Attentat terroriste à Kidal : La stratégie de la terreur

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Une image de l'attentat odieux de ce matin à Kidal  Le 14/12/2013
Une image de l’attentat odieux de ce matin à Kidal
Le 14/12/2013

Les terroristes ont encore frappé à Kidal. Cette fois-ci, ces sont les militaires de la Minusma et de la Garde nationale qui assurent la sécurité de la représentation locale de la Banque malienne de solidarité qui ont été visés. Le bilan humain et matériel est lourd.

 

 

Dans un communiqué publié quelques heures après l’attentat, le gouvernement a donné le bilan de l’acte barbare et les circonstances dans lesquelles il s’est produit. « Ce matin, samedi 14 décembre 2013, à 6 heures 30 minutes, un attentat terroriste a été perpétré dans la ville de Kidal au niveau du siège local de la Banque malienne de solidarité (BMS). Un véhicule bourré d’explosifs a percuté la porte principale de la banque, tuant, en plus du kamikaze, deux soldats sénégalais de la Minusma et blessant 6 autres personnes dont 5 graves, soit 3 éléments de la Minusma et 2 agents de la Garde nationale du Mali.

 

 

La déflagration du véhicule a causé des dégâts matériels très importants sur le bâtiment de la banque et endommagé 2 véhicules : 1 de la Minusma et 1 de la Garde nationale. Le gouvernement condamne fermement cet attentat terroriste.

 

 

En cette douloureuse circonstance, le gouvernement du Mali présente à la Minusma, au gouvernement sénégalais ainsi qu’aux familles des disparus ses condoléances les plus attristées et souhaite prompt rétablissement aux blessés, qui ont été  évacués sur Gao », explique le communiqué.

 

 

Par ailleurs, le gouvernement a informé de l’ouverture d’une enquête  pour déterminer les circonstances de cet attentat qui ne lui fera pas dévier de sa mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national et de sécurisation  des personnes et de leurs biens à travers  tout le pays.

 

 

Le Représentant spécial du Secrétaire général au Mali et chef de la MINUSMA, Albert Koenders a également condamné dans les termes les plus forts, au nom de la Mission et des Nations unies cette attaque lâche. « Nous ne pouvons pas accepter ce genre d’actes barbares. Je présente mes sincères condoléances au président du Sénégal et aux familles endeuillées. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés de la garde nationale malienne et du contingent de la MINUSMA. Les responsables de cet attentat doivent être identifiés et traduits devant la justice pour répondre de leurs actes. Cette attaque n’entamera en rien notre détermination et notre engagement à poursuivre notre mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali», a-t-il déclaré.

 

 

L’attentat a été revendiqué par un djihadiste, un certain Sultan Ould Badi. Ce dernier aurait été membre de plusieurs groupes islamistes armés au Sahel. Il a « au nom de tous les moudjahidines », revendiqué l’attaque dans un appel téléphonique à l’AFP. « Je parle de tous les moudjahidines (combattants, NDLR) de l’Azawad. Cette opération est une réponse aux pays africains qui ont envoyé des militaires pour soutenir le combat de François Hollande en terre d’islam », a déclaré en français Sultan Ould Badi, selon nos confrères de l’AFP.

 

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4 COMMENTAIRES

  1. merci Kassin de mettre a nu la deuxieme etape du complot contre le MALI。 je pense que la troisieme etape consistera a nous amener un groupe MNLA super entraine et super armee une copie des groupes lybiens qui ont combattu khadaffi avec des armes qui etaient gardees officiellement en mauritanie et entraine au burkina pour demander lautonomie。lonu est au mali pour assurer juste le bon deroulement du remake du schema sud soudan Mais au fait comment une telle voiture a echappe a la vigilance de toutes ces troupes et tous les moyens technologiques

  2. L’armée malienne doit agir certes mais la force de la Minusma doit elle aussi arrêter son inertie et entrer en action pour bouter ces terroristes hors de notre territoire. On ne peut pas attendre que l’on soit attaqué pour ensuite condamner. Il faut aller à la recherche de cette force du Mali. Ces gens-là ne viennent de l’au-delà, ils vivent bien quelque part dans les environs. Ils sont peut-être même en ville et agissent quand ils veulent. Quitte à la Communauté internationale de jouer franc jeu. Sinon elle continuera à perdre des vies comme celles-ci. On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Si les militaires étrangers acceptent de venir au Mali c’est pour prendre des risques. Je crois qu’il y a moins de risque lorsqu’on va chercher ces forces du mal dans leusr cachettes que lorsqu’on les attend.

