Attentat du Bar-restaurant ” la Terrasse ” : Fin de course pour un co-auteur

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Choguel Kokala Maiga
Choguel Kokala Maiga,DG AMRTP

Au cours de l’assaut à Magnambougou, le présumé auteur fut tué. L’information a été donnée le vendredi dernier par le Ministre – porte-parole du gouvernement, Dr. Choguel Kokala Maïga.

 Quelques heures seulement après l’assaut mené par l’unité spéciale des forces de sécurité entre 1h et 3h du matin dans un immeuble au quartier de Magnambougou, le Ministre de l’Economie Numérique de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement a rencontré la presse pour couper court à toutes les rumeurs.

En effet, a relaté le Dr. Choguel Kokala Maïga, les éléments de l’unité spéciale des forces de sécurité, suite à une dénonciation de la population, ont mené dans la nuit du jeudi au vendredi 13 mars 2015 entre 1h et 3h du matin, l’assaut contre un des auteurs présumés de l’attaque du bar restaurant ” La Terrasse “. L’assaut a abouti à la mort du suspect et à la saisie de plusieurs armes et munitions dans sa chambre.

Au cours de l’assaut lancé par un détachement d’intervention de la DGSE, les éléments ont prit soin, tout d’abord, d’évacuer discrètement les familles voisines de la cible puis boucler le périmètre d’intervention, avant de sommer le malfrat à se rendre.

Le terroriste refusa d’obtempérer. Il se retrancha au fond de sa chambre, dont il avait piégé l’entrée par une grenade. Au terme de plus de 2 heures d’échanges de coups de feu, Mohamed Tamirou Cissé fut mortellement atteint par les éclats de sa propre grenade. Transporté d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré, le terroriste succomba par suite de ces blessures. Alors que quatre éléments des forces spéciales de la Sécurité d’Etat ont été blessés  par des fragments de grenades. Cependant, leur vie n’est pas en danger, selon les explications du Ministre Choguel Kokala Maïga.

Selon les pièces d’identité retrouvées sur lui, il s’appelait Mohamed Tamirou Cissé. C’était un homme au teint clair, originaire du cercle de Bourem, dans les environs de Gao. Né en 1993, donc 22 ans. S’il se confirme que c’est bien sa pièce d’identité, les enquêteurs devraient pouvoir très vite remonter jusqu’à son entourage et reconstituer peut-être le groupe auquel il appartient.

Les armes retrouvées dans sa chambre ont déjà plaidé en sa défaveur. Les munitions seraient, selon le Ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, du même type que celles utilisées lors de l’attaque il y a quelques jours à Bamako. Elles seraient aussi similaires à celles retrouvées quelques jours auparavant dans une cache d’armes en pleine forêt à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale.

Les autorités affirment que la chambre dans laquelle il vivait avait été louée il y a environ trois semaines. Mais depuis l’attaque de vendredi dernier, au bar-restaurant La Terrasse, le suspect décédé n’avait presque plus bougé. S’il se confirme que cet homme était bien l’un des assaillants de La Terrasse, celui qui était à moto en particulier, les autres auteurs de l’attaque sont peut-être encore cachés dans la capitale.

Les terroristes ayant pris la fuite en moto et en voitures, le Ministre préconise la saisie de tous les véhicules non immatriculés, de nuit comme de jour. Et tous les engins qui sont utilisés aujourd’hui dans la circulation feront l’objet d’une attention particulière des forces de sécurité “, a déclaré Choguel Maïga. Selon les autorités, les ratissages se poursuivent dans les alentours de la capitale. Quant aux habitants, ils sont toujours appelés à coopérer et à dénoncer tout comportement suspect.

 

Prison Break, un immeuble pourtant inquiétant

Cet immeuble où le suspect s’était retranché est un immeuble appelé par les voisins du quartier de Magnambougou ” Prison Break “. Un nom qui devrait éveiller le soupçon des voisins. Mal famé et appartenant à un homme d’affaires malien qui vit à l’étranger, l’immeuble est divisé en appartements placés en location. Selon des voisins, les occupants défilent.

Vivait-il seul ? Avait-il des complices dans le quartier ? La suite de l’enquête nous édifiera.

 

Youssouf Sangaré

 

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