L’objectif de ce point de presse, a dit le ministre, était de prendre contact avec les journalistes étrangers venus nombreux cette semaine au Mali pour enquêter sur les récentes attaques perpétrées à Bamako contre le bar restaurant la ‘’Terrasse’’ et à Kidal, contre un camp de la Minusma. Cette prise de contact ne pouvait se faire, a ajouté le ministre, sans associer la presse nationale afin de rompre avec un système qui laissait croire que les autorités maliennes ne communiquent qu’avec la presse étrangère.
Le porte-parole du gouvernement a saisi l’occasion pour donner des informations brèves et précises que dispose le gouvernement sur les attaques de Bamako et à Kidal. Des informations qui ont déjà fait l’objet de communiqués par le gouvernement.
Choguel Kokala Maïga a d’abord reconnu que quelques jours avant l’attaque perpétré contre le bar restaurant la ‘’Terrasse’’, une importante cache d’armes militaires a été découverte par la Sécurité d’Etat dans un quartier périphérique de Bamako.
Aussi, il a précisé sans plus de détails, que l’acte criminel et terroriste perpétré dans la nuit du 6 au 7 mars contre la terrasse a entrainé la mort de cinq personnes dont 3 Maliens, un Français et un Belge.
Moins de 24 heures après l’attaque de Bamako, le camp de la Minusma à Kidal a été visé par des tirs de roquettes d’individus non encore identifiés. Bilan : 3 morts dont un militaire tchadien et des blessés parmi lesquels des civils à l’extérieur du camp.
Selon le ministre de la Communication, si l’attaque contre la ‘’Terrasse’’ a été revendiquée par le groupe terroriste Al Mourabitoune d’El Moctar Belmoktar, les auteurs de celle de Kidal ne sont pas encore identifiés. Mais dans les deux cas, le gouvernement privilégie pour le moment la piste terroriste.
Y-a-t-il un lien entre la découverte de l’arsenal militaire à Bamako, l’attaque contre la ‘’Terrasse’’ et l’attentat contre le camp de la Minusma de Kidal ? Y a-t-il aussi un lien entre le non paraphe de l’Accord de paix par les groupes armés (MNLA et alliés) et ces attentats ?
A priori non, selon le ministre. Mais dans le subconscient de nombre de Maliens, a-t-il souligné, il y a un lien puisque dans tous les cas, ce sont des Maliens et des estrangers qui ont péri et on ne saurait dissocier ces attaques de la crise sécuritaire que vit le pays.
Pour Choguel K. Maïga, rien ne prouve encore que les groupes armés séparatistes sont impliqués dans ces attaques, mais il appartient à ces groupes de s’en démarquer par des faits en paraphant l’Accord de paix et non par des discours.
Le ministre demande aux populations de ne pas céder à la panique, ni à la provocation pour ne pas faire le jeu des terroristes car, les terroristes se cachent derrière le désaccord entre des Maliens pour agir.
Le porte-parole du gouvernement a aussi rappelé que la France va appuyer le Mali pour faire la lumière sur ces actes terroristes. Et une équipe d’enquête française est déjà à Bamako pour ce faire.
Yattara Ibrahim