Au sahel, notamment au Burkina Faso, la situation humanitaire inquiète les organisations humanitaires. Une situation provoquée par les violences des dernières semaines. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) déplore le déficit de financement.
Les civils continuent à payer un lourd tribut dans l’insécurité au sahel. Au Burkina Faso, depuis un peu plus de deux ans, les violences ont conduit plus de « 1,14 million de personnes à fuir leurs foyers en quête de sécurité ». Au cours des dernières semaines, plus de 17 500 personnes ont fui leur domicile au Burkina Faso en raison des récentes attaques qui ont fait 45 morts. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)sedit préoccupée par les conséquences humanitaires de ces violences.
« Lors d’une série d’attaques menées dans trois régions distinctes, des hommes armés ont réduit des maisons en cendres et abattu des civils. Les assaillants ont également détruit des centres de santé, et endommagé des habitations et des commerces », indique l’agence onusienne dans un communiqué du 7 mai 2021. Des attaques à la base de ces déplacements massifs de populations et par ricochet à la complication de la situation humanitaire dans le pays voire dans la région où « plus de 3200 personnes ont été récemment déplacés ».
Le pays des « hommes intègres » continue malgré tout à être également un foyer d’accueil.Plus de 20 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement du Mali, ont déposé leur valise sur le sol burkinabè en fuyant l’insécurité qui sévit dans leur pays d’origine.
Dans le sahel, le HCR dit constater une hausse des déplacements de populations vers « de vastes centres urbains plus sécurisés ». « La plupart des personnes arrivent avec peu ou pas d’effets personnels. Certaines ont été généreusement accueillies par des familles d’accueil, tandis que d’autres ont trouvé refuge dans des bâtiments publics comme des écoles et d’autres abris temporaires », précise notre source qui indique que ces personnes « ont d’urgence besoin de nourriture, d’abris, d’eau potable et de soins de santé ».
Face à cette recrudescence des déplacements des populations, augmentant ainsi les besoins humanitaires, le HCR déplore le déficit de financement. « Des ressources supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires croissants », a-t-elle expliqué. Selon ses précisions, « le financement des efforts de réponse menés par le HCR demeure très limité, avec seulement 22 % reçu à ce jour sur le montant recherché de 91,6 millions de dollars ».
Togola
Source : https://saheltribune.com