Attentats au nord : La fuite en avant du ”MNLA”

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Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013. REUTERS (photo archives)
Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
REUTERS (photo archives)

Les attentats perpétrés le week end dernier par les éléments du ”MNLA” à Kidal procèdent de la stratégie de mise en mal du processus de réconciliation nationale. Les contours de ladite réconciliation tels que dessinés par le prési IBK ne les agréent pas.

 

 

”Tout est négociable sauf l’intégrité territoriale ; tout est négociable sauf l’autonomie” s’est exprimé sans ambages le Prési de la République en recevant à Koulouba, les représentants des ex-groupes armés et des groupes d’auto-défense.

 

 

C’était à l’issue d’une rencontre initiée par IBK lui-même et qui a regroupé tous les groupes armés du Nord,  parties  prenantes  à l’accord préliminaire de Ouaga du 18 juin dernier. Cette sortie du chef de l’Etat conforme à la vision du peuple malien, et de la communauté internationale, constitue la clé du revirement spectaculaire opéré par le ”MNLA”.

 

 

Pour contraindre les autorités maliennes à jeter du lest, les rebelles du ”MNLA” ont mijoté ; planifié et mis en exécution une stratégie à deux phases. D’abord il déployer une stratégie de communication tendant à dénoncer avec véhémence l’accord préliminaire de Ouga  qu’ils jugent  caduc et rétrograde. La technique est bien pensée ; elle est intervenue au moment où se tient la 68ème session ordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies à New York. Le pré IBK devait y prononcer un discours sur la Nation en droite ligne de l’indivisibilité  du territoire même dans le cadre d’un processus de réconciliation nationale.

 

 

Il est évident à ce  niveau que le ”MNLA” a escompté exercer une  pression sur tous azimuts en vue de créer  une brèche favorable à l’ouverture de nouvelles négociations avec les autorités légitimes  du pays dans un cadre  autre que l’accord préliminaire de Ouaga du 18 juin dernier ; l’objectif visé étant l’obtention d’une  large autonomie à défaut d’indépendance.

 

 

Mal lui en a pris ; le ”MNLA” car la  communauté internationale en tant qu’actrice et témoin privilégiés du processus de sortie de crise ne peut aller à l’encontre de ses propres résolutions quelque soit la position maximaliste adoptée par le MNLA.

En une seconde phase  le MNLA a adopté la stratégie des attentats ciblés  dans l’esprit qu’ils soient meurtries.

 

 

Les attentats ont ainsi prospéré  tout le week end dernier à Kidal  et dont les auteurs se réclament  du ”MNLA”. Les éléments  de la garde nationale qui étaient en faction devant la BMS ont été la cible d’une attaque à la grenade vendredi dernier de la part des rebelles : bilan deux militaires légèrement blessés. Dimanche dernier les rebelles ont récidivé ; ils ont mordu la poussière devant la réplique de l’armée qui avait entre-temps pris des dispositions idoines face à l’ennemi : trois rebelles blessés au cours de la fusillade au check point installé devant la BMS défendue par les militaires. Lundi dernier le ”MNLA” a remis le couvert mais en vain. L’armée malienne avait déployé des éléments dans la plupart des endroits stratégiques de la ville.

 

Rien ne sera plus comme avant

 

 

Les autorités politiques et militaires ont rapidement réagi. C’est ainsi que l’armée malienne a renforcé son dispositif sécuritaire dans toutes les régions du Nord, y compris à Gao seule région encore épargnée par les attentats terroristes. Les forces Serval  et de la Minusma sont également de la partie pour contrer les terroristes d’où qu’ils viennent. L’armée est entrain d’étoffer son effectif sécuritaire dans la région de Kidal où un impressionnant dispositif était en convoi lundi dernier en direction de l’Adrar des Ifoghas.

 

 

Enfin Tombouctou qui a été la cible d’un attentat meurtrier revendiqué par AQMI ; verra son dispositif sécuritaire renforcé en hommes et en matériels.

La fuite en avant du ”MNLA” aura désormais face à elle  un  répondant à  très grande capacité de réaction.

 

 

Balla Tounkara

 

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    A travers les états généraux de la décentralisation et les assises nationales, le Président Malien, Ibrahim Boubacar Keïta, projette un futur inclusif.

    Sa main reste tendue pour un dialogue inclusif.

    Comme il le dit, il faut laisser de côté la kalachnikov et venir au dialogue.

    Effectivement, à travers le dialogue, en mettant en avant LA JUSTICE ET LA NON IMPUNITÉ, se dessineront des pistes efficaces pour une paix et une sécurité durables et pour l’indispensable réconciliation nationale en garantissant l’unité nationale.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

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