Azawad : L’état qui continue de défier l’État

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En dépit de la main tendue de l’autorité centrale malienne et ses partenaires, les tenants de l’irrédentisme touareg n’atténuent nullement leur intransigeance et continuent d’entonner une mélodie différente de celle d’une majorité écrasante de leurs concitoyens et même de la communauté internationale. Mais, le paradoxe et la confusion tiennent à l’ambiguïté de pays voisins, où siège le Mnla, qui cautionnement implicitement sa remise en cause de l’indivisibilité du Mali.

AzawadLe facsimilé ci-contre est une mesure régalienne en bonne et due forme signée des mains de Bilal Ag Asharif. Il peut paraître superflu de s’attarder sur sa présentation. Tant il s’est déjà illustré, dans un passé encore récent et continue d’incarner l’irrédentisme dans sa raideur la plus inflexible. Il n’est pas inutile de rappeler, toutefois, que Bilal -intronisé secrétaire général-président du Conseil transitoire de l’état d’Azawad après l’invasion du Nord-Mali par les forces Jihadistes et séparatistes–  représente celui-là même qui continue de sillonner les pays (y compris les amis déclarés du Mali) pour véhiculer et plaider la cause des sécessionnistes. C’est dans ce cadre qu’il a été aperçu récemment au Maroc, le pays  qui abrite le Mouvement amazigh international où, le tapis rouge lui a été majestueusement déroulé par les autorités royales. Les plus optimistes avaient nourri en son temps l’illusion d’une implication du roi Mohamed VI pour atténuer ses ardeurs et trouver une solution durable au récurrent problème du septentrion maline. C’était sans compter avec la ténacité du Mnla. Pour en afficher ouvertement les couleurs, le chef de l’État azawadien a l’intention, par cet acte régalien, de démontrer qu’une nouvelle république continue bel et bien de coexister avec la République du Mali,  dont l’indivisibilité est pourtant constamment rabâchée sous tous les toits, à hue et à dia.

Encadré de l’ensemble des symboles traditionnels d’un état tels les armoiries, les sceaux et la devise, le décret émanant de Bilal Ag Asharif concerne un autre acteur du Mnla tombé en disgrâce. Il s’agit d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, dont il est mis fin aux fonction de coordinateur de la commission des relations extérieures au sein du conseil transitoire du Ctea.

Recoupements des faits
La mesure d’excommunication de l’ancien député Ag Assaleh découle d’un malentendu insoluble entre lui et Ag Asharif, depuis qu’il s’est arrogé le droit, à la faveur d’une mission à Bamako, de prendre langue avec le chef de l’État malien sans concertation préalable avec la hiérarchie du mouvement de libération. Il lui est également reproché d’œuvrer discrètement à la récupération de la branche armée du Mnla par l’Algérie, pays de moins en moins fréquenté par le mouvement touareg.

Quoi qu’il en soit, à travers ce décret en date du 16 Février dernier, qui intervient dans la foulée des démarches et pourparlers pour une paix définitive au Mali, le Mnla de Bilal Ag Asharif s’affiche à contre-courant de toute posture pacifiste et n’entend visiblement que le langage du séparatisme : la scission du pays en deux entités nationales distinctes. La confusion et l’équivoque résident dans le fait que son attitude semble jouir de la caution du Burkina Faso de Blaise Compaoré.

Après avoir extrait le chef du Mnla des mailles des islamistes à Gao, Ouaga continue de servir de siège aux vicieuses démarches qui contrarient  la souveraineté des autorités maliennes sur la totalité du territoire nationale.

Comme on peut le constater, le décret controversé comporte bel et bien la mention «Ouagadougou le 16 Février 2014», capitale où siège le mouvement indépendantiste comme jadis le Parlement palestinien avait siégé à Alger.
A Kéïta

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4 COMMENTAIRES

  1. Que voulez-vous faire Messieurs les Maliens , la faute revient en réalité au colon français qui a rassemblé les deux territoires celui de l’Azawed le nord des Touaregs et le sud des négro-africains Bombara et compagnés.
    Tout le monde sait que cette région qui porte le nom berbère et toutes ses localités aussi son appelées par des noms Amazigh ,comme tout le nord de l’Afrique .Une chose qui s’explique que la population du sahel se compose aussi de certaines éthnies qui se mélange au Touaregs depuis juste l’arrivée des arabes à la Mauritanie , étant donné que ce dérnier pays est aussi berbère dont leur nom est le Maure .
    Pour trouver la paix dans ctte région , il faut passer à la démocratie en reconnaissant le droit des peuples dans leur existence avec la totalité culture auquelle ils appartiennent dans le but de promouvoir la langue Tamashek au nord du pays et libérer un peu l’esprit d’emancipation à s’autogérer dans une autonomie qui reflètera sur le problème que vit le pays .

  2. BLALI AGA SHARIFOU :
    1) il ne parle en arabe sur les chaines étrangères et non KEL TAMASHEK (parle t il correctement la langue des TOUAREGS.
    2) il ne parle pas la langue officiel du Mali le Français (anglophone?)
    3) n’est PLUS LYBIEN que MALIEN ! A t il un VRAI PATRIE : ces ERRANTS qui cherche PATRIE QUOI ❓ ➡ ❗ 😉

  3. La grande majorite de la population malienne n’aspire qu’a la paix au point de pardonner tous les crimes et humiliations subits de la part des groupes armees narcodjihadistes. Mais ce qu’ils ne douvent pas oublier c’est que la mechancete et la criminalite n’est le monopole de personne. Si nous voulons eviter a notre chere patrie le Mali le scenario du Rwanda ce n’est point par lachete ou par manque de bravoure. Sinon le simple fait de resister contre les ennemis de l’islam a Gao doivent servir de lecon. Aujourd’hui les Maliennes et Maliens s’efforcent de pardonner mais ne poussons pas le bouchon trop loin. ALORS QUE DIEU DONNE LA SAGESSE A NOS FRERES EGARES S’ACCEPTER CE QU’ILS NE PEUVENT PAS CHANGER.

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