Le président de la République s’est rendu le samedi 30 juin à Sévaré pour soutenir les forces du G5 Sahel dont le siège a été victime d’un attentat terroriste la veille, en début d’après-midi.
« Cet attentat lâche ne nous détournera pas de notre objectif. Nous allons traquer les terroristes jusque dans leur dernier retranchement » a déclaré le chef de l’Etat. Par ces propos, IBK montre toute sa détermination à bouter hors du pays la horde de terroristes qui écume le pays depuis quelques années. C’est pourquoi, il a promis de doter les forces de l’ordre de moyens plus importants.
L’attaque contre le camp du G5 sahel a fait au moins six morts dont deux militaires et un civil. L’attentat sanglant est intervenu au moment de la prière du vendredi, a indiqué le gouverneur de la région de Mopti, le Général Sidi Alassane Touré sur l’Ortm (Ndlr : média public). Deux hommes venus à pied ont abattu froidement le militaire. Une voiture bourrée d’explosifs pénètre juste après dans le camp et actionne sa décharge. Un « grand bruit » se fait entendre, commentent les témoins. Les bâtiments du poste de commandement n’ont pas résisté à la déflagration. Cette attaque intervient à quelques heures du sommet de l’Union africaine qui se tiendra le dimanche 21 en Mauritanie. Le président français, Emmanuel Macron, devrait à l’occasion s’entretenir avec ses homologues africains sur les voies et moyens de renforcement de la force conjointe africaine, une année après son lancement.
« Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste du Sahel, liée à al-Qaïda, a revendiqué l’attentat dans un appel téléphonique de l’un de ses porte-paroles, à l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar, connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de cette mouvance » croit savoir la Radio France Internationale (RFI).
Le président en exercice du G5 Sahel, le Nigérien Mahamadou Issoufou, dans un communiqué, a dénoncé une attaque « lâche et odieuse ». « Le dessein de cette attaque, poursuit-il, est de déstabiliser l’un des instruments essentiels pour la stabilisation de la sous-région ». Le G5 sahel, rappelons-le, regroupe le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.
Abdrahamane Sissoko