Attentat à Bamako : La piste Al Mourabitoune privilégiée

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fusillade-TerrasseAttentat qui a eu lieu la nuit du vendredi au samedi 7 mars, causé la mort de trois Maliens, dont un policier et un gardien de maison, un Français et un Belge et fait plusieurs blessés, dont deux Suisses. Les enquêtes sont toujours en cours et aucune piste n’est négligée. En effet, dans la même bande audio, ces partisans de Mokhtar Belmokhtar, encore dénommés les Mourabitounes, ont expliqué que leur attaque était destinée à  venger le prophète et leur frère Ahmed Al-Tilemsi contre les mécréants de l’Occident. Il faut rappeler qu’après la libération du terroriste Wadoussène et de l’otage français Serge Lazarevic,  la France avait affirmé avoir porté « un coup très dur aux jihadistes dans la bande sahélo-saharienne en tuant, lors d’un raid militaire dans la région de Gao, un de leurs principaux chefs, Ahmed Al-Tilemsi. » L’opération avait été menée par des forces françaises et maliennes dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 décembre 2014, dans la région de Gao. Selon des sources françaises,  «  le nom d’Abderhamane Ould al-Amar, alias Ahmed Al-Tilemsi, figurait depuis longtemps en haut de l’organigramme des cadres d’Al-Mourabitoune susceptibles d’intéresser l’armée française. » D’autres pistes  sont explorées par les services de sécurité : d’une part, selon des témoins,  l’assaillant avait un complice de peau claire, qui l’attendait dans la rue et qui avait été appréhendé par la police et d’autre part, l’important arsenal de guerre découvert par l’armée à Samanko, dans la commune du Mandé, le 2 mars dernier. Toutes choses qui conduisent à plusieurs investigations, même vers celles de la Coordination des mouvements de l’Azawad qui chercherait à torpiller le projet d’accord d’Alger, paraphé par le gouvernement, la plateforme des mouvements d’autodéfense et la médiation. C’est d’ailleurs, dans ce sens qu’ont abondé le Premier ministre, Modibo Kéita et le ministre de l’Economie numérique, de l’information et de  la communication, porte-parole du gouvernement, Choguel Maïga. En effet, ils ont appelé à la solidarité nationale afin de sauvegarder les idéaux de paix. Ils ont recommandé de ne pas se laisser distraire des objectifs poursuivis, à savoir,  la poursuite du processus du projet d’accord d’Alger. Il convient de signaler que samedi 7 mars, vers 15 heures, un poste de police a été attaqué à Gao, entraînant la foule à lyncher deux suspects et dimanche matin, des roquettes et obus ont été lancés sur le camp de la MINUSMA, entraînant la mort de deux enfants et d’un casque bleu tchadien. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a, quant à lui, lancé un appel au calme, à la sérénité et recommandé de ne pas céder à la terreur. « Ces lâches rampants comme des reptiles nocturnes, ont été cette fois-ci un peu trop loin. Que personne n’ait peur, c’est cela qu’ils recherchent. C’est cela la terreur. Non ! » S’est indigné IBK. Les autorités ont toutefois promis de renforcer les services de sécurité à Bamako. Ce qui aurait dû être fait depuis la tentative d’assassinat du général Mohamed Abderrahmane Ould Meydou, devant son domicile à Kalaban Coura.

B.D.

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