Au Mali, l’abbé Léon Dougnon a été libéré mardi 13 juillet dans l’après-midi. Le curé du village de Ségué, dans la région de Mopti, avait été enlevé le 21 juin dernier, il y a trois semaines et demie, alors qu’il voyageait en compagnie de quatre autres fidèles chrétiens. C’était à proximité de la ville de Bandiagara.
L’abbé Léon Dougnon et quatre fidèles avaient été enlevés alors qu’ils se rendaient à des obsèques dans la région de Ségou. L’acte n’a jamais été revendiqué, mais des sources locales pointent les jihadistes de la katiba Macina, affilée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Aqmi, et qui est notoirement active dans la zone. Les ravisseurs avaient rapidement libéré ses compagnons de route, mais pas l’abbé Léon. Cette libération est évidemment un soulagement immense pour ses proches.
Il va bien, il est en bonne santé, il a été bien traité, et il est évidemment heureux de sa liberté retrouvée. L’abbé Léon préfère ne pas s’exprimer à l’antenne, mais il confirme avoir été libéré ce mardi après-midi. C’est ce qu’avait dans un premier temps indiqué le gouvernorat de Mopti.
Ses ravisseurs l’ont déposé au bord de la route, entre Mopti et Koro. Il a passé la nuit dans un village près de Bandiagara, chez des proches, où il compte y rester quelque temps pour se reposer, avant de reprendre son poste de curé dans le village de Ségué. Et aujourd’hui, l’abbé Léon tient à remercier toutes les personnes qui ont prié pour lui et qui ont œuvré pour sa libération
Médiation de chefs communautaires
Lorsque ses ravisseurs avaient libéré les autres fidèles qui l’accompagnaient, ils avaient aussi expliqué qu’ils gardaient avec eux l’abbé Léon pour qu’il répare sa voiture, tombée en panne, afin qu’il puisse rentrer chez lui avec. Trois semaines plus tard, l’abbé Léon est reparti sans sa voiture, qui n’a pas pu être réparée.
Il a malgré tout été libéré grâce à la médiation de chefs communautaires de la zone, de représentants de la société civile et de la communauté chrétienne. Une source impliquée dans ces discussions assure qu’il n’y a pas eu de contrepartie. L’abbé Léon lui-même affirme que c’est bien cette question de voiture qui a retardé sa libération. Aucun détail supplémentaire.
RFI