Augmentation des violences armées au centre du pays

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Alors que le pays est sans gouvernement depuis le 11 juin dernier, soit plus de 20 jours, les terroristes s’activent dans leur entreprise déstabilisatrice du Mali avec des attaques lancées contre des civiles et des militaires à la fois, dont la dernière a eu lieu, durant il y’a une  semaine  dans le cercle de Bankass.  Une trentaine de civils ont été massacrés Gouari, Djimto, Dialakanda et Pagandougou.

En l’absence d’une volonté politique affirmée, notre pays continue de sombrer sous la terreur imposée par les terroristes sur les  populations rurales au centre du Mali. Dans plusieurs parties du Centre, la région de Mopti et de Ségou, l’activité économique basée sur l’agriculture, l’élevage et la pêche sont aux arrêts. En plus du vol de bétail et la destruction des autres moyens de subsistance (incendie des greniers et des charrettes…), les populations sont interdites désormais de travailler. Aucun paysan ne peut s’aventurer dans un champ de culture au risque d’y laisser sa vie, point de pâturage pour les éleveurs, les fleuves et les rivières sont  restés nostalgiques des pirogues et des filets de pêche).

Les terroristes brûlent et détruisent des équipements appartenant aux populations, ils brûlent des villages en entier, tuent les populations et même les animaux qu’ils ne peuvent amener et pourtant ils ne disposent d’aucune stratégie pour penser un modèle social de paix.  Les terroristes s’attaquent à l’État à sa laïcité, tuent les militaires avec des armes qu’ils ne savent pas fabriquer.

Alors même que le Mali a été  l’un des premiers pays de l’Afrique de l’Ouest à être  islamisé, il y’a  734 ans. Partant aucun argument ne peut justifier le comportement de ces   fous de Dieu. Ces djihadistes continuent d’exhiber le drapeau de la mort au nom de Dieu. Cette attitude peu catholique de ces terroristes rend  les négociations  quasiment impossibles, car le mal est très profond.  Certains  hommes politiques avaient voulu préparer le terrain  pour les amener à la table  des négociations comme ce fût le cas avec les groupes de rebelles du Nord. Malheureusement, leurs revendications  vont à l’encontre des principes de la République.

Aujourd’hui, toute la structure nationale est presque à terre à cause de ce conflit. Les services sont  aux arrêts, les combats politiques pour le redressement de la gestion d’IBK ont pris le devant de la scène. Si après tant de tragédie, le Mali demeure dans un état piteux sur le plan sécuritaire, il est urgent que la situation soit sous-contrôle avant qu’elle ne déborde et échappe à toute solution consensuelle.

On peut dire que la situation actuelle a dépassé l’inacceptable. La liberté coûte cher dans un environnement aussi dangereux que le Mali. Cela veut dire que les Maliens seront obligés de se battre ou de sous-traiter leur liberté. Le temps de se relever et faire face à notre responsabilité est encore possible, même si on n’a jamais cessé de perdre du terrain avec la présence de 15 000 Casques bleus Onusiens sans résultats probants.

C’est clair que le Mali n’est pas le Rwanda de Paul Kagamé ni le Tchad d’Idriss Deby où les chefs ont pu, à travers leur volonté politique, instaurer de nouvelle dynamique en mesure d’imprimer le sursaut National lorsque la situation du pays était très critique.  À défaut d’actions politiques de cette envergure, les Maliens seront désormais condamnés (majorité, opposition et société civile) à l’unisson pour faire face au  régime d’IBK qui ne fait que le service minimum qui est  incapable de sauver le pays.

     Seydou Diarra

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