Ce dimanche 09 mai 2022, l’ensemble des forces vives de Kabalabougou se sont réunies dans la cour de l’école fondamentale dudit établissement pour faire l’état des lieux du banditisme organisé (sous forme de Gang) qui sévit dans leur localité et proposer des solutions idoines pour y faire face. La rencontre, présidée par le représentant du Chef de village, a réuni le Commandant de Brigade de Ouezzindougou (Chef-lieu de la Commune rurale du Mandé), le représentant du Commissariat du 9 e Arrondissement de Police, le président de la Délégation municipale de la Commune du Mandé, toutes les associations de jeunesse et de femme, de l’imamat. Une foule nombreuse de citoyens du village. A l’issue de la réunion, des décisions fortes ont été décidés pour pouvoir endiguer le phénomène. Les points forts !
Dans l’après-midi du 24 janvier 2022, pour des problèmes de « fesses », des Affrontements meurtriers ont opposé deux gangs rivaux à la plage de Kabalabougou. Des empoignades avec des couteaux et haches ont provoqué la mort de quatre individus et blessé plusieurs autres. Cette horrible indigné l’ensemble des résidents du village qui ont décidé, vent débout, de tout faire pour empêcher que de telle scène se reproduise. D’où l‘idée pour les Forces vives du village de convoquer une assemblée générale des résidents dans la Cour de l’école fondamentale.
La coordination des populations et l’ensemble des Forces vives du village de Kabalabougou (Commune rurale du Mandé, qui en compte 26 villages) ont décidé d’endiguer le banditisme organisé qui sévit dans leur localité. Pour ce faire, ils ont souhaité la création d’une brigade de vigilance, l’interdiction de la plage aux enfants mineurs. Ils ont demandé à la mairie de faire un arrêté pour officialiser ladite décision.
En prenant la parole, le CB a demandé la responsabilité des parents vis-à-vis de leurs enfants (en surveillant leurs faits et gestes afin d’informer au besoin les services des forces de sécurité afin qu’ils puissent prendre des déclarations idoines). Il a aussi interpellé la jeunesse de Kabalabougou afin qu’elle s’organise pour répertorier et dénoncer les présumés délinquants ou criminels de leur localité. Quant au Com Pol adjoint, en faisant sien tous les propos du CB (qui l’a précédé), il a demandé aux parents de revenir aux fondamentaux de l’éducation ancestrale (par exemple, exiger de leurs enfants, les salutations d’usage tel le bonjour à leurs parents tous les matins et soirs). Il a brièvement explique la notion de police de proximité qui exige de tous les citoyens de mettre à la disposition des forces de sécurité des informations en temps réel. Toute qui permet à celles-ci d’agir à temps avec efficacité. Il a informé que le Commissariat (bien qu’il dépend de la territorialité du District de Bamako) est en intelligence avec le CB de Ouezzindougou pour endiguer le phénomène du banditisme organisé.
Le Chef de la délégation spéciale de la Commune du Mandé, Kélépily, n’a pas dit autre chose. Cependant, il a demandé l’implication diligente de tous les habitants de sa Commune pour éduquer, corriger et surveiller leurs enfants. M. Kélépily est convaincu que sans une information saine des autorités sécuritaires, le phénomène de la criminalité ne peut être endigué. Par conséquent, il a souhaité l’implication de tous. Le Chef de la délégation de la Commune du Mandé n’a pas manqué d’informer les populations sur les nombreux efforts que mènent les autorités communales pour permettre aux autorités sécuritaires de bien travailler ( à travers les subventions en carburant, des réparations de leurs engins etc.).
Gaoussou Madani Traoré