  3. Je pense que IBK doit cesser de trop parler et agir réellement. L’intérêt du Mali commande que son armée se déploie sur tt son territoire et que Kidal ne soit pas une exception: une mauvaise lecture de l’Accord de Ouaga nous a fait croire que la situation du statu quo devait être maintenue. Il était clair que le MNLA devait être cantonnée pour un redéploiement progressif de l’armée malienne, mais au lieu de cela on a assisté au contraire et l’Etat malien n’a pas cru bon de contrarier le partenaire français qui nous a libéré du joug du jihadisme qui pointait à l’horizon. C’était une erreur à vite corriger et il faut mettre la pression sur IBK et le RPM pour les obliger à faire le “Mali d’abord” au lieu de l’avoir sur les lèvres

  4. Kidal: le chaudron voulu!

    Enlèvement et meurtre de deux journalistes français venus interviewer un responsable du Mnla, manifestants manipulés par le Mnla pour empêcher la visite du premier ministre malien à Kidal, attentat à la voiture piégée à la Banque Malienne de la Solidarité de Kidal faisant deux morts parmi les soldats du contingent sénégalais de la Minusma, etc.

    La facilité avec laquelle, la ville de Kidal sombre dans la violence sous les yeux des soldats français de Serval et des Ban Ki Moon boys, sans oublier les quelques 200 soldats maliens scandaleusement cantonnés et sous équipés dans une ville où les rebelles armés du Mnla et les terroristes d’Aqmi ont pignon sur rue, est très révoltante.

    D’abord les islamistes chassés de la ville, par Serval, le Mnla qui était défait militairement par 4 fois par le Mujao (Gao, Ansongo, Menaka et El Khalil), renaît subitement et curieusement de ses cendres burkinabé et mauritanien pour envahir Kidal sans combattre une seule mouche dans l’Adrar.

    Puis, le Tchad et ses soldats d’exception qui commençaient à apprendre beaucoup de ses fantassins de la rébellion et du banditisme armé du Mnla, sont curieusement révélés de la ville et transférés vers Tessalit ou plutôt permutés avec les français qui étaient montés à Amachach (le fameux camp de Tessalit).

    La Minusma reprend donc le ballon chaud de Kidal, en air avec les soldats français de Serval, dans une clémence royale avec les rebelles armés du Mnla qui paradent avec drapeaux fantaisistes et squattent les bâtiments officiels à satiété avant de les livrer à contre cœur.

    Ensuite la Minusma fait monter des soldats n’ayant aucune expérience du désert en occurrence les soldats sénégalais, planqués devant une banque dans une ville où ils ne peuvent ni fouiller les maisons, ni contrôler les incessantes entrées et sorties des malfrats de tout acabit.

    Donc la “minuscule” sécuritaire qu’est devenue la Minusma à Kidal, joue à la méthode Cauet, en croyant assurer la sécurité dans une ville sans se préoccuper des fauteurs de troubles et des poseurs de bombes.

    À ce jeu elle se trompe elle même en croyant tromper le Mali au nom d’un dialogue politique tiré par le cheveu avec le diable et porté en étendard par Ban Ki Moon en personne.

    L’ONU chercherait-elle un prix Nobel de la paix en dansant cette douce musique française à Kidal?

    IBK proteste à Paris, Strasbourg, Bruxelles et Berlin, mais oublie gentiment d’envoyer des hommes à Kidal.

    Or il sait pertinemment que sans confrontation directe il réussirait difficilement une inflexion de la politique touareg française à Kidal.

    Il faut que les dirigeants africains apprennent à être avec la France et en même lui dire non quand elle se trompe.

    Le Non à l’Elysée, au palais du Luxembourg et à Strasbourg doit s’accompagner simultanément de mouvement de troupes sur Kidal.

    Ce n’est que de cette façon et cette seule, que les terroristes phagocytés par le Mnla et dorlotés de gauche à droite on ne sait pour quels desseins, comprendront qu’il y a désormais un État au Mali et que le laisser-aller des temps Alpha Oumar Konaré et ATT est révolu.

    Sans ce courage politique et cette fermeté militaire et même si l’ONU parvient avec les chinois, les hollandais et les autres nations à avoir ses 12000 hommes de la “minuscule”, nous serions toujours là, à compter inutilement les dépouilles des casques bleues en provenance du chaudron de Kidal.

    Dormez en paix frères Djambars du Sénégal, vous êtes dans nos cœurs pour l’éternité!

    Nagadeff Dakar!

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