Entre autonomie et fédéralisme : La position du Mnla se radicalise

11

AzawadDans la perspective des prochains pourparlers avec l’Etat malien, les mouvements séparatistes se concertent pour mieux accorder leurs violons, harmoniser leurs arguments. Il se trouve que l’intransigeance des hautes autorités sur l’intégrité du territoire n’a pas l’air de dévier leur position radicale. En tout cas, le drapeau des séparatiste flotte à nouveau à Kidal.

 

 

Initialement annoncée pour le week-end dernier à Kidal, le conclave du Mouvement national de libération de l’Azawad a finalement avorté. Elle pourrait cependant redémarrer aujourd’hui avec l’arrivée, dans la capitale de la 8e région du Mali, d’une délégation de la branche Mnla du Burkina-Fao, dont l’absence serait à l’origine du report.

 

La rencontre, selon le mouvement séparatiste, se justifie par un besoin d’harmoniser les positions stratégiques et les orientations consensuelles. Le futur statut de l’Azawad s’entend. Car, dans un document ventilé en guise de termes de référence, les camarades de Bilal Ag Asharif dénoncent ce qu’ils qualifient de «confusion, amalgame et  déviations qui risquent d’hypothéquer les chances» de l’accord de Ouagadougou. Un document sur lequel les perceptions des parties signataires continuent de diverger.

 

Le conclave de Kidal, pour laquelle seront mobilisés 118 représentants des huit instances du Mnla, donnera lieu à une évaluation du fonctionnement des organes de ce mouvement et du processus de paix enclenché depuis Ouagadougou.

 

En attendant, le Mouvement national de libération de l’Azawad donne l’air d’avoir déjà tiré sa propre conclusions et évolue vers une nette radicalisation de sa position sur le futur statut de l’entité géographique revendiquée.

 

D’après des sources concordantes, avec l’appui et la caution de pays comme la Russie, le mouvement séparatiste n’accepterait que le fédéralisme comme solution durable à la problématique du Nord-Mali.

Cette tendance dominante en son sein est celle qu’elle va défendre, lors d’une autre rencontre de plus haut niveau prévu pour le 15 Mai prochain, à laquelle prendront part les autres mouvements affilés à savoir : le Mouvement arabe de l’Azawad et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad. La position de ces deux organisations n’est pas réjouissante quant aux chances d’aboutir à un accord de  paix et l’abandon définitif des prétentions indépendantistes.

 

L’un, selon nos confidents, ne recule d’un pouce sur son attachement à l’autonomie. Tandis que l’autre, confie-t-ils, semble partagée entre fédéralisme et l’autonomie, avec une nette prépondérance à la seconde option.

 

Les drapeaux  des séparatistes  flottent à  nouveau à Kidal

Dans la foulée des rencontres du Mnla et du conclave dit unitaire des différents mouvements de l’Azawad, la ferveur irrédentiste gagne, depuis quelques jours, en ampleur et en intensité dans la ville de Kidal. C’est du moins ce que rapportent des témoins oculaires. Lesquels indiquent, par ailleurs, que les rencontres, en cours ou en instance, drainent actuellement une affluence massive vers la capitale de la 8e région du Mali.

 

Certes, les couleurs et les symboles du Mnla les disputent de plus belle à l’emblème de la République du Mali. Néanmoins, les participants en profitent pour donner un peu plus de tonalité et d’intensité à leur position dans une ville où l’armée et l’administration observent impuissantes le drapeau des séparatistes flotter sur les places publiques.

 

En définitive, la situation, selon toute vraisemblance, n’envie en rien celle de l’épopée d’ATT, ancien président du Mali poursuivi à ce jour pour son inaction face à l’occupation du pays par les Djihadistes et la rébellion armée. Aujourd’hui encore, com­me le constate les observateurs, le territoire demeure occupé et sa souveraineté violée, au nez et à la barbe d’autorités légitimes qui n’entreprennent rien du tout pour redonner au Mali sa dignité bafouée.

 

IBK est-il, lui aussi, passible de poursuite pour haute trahison ? Si les mêmes causes ne méritent pas de produire les mêmes effets, autant s’excuser auprès ATT.

 

Abdrahmane Kéïta

 

Commentaires via Facebook :

11 COMMENTAIRES

  1. Il faut accepter l’evidence. Je crois que kidal échappe au mali. Que les maliens l’acceptent et nous serons en paix definitivement. Je ne vois pas pourquoi on continue à s’accrocher à kidal depuis 50 ans.
    nous autres colonialistes (bambara du sud malien), nous avons organisé des massacres à grande échelle à l’endroit des touareg plus nobles que nous, nous avons extirpés leurs biens par les moyens de l’Etat, nous les avons descolarisés pour les rendre analphabètes,nous n’avons pas developpé leurs zones pour les rendre plus malheureux,nous avons utilisé les djihadiste pour les extréminer, nous avons demandé à notre armée de procéder à leur épuration et avec tout cela ils continuent à résister.
    Nous devons leur abandonner kidal et leur laisser enfin s’autogerer et voir de quoi ils sont capables. Si nous refusons, nous risquons d’avoir la communauté internationale sur notre dos

