Banditisme a Bamako : Le phénomène prend de l’ampleur

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Aujourd’hui, Bamako la capitale malienne ressemble de plus en plus aux films hollywoodiens où l’organisation des bandits dépasse l’imaginaire.  La ville regorge  aujourd’hui toutes sortes de bandits : des voleurs à mains armées, des escrocs. Et chaque jour qui passe, on a l’impression que le nombre de ces malfrats se multiplie.
Depuis un certain temps, Bamako ressemble à un ghetto des films américains. Un endroit qui regorge en son sein les bandits de tout genre et avec une puissance dépassant l’imaginaire. C’est ce qu’on peut comprendre à travers les différentes arrestations dont on a été témoin. Rares sont les bandits qui n’opèrent pas en équipe, ils ont toujours un ou deux complices. Et le plus inquiétant de tout ça est que le nombre des malfrats prend de l’ascenseur chaque jour que Dieu fait. Aujourd’hui, les bamakois sont victimes des vols à mains armés, des braquages en plein jour et  l’escroquerie de tout genre. Ce qui créé au sein de la population bamakoise une psychose d’insécurité. Cela amène beaucoup de gens à se poser la question de savoir si cela n’est pas dû à la tolérance envers ces malfrats.
Du coup, la police, la gendarmerie et même la justice sont traitées de complices par pas mal de gens. ‘‘ Il est très difficile pour nous (population civile) de faire confiance à la police, à la gendarmerie et même à la justice. Car, à chaque fois qu’on leur amène un malfrat, quelques jours après, on le rencontre dans les rues. C’est ce qui explique, à mon avis le fait que la population se fasse justice elle-même en battant à mort ou en brulant vif les voleurs’’, explique Dramane Coulibaly.
D’autres trouvent que la responsabilité de cette situation doit être partagée entre les autorités- c’est-à-dire la police, la gendarmerie et la justice- et la population civile. Ce que nous oublions, c’est que tout un chacun a un parent porteur d’uniforme prêt à intervenir un fois que l’un de ses proches se trouve mêler à une affaire sale au niveau de la police ou de la gendarmerie, comme le dit Mylmo, un rappeur malien. En plus de cela, rares sont les parents qui ne couvrent pas leurs enfants-voleurs. Ils sont même prêts à faire l’usage de leurs relations au sein des porteurs d’uniforme et même à payer pour leur libération.
Le taux croissant du banditisme à Bamako peut s’expliquer aussi par une mauvaise éducation des enfants. Certes on ne peut pas mettre au monde un enfant et ne pas l’aimer, mais il faut l’inculquer ce qui faisait la fierté des Maliens en son temps à savoir l’honneur.
Ce qu’il faut reconnaitre c’est que la police, la gendarmerie et la justice font beaucoup d’efforts, mais pour bannir ce mal de notre société, l’effort de chacun est nécessaire. La population doit faire autant qu’elle peut pour aider la police, la gendarmerie à mettre hors d’état de nuire les malfrats et laisser la justice faire normalement son travail.
Youssouf Coulibaly  

Lutte contre le banditisme à Bamako :
Les brigades de recherche ont du pain sur la planche
Elle est l’une des subdivisions dans les commissariats de police, qui intervient dans les domaines de lutte contre la criminalité, l’escroquerie et le  banditisme. De nos jours, ces cellules se trouvent confronter à des difficultés qui l’entravent dans l’accomplissement de leur mission, à savoir la non collaboration des populations.

une patrouille de police (photo archive)

La question de la sécurité des personnes et de leurs biens n’est plus à débattre dans la ville de Bamako. Puisque la criminalité, l’escroquerie et le vol sont devenus le quotidien des habitants de la capitale. De tel enseigne que les interrogations sont nombreuses sur la propension des autorités de la ville à analyser la gravité de la situation. Pourtant, au niveau des commissariats de police, il existe une subdivision pour résoudre ces difficultés : les Brigades de recherche.
Les éléments de ces brigades de recherche dans les commissariats de police sont confrontés à d’énormes difficultés. Parfois, ils sont entravés dans l’exercice de leur fonction, comme expliquent certains. Nous ne sommes  jamais appuyés par la population qui devait être notre premier espoir pourqu’on puisse réussir nos opérations, soulignent des flics. Lors de certaines de nos opérations, la foule ne suit que le spectacle, au lieu d’apporter son soutien, renchérit un policier.
Quant aux conditions de travail, ces structures travaillent dans des conditions extrêmement difficiles de telle sorte que  leurs agents travaillent des fois avec leurs propres moyens alors qu’ils sont au service de l’Etat.
Certaines de ses arrestations se transforment souvent à des  scènes d’affrontements, comme on pu observer dans ces derniers temps. Les engins des policiers sont souvent endommagés, mais les autorités ne remboursent rien. Le cas de  l’adjudant-chef, Modibo Traoré lors de l’arrestation du groupe de Choubagachie, aux alentours du 3ème pont en est une preuve palpable. Dans cette affaire, la voiture du nommé Modibo a été endommagé, dont les frais de réparation s’élevaient à 700.000 F CFA. De même avec le ressent groupe de malfrats qui avait volé 23 motos et qui a causé d’énormes dégâts à 2 voitures aussi. Ses engins personnels mis au service de l’Etat n’ont pas été réparés jusqu’à présent.
Dans le but d’obtenir un résultat meilleur et incontesté, ils collaborent avec  les « indicateurs » qui de leur tour doivent aussi être entretenus. Mais comment et avec qui ?
En dehors des ces problèmes, les BR, font face à un autre qui est après le déferrement  des bandits à grand chemin à la prison centrale. Ses mêmes instruis viennent leurs salué dans le bureau.
Alors que l’Etat et la population doivent se donner à fond pour combattre le fléau de l’insécurité dont Bamako est victime, à l’heure où sommes, le bout du tunnel est encore loin.
Nabila Ibrahim Sogoba          

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5 COMMENTAIRES

  1. Que Dieu sauve le Mali, on ne pas donner un chèque en blanc aux forces de sécurité ni laisser les gens faire se qu’ils veulent car on est pas dans la jungle. Des lois sont votées et si des gens vont à l’encontre desdites lois il faut les sanctionner. Les procédures sont claires, c’est les hommes chargés de les appliquer qui doivent jouer honnetement leur rôle avec intégrité et équité sans parti pris, mais de toute façon quand la justice triche, elle est sanctionnable elle aussi. Que chacun s’assume et joue son rôle, un point c’est tout.

  2. Tous ces bandits travaillent avec la justice LA JUSTICE DONNE L ORDRE a la prison de faire sortir les voleurs la nuit ils vont aller voler et le matin ils se retournent en prison Les voleurs et la justice se partagent les butins

  3. La gendarmerie et la police doivent mènent une lutte sans merci de ses bandits
    Ils doivent les abattre chaque foi qu’ils intervienne dans cas. Et je te jure la criminalité va bien diminué
    Au moment de la traque les gendarmes doivent intervenir avec la balle réel

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