RFI / David Baché
La première interrogation est relative au lien entre l’attentat contre la terrasse et d’autres évènements récents. Rappelons que l’attaque intervient en même temps qu’une autre à Gao et après la découverte de tout un arsenal militaire à quelques dizaines de kilomètres de Bamako. A ceux-ci s’ajoutent les attaques isolées qui ont lieu, depuis quelques mois, dans les différentes villes du pays : Niafunké, Tombouctou, Diabali, Gao, Ber, Nara, etc. Toutes ces attaques sont-elles commanditées par une même organisation ou des mouvements différents ? Une question très cruciale dont la réponse permettrait de mesurer la pertinence, la capacité de nuisance et les risques réels de ces attaques.
La deuxième interrogation ouvre le débat sur la présence de cellules terroristes et islamistes dormantes à Bamako. Une inquiétude confortée par le fait que les coupables de l’attentat contre le restaurant la terrasse sont encore libres dans la nature. Et s’il ne fait l’ombre d’aucun doute que des terroristes et islamistes se trouvent aujourd’hui à Bamako, les grandes questions qui méritent d’attirer notre attention est la suivante : combien sont-ils ? Qu’est ce qu’ils prévoient ? Comment prévenir toutes autres initiatives ?
Et enfin une dernière interrogation, quid des conséquences socioéconomiques de ces évènements ? Il va sans dire, qu’en sus de la psychose généralisée qui commence à gagner les populations, que le climat des affaires risque de connaitre une baisse.
La destination Mali, mise en branle par les plus hautes autorités du pays, risque d’en pâtir avec le déficit des investisseurs et les problèmes d’insécurité. Des informations de sources crédibles font déjà état de mesures anticipatives dans certaines missions diplomatiques et du ralentissement des activités des agences de développement, en attendant les conclusions de l’enquête. Des évènements qui viennent donc s’ajouter aux problèmes récurrents d’insécurité que connaissent les bamakois et qui méritent des solutions idoines.
Drissa KANTAO
Opportunistes
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