Au Mali, les révélations du colonel Souleymane Dembélé, Chef de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIPA), lors d’un point de presse le vendredi dernier sont sans appel : « les différentes opérations menées au centre et dans le nord du Mali par l’armée et ses partenaires du 24 décembre 2020 au 30 juin dernier ont permis de tuer 245 terroristes et d’en interpeller 196 ».
À elle seule, l’opération Maliko de l’Armée malienne s’est soldée par la mort de 64 et l’interpellation de 104 autres durant cette période. Cette opération vise essentiellement à stabiliser le centre du Mali en proie ces dernières années à des conflits intercommunautaires et à des attaques terroristes contre l’armée malienne, les forces étrangères comme Barkhane et les populations civiles.
« Elle vise également à neutraliser les groupes criminels et terroristes, soutenir les autres actions de normalisation et empêcher l’expansion du terrorisme vers le sud », a précisé le colonel Dembélé.
En ce qui concerne les opérations conjointes avec la force française Barkhane, le responsable de la DIRPA a indiqué que le bilan était de 106 terroristes tués et 52 interpellés. « Pour les opérations conjointes avec le G5 Sahel, il est de 75 terroristes tués et 40 personnes interpellées », a-t-il ajouté.
Depuis 2012, le Mali est confronté à une profonde crise multiforme, sécuritaire, politique et économique. Les insurrections indépendantistes, puis les incursions djihadistes ainsi que les violences intercommunautaires ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré la présence des forces onusiennes (MINUSMA), françaises (Barkhane) et européennes (Takuba).
À l’issue du 5e sommet extraordinaire des chefs d’État du G5 Sahel tenu le vendredi dernier par visioconférence, la France a annoncé une réorganisation de son dispositif militaire au Sahel, se traduisant par la réduction de sa présence dans cette région et la fermeture de certaines de ses bases dans le nord du Mali au second semestre de cette année. Selon le président français Emmanuel Macron, la France maintiendra “entre 2.500 et 3.000” hommes dans la région, contre 5.100 en ce moment.
A. Diallo