REUTERS/Adama Diarra
Malgré la libération de la zone par les services de sécurité, le vendredi 13 Mars 2015, les activités économiques sont très timides voire inexistantes occasionnant des pertes d’emplois. La partie de la ville affectueusement appelée « la rue princesse » qui ne se désemplissait pas de monde et qui était couramment animée et ambiante se trouve actuellement presque totalement désertée par les clients même si le secrétaire général de la « Terrasse » annonçait dans le quotidien l’Indépendant, du lundi 16 mars dernier, que les clients avaient réclamés la réouverture des portes dudit restaurant. Selon un employé du restaurant « Poularco » faisant face à la « Terrasse », qui a requis l’anonymat, les activités économiques s’annoncent difficiles depuis la reprise du vendredi dernier. « Les clients ne se présentent plus. J’ai l’impression qu’ils sont toujours méfiants car ils craignent pour leur sécurité », nous a-t-il confié. Avant d’ajouter que deux de ses collègues viennent de perdre leurs emplois dont un serveur et un cuisinier à cause de cette situation. Pour lui, tous les mouvements des clients sont quasiment aux arrêts et le service consomme inutilement de l’électricité pour apporter un minimum de service d’animation. A l’en croire, le petit salaire qu’il perçoit dans ce service ne lui suffit pas à joindre les deux bouts. « Le salaire n’est pas à hauteur de souhait mais nous comptons sur le « pouvoir » pour supporter nos charges familiales c’est-à-dire les jetons de 1000 à 2000 Francs restants que les clients donnent à longueur de journée aux employés » a-t-il expliqué. Selon notre interlocuteur, le Patron de « Poularco » craint des charges de son restaurant en ces temps morts car il paie la location du bâtiment, l’électricité, les taxes impôts et d’autres droits. « C’est pourquoi, il a momentanément libéré ces deux employés journaliers afin d’amoindrir la charge. Malheureusement, ceux-ci sont aussi des chefs de famille » a-t-il dit. Un autre étalagiste, installé non loin de la « Terrasse » depuis maintenant quatre ans, se plaint, également, du ralentissement des activités économiques après les événements. Notre interlocuteur, originaire de Douentza (Mopti), vend les cigarettes et les cartes de recharge aux clients dans la zone. « Je tire profit au cours des animations de la nuit mais actuellement le coin est très calme faute de clients », a-t-il dit. En tout cas, au moment de notre passage ce mardi 17 mars 2015 à 10 heures les portails de la « Terrasse » et ceux des services environnant étaient visiblement fermés et aucun mouvement des clients.
Moussa Dagnoko
