Bamako : plus de 17 150 motos sont volées par an

Au moins 47 motos Djakarta sont volées chaque 24h et plus de 17 150 sont volées par an. Au moins 45 décès par mois sont dus aux accidents de circulation, soit plus 540 décès sur 12 mois. Au sujet de la maladie à virus Ebola, 22% de la population sont pour la fermeture des frontières avec la Guinée, contre  77%. Concernant un éventuel asile de Blaise Compaoré au Mali, 82% de la population seraient contre.

Ces informations ressortent du sondage d’opinion réalisé par l’Institut de sondage GISSE (Groupement d’Intérêt Scientifique des Statisticiens Économistes) du 28 au 30 novembre 2014 dans le District de Bamako sur 1050 personnes de 18 ans ou plus. Le directeur de l’Institut de sondage GISSE, Sidiki Guindo, a animé une conférence de presse le mercredi 3 décembre 2014 au siège de l’Institut à Faladié, pour partager ces résultats.

Concernant les vols de Djakarta à Bamako, il ressort des résultats des recherches qu’au moins 10.3% des concessions déclarent avoir perdu leurs motos Djakarta pendant les 12 derniers mois. Ceci correspond à au moins 47 motos volées en 24h et plus de 17 150 motos volées par an. Selon le conférencier, la situation de vol de moto est assez préoccupante. Le gouvernement doit prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre ce fléau. Par ailleurs, à en croire Sidiki Guindo, ces statistiques sont des valeurs minimales, car la valeur réelle peut largement dépasser 47 motos volées par jour. Selon les résultats du sondage, plus de 32% des cas de vol se sont déroulés avec braquage et environ 68% des cas sont de vols sans braquage.

Pour les cas d’accidents de circulation, il ressort des résultats qu’au moins 98 cas de victimes d’accidents sont enregistrés par jour, soit  plus de 35 770 cas de victimes par an. Ces accidents peuvent être signalés ou non à la police. Concernant le niveau de gravité, il est à noter qu’au moins 45 décès par mois sont dus à ces accidents, soit plus de 540 décès sur 12 mois à Bamako. C’est pourquoi, Sidiki Guindo demande aux autorités de prendre des mesures nécessaires pour résorber ce fléau.

À la question, avez-vous entendu parler de la fièvre Ébola ? M. Guindo précise que plus de 98% de la population répondent par oui, alors que seulement 1% dit n’avoir pas entendu parler de cette maladie. Ce qui fait que la population a au moins entendu parler de la maladie Ébola. Cependant, une inquiétude est à soulever au niveau des croyances de celle-ci. En effet, jusqu’à 13% de la population pensent que le virus Ébola  n’est qu’une invention de certaines personnes et n’existe pas. 87% croient qu’Ébola est une maladie grave à prendre au sérieux. Concernant les actions gouvernementales dans la lutte contre la maladie, 70% de la population en sont satisfaits, alors que 27% ne le sont pas et 3% n’ont pu donner de réponse.

Sur la fermeture de la frontière avec la Guinée, les avis sont partagés. environ 51% de la population pensent qu’on doit laisser les frontières totalement ouvertes, mais faire des contrôles efficaces à l’entrée ; 26% pensent qu’on doit laisser une seule porte d’entrée et faire des contrôles efficaces, alors que 22% pensent qu’on doit totalement fermer nos frontières avec la Guinée. Au moins 77% de la population ne sont pas pour une fermeture totale des frontières. «Il faut cependant noter que la fermeture ou l’ouverture des frontières est une très grande responsabilité et mérite d’être soigneusement étudiée», a indiqué le conférencier.

Au sujet d’un éventuel asile de Blaise au Mali, jusqu’à 82% de la population ne seraient pas d’accord qu’on accorde l’asile à l’ancien négociateur entre les rebelles et le gouvernement malien, et moins de 16% le seraient. En résumé, la population n’a donc pas retenu une bonne image du président burkinabè, Blaise Compaoré.

Diango COULIBALY

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