  2. La démagogie est un mal bien malien. Ce jeu angoissant, qui nous rabaisse et nous ruine, requiert, d’un côté des menteurs et, de l’autre, des dupes.
    Mes chers amis dites-moi s’il y a une différence entre ce que dit Tiebilé et ce que fait IBK.
    Rfi : Que devra faire IBK pour régler le problème du Nord ?
    Tieb Dramé : Premièrement dialoguer, deuxièmement dialoguer et troisièmement dialoguer. Le nouveau président pourrait commencer par tenir un forum des communautés du Nord afin de permettre aux populations de ces régions de discuter des conditions de leur cohabitation, de leur réconciliation, ainsi que de leurs relations avec l’État central. Ensuite, il faudra reprendre le chemin de Ouagadougou et terminer ce processus en organisant des assises nationales sur le Nord, qui valideront les points d’accord trouvés avec les groupes armés et engageront, de ce fait, toutes les forces vives de la nation. [..]
    Il faut que ces pourparlers permettent de résoudre, sur une base définitive, la crise du Nord. Ils ne devraient donc pas concerner les seuls rebelles touaregs, mais tous les groupes armés du Nord. Quant à la position d’IBK, il est vrai que certains propos de campagne ont donné l’impression d’une ligne dure, allant dans le sens d’une opinion qui s’est radicalisée au fil du temps. Maintenant que la campagne électorale est terminée, il faut faire avec les réalités. Le nouveau président s’est dit ouvert au dialogue. Il me semble que c’est la voie de la raison.

  3. Le mali ne doit pas négocier avec mnla tout le problème du mali vient de mnla il faut que le gouvernement malien utilisé la force sans la France et ONU le mali est attaqué le mali doit se défendre comme l Algérie a fait avec les preneurs d otage ont frappé après ont négocie mais tant que le mnla sait que les dirigeants maliens hésite ils ne vont pas respectés le mali le mali doit injecter toute sa force dans cet affronte mêmes il faut des mercenaires rien ne vaut la dignité d un peuple

  4. C’est connu en pareilles circonstances. Pour avoir la main, il faut demander l’épaule. Le MNLA est bien dans son rôle car on ne peut pas faire la guerre contre un état central et accepter tout d’une baguette magique. Il revient aux autorités maliennes de convaincre que la requête des séparatistes est irrecevable, pas en disant seulement “le Mali est un et indivisible” mais le prouver.
    Bonne suite

  5. “To win the battle you need to know your enemies well”.
    Le MNLA adopte la stratégie de l’OLP pour réaliser ses rêves longtemps nourris.C’est pourquoi avec l’aide de ses parrains et lobbyistes il n’hésite pas de mettre ses pieds dans les plats du gouvernement de Bamako.

  6. On commence a avoir des infos sur le MNLA .118 représentants des 8 instances du MNLA.. Est – ce vrai ?

    Et les autres mouvements ?

  7. l,armee doit aller recuperer kidal de force………. 👿 👿 👿 👿 👿

  8. Du n importe quoi ce papier .faire des amalgames bidons pour en définitive conclure qoui? La Russie a autre chose à faire que s imbriguee dans la zone d influence française. Si le MALI lâche l affaire.les islamistes reviendront et ce n est l intérêt de personne de voir ça. Les touaregs disent qu Ils sont marginalisés mais c est le pays meme qui est pauvre et même très pauvre.alors discutons. ……

  9. A quand ladji bourama et son troupeau rentreront dans la danse? Comme ladji a la parole facile comme ballafaceke, c’est le moment de voir s’il a la force de Soundjata :mrgreen: .

  10. C’est de la politique caniveau ni IBK ni le Parena ne font ici une politique pour le Mali.

    Ce n’est pas non plus de la démocratie, c’est la “calomniecratie” et de “l’inutilecratie” pour leur propre promotion mais tout sauf pour servir le Mali.

    Le Mali n’a pas besoin de ces enfantillages et de ces querelles de chiffonniers au moment où des dossiers brûlants sur sa souveraineté, son intégrité territoriale et son développement se posent avec acuité.

    Nous en avons marre de cette politique lombriliste, égoïste et égocentrique qui consiste à la recherche du pain chaud pour les politiciens véreux et avides d’argent facile qui se goinfrent à satiété sur les maigres ressources du Mali à coup de petites piques et de phrases assassines, inutiles et encombrantes pour les maliens qui ne demandent qu’à vivre mieux et à vivre digne.

    Nous n’avons pas financé par l’argent public nos partis politiques à coup de milliards de nos francs pour qu’ils jouent à l’enfant gâté.

    Nous n’avons pas élu le président IBK pour qu’il joue au théâtre à travers ses voyages inutiles et son luxe clinquant qui tranche avec la misère malienne qui fait agoniser nos compatriotes de Kayes à Kidal.

    Alors que qu’ils se ressaisissent tous et travaillent réellement pour ce pays qui leurs a tout donné et qui a aujourd’hui besoin d’eux plus que jamais pour relever les incommensurables défis qui se dressent devant lui.

    Wa salam!

Comments are closed.