L’opinion a été ébahie et stupéfaite de voir le chef changer spectaculairement d’attitude face au problème peuhl qui attise la polémique depuis 2016. L’indifférence apparente des hautes autorités a perduré autant d’années avant que le déclic ne surgisse d’un épisode parmi tant de précédents dramatiques : le massacre d’une quarantaine de civils dans le village de Kolougon situé cercle de Bankass. Assez pour que la communauté internationale, par le biais du Quai d’Orsay, siffle la fin de la récréation et dicte la marche à suivre. Par un communiqué rendu le lendemain du drame, la diplomatie française dénonce les tueries, attire l’attention sur leur gravité et enjoint aux hautes autorités maliennes un changement d’approche et de posture face à la problématique. Fallait-il ce claquement de doigt du bambin Macron pour que la question du Centre mobilise enfin le ban et l’arrière-ban ? C’est la perception dominante, en tout cas, de l’entrain avec lequel le problème a été pris à bras-le-corps par le Premier responsable de l’Etat malien aussitôt après la publication du communiqué que les massacres ont inspiré à la France officielle. Respectant aux pieds de la lettre les instructions de la voix du maître, IBK s’est personnellement rendu sur les lieux pour constater les dégâts et compatir à la douleur d’une zone où les tueries de même proportion sont légion depuis de nombreuses années. Les suspicions d’un État aux basques de la Métropole sont d’autant plus justifiées, qu’ailleurs, dans le même pays, le scénario n’est pas totalement différent avec notamment les échos de tueries en masses en provenance de la nouvelle région de Ménaka sans que Koulouba ne s’en émeuve autant.
La Rédaction