’à ce jour épargnés : Burkina, Côte d’Ivoire, etc.

L’on imagine un scénario plus réjouissant si l’Europe était allée à l’école Russe au lieu de se laisser gagner par la sympathie des séparatistes doublés de jihadistes sous le vocable attrayant «d’hommes bleus du désert».

Espérons que les attentats de Bruxelles, condamnables encore une fois, permettront au moins à ses leaders  d’ouvrir les yeux.

B. Diarrassouba

 

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