Les forces vives de Bandiagara ont annoncé hier, jeudi 9 décembre 2021, qu’elles suspendaient les actions de désobéissance civile auxquelles elles avaient appelé au lendemain de la mort de plus de 30 civils dans l’attaque d’un véhicule de transport près de la ville.
« Au vu des avancées positives des doléances pour la sécurisation des personnes et de leurs biens en cours, les forces vives ont décidé de suspendre le mot d’ordre de la désobéissance civile à compter de ce jour jeudi 9 décembre 2021 jusqu’à une semaine pour voir l’évolution de la situation en cours », ont indiqué, hier, dans un communiqué, les forces vives de Bandiagara. Dans le même communiqué, on apprend que ce dénouement heureux est dû au fait que le président de la transition avait dépêché le mercredi 8 décembre dernier à Bandiagara, une délégation interministérielle composée en sa tête du ministre de la défense et des anciens combattants, le colonel Sadio Camara, le ministre de la réconciliation nationale, de la paix, la cohésion nationale, le colonel major Ismaël Wague, le ministre délégué chargé de l’action humanitaire des réfugiés et des déplacés, Oumarou Diarra.
Le lundi 6 décembre 2021, les populations de Bandiagara avaient débuté une désobéissance civile jusqu’à nouvel ordre afin de « dénoncer la détérioration de la situation sécuritaire » dans leur région. Selon les sources locales jointes par Le Républicain, le mot d’ordre de désobéissance civile a été bien suivi par les populations de Bandiagara.
Pour rappel, plus de 30 civils ont été tués, calcinés pour la plupart, le vendredi dernier dans l’attaque par des terroristes d’un camion transportant des forains entre Songho et Bandiagara dans la région de Mopti, dans le centre du pays. Un deuil national de trois jours, à partir du dimanche 5 décembre, a été décrété par les autorités maliennes.
Madiassa Kaba Diakité