A une semaine de la présidentielle malienne, la ministre des armées s’est rendue auprès des troupes de la principale opération extérieure menée par Paris.
Il n’était pas question de mettre à disposition la force « Barkhane » pour sécuriser l’élection présidentielle malienne du 29 juillet, où 24 candidats dont l’actuel président, Ibrahim Boubacar Keïta, disputeront un premier tour à l’issue encore incertaine. Hors de question, dit-on au ministère des armées à Paris, d’interférer dans les affaires intérieures de Bamako. Reste que les militaires français basés dans le pays surveillent de très près l’événement. « Personne ne sait comment cela va se passer, le processus peut créer potentiellement de l’instabilité et il ne faudrait pas que “Barkhane” soit prise à partie », confie une source française.
Depuis 2014, la principale opération extérieure menée par Paris, avec ses 4 500 soldats répartis dans l’immense Sahel, tente de contenir une menace djihadiste qui prospère sur la pauvreté des populations et l’impéritie des Etats.
En mai 2017, à peine élu, Emmanuel Macron s’était rendu sur sa base principale de Gao, au Mali, où il avait aiguillonné les généraux – « Je veux des victoires » –, mais aussi les acteurs de la région censés mettre en œuvre l’accord de paix d’Alger de 2015 entre Bamako et les groupes armés touareg – le président avait dit son « exigence renforcée vis-à-vis des pays du Sahel et de l’Algérie ».
« La force “Barkhane” a des résultats », a assuré devant les troupes la ministre des armées Florence Parly, le 19 juillet à Niamey, au Niger, puis le 20 juillet à Ouagadougou, au Burkina Faso. A l’Elysée, on juge l’opération trop lourde. Selon nos informations, le président a été destinataire d’une note en ce sens. « “Barkhane” ne sera pas éternelle, mais il faut capitaliser les efforts réalisés ces derniers mois. Cela demande beaucoup de constance et d’humilité », précise la ministre au Monde. Etat des lieux.
« Barkhane », l’opération de contre-terrorisme s’est réorientée en octobre 2017, avec deux..….lire la suite sur lemonde.fr/