Attentat à Bamako et à Kidal : Les traces de Belmokhtar et d’Iyad Ag Aghaly

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BelmoctarToutes les chancelleries occidentales ont unanimement condamné cet acte inqualifiable qu’aucun argument ne saurait justifier. Le président Hollande, depuis l’Elysée a condamné cet acte odieux et lâche et promet de collaborer avec le président IBK. Au même moment, une cellule de crise a été mise en place à l’Ambassade de France. Le gouvernement belge a aussi réagit avec la dernière énergie. Le secrétaire d’Etat américain aux affaires étrangères, John Kerry, a de son côté qualifié l’attentat d’acte horrible et lâche. Le président malien Ibrahim Boubacar Keita en sa qualité de  chef suprême des armées s’est rendu sur les lieux, tout en affirmant que le Mali ne pliera pas  devant les terroristes.  Pendant qu’à Bamako on pleure les morts de l’attentat, le dimanche, la ville de Kidal à son tour  a été frappée par un autre acte terroriste  le bilan est de 3 morts dont un casque bleu provoquant la riposte des hommes de Ban Kin Moon. La porte parole de la MINUSMA, Achoura  a d’ailleurs justifié la riposte de la force onusienne, qui aurait fait des dégâts collatéraux.

Il faut noter que les attaques de Bamako, Kidal et les deux bombes artisanales non explosées découvertes à côté du Commissariat de Gao, semblent être des actions coordonnées. Mais par qui ?

Probablement les éléments amateurs du MNLA, qui font ce qu’on peut appeler les derniers gestes du mourant. Car, selon de sources sécuritaires, c’est Iyad Ag Ghali qui serait derrière les tirs d’obus contre le camp de la MINUSMA de Kidal. Son objectif est de créer la psychose pour mettre de la pression sur les Chancelleries occidentales afin qu’elles lâchent le Mali, dont la signature du pré-accord a pris les aventuriers du MNLA et leurs alliés djihadistes de court. Il n’avait pas prévu que les Autorités maliennes aillent plus vite que prévu en acceptant le pré-accord avec ses insuffisances.

En tous les cas l’attaque ignoble et lâche perpétrée contre le restaurant « La Terrasse » de Bamako a été revendiquée par l’algérien, Ben Mokhtar qui dirige l’organisation « Les SIGNATIRES PAR LE SANG » qui est l’auteur de la prise d’otage du complexe gazier d’Inamenas en Algérie. Dans le message vidéo posté sur le site Allahkbar de Mauritanie, il a affirmé avoir réagi contre ‘’Charlie Hebdo’’, mais aussi pour venger la mort de Mohamed El Tilemsi, dirigeant du couvent « ELMOURABITOUN », tué par les forces françaises au cours d’un raid. La revendication par l’Algérien ne serait-elle pas un subterfuge pour détourner l’attention de la Communauté internationale, qui doit être exacerbée contre la duplicité des responsables du MNLA et leur soutien européen ?

D’ailleurs quelques jours avant l’attentat de Bamako, les parachutistes maliens basés à Samaya suite à un renseignement fourni par la Sécurité d’Etat, mettaient la main sur des kalachnikovs, des ordinateurs portables, des téléphones portables des livres du saint coran appartenant à des djihadistes qui ont pu prendre de large. Les forces, de sécurité maliennes semblent prendre la mesure du danger, c’est pourquoi la sécurité a été renforcée autour des lieux sensibles. A quelque chose malheur est donc bon, l’attaque du vendredi mettra donc sous pression la Coordination des Mouvements de l’Azawad pilotée par le MNLA, qui est obligée à parapher le pré-accord d’Alger  au risque d’offusquer toute la Communauté internationale, qui suit avec intérêt les négociations.

Les puissances occidentales avaient pourtant prévenu : «  les mouvements  qui ne se reconnaitrons pas  dans les accords d’Alger seront traités comme des organisations terroristes ». Embouchant  dans la même trompette le ministre de la Réconciliation Nationale Zahabi Ould, déclarait au cours d’une conférence de presse : «que les mouvements qui ne signeront pas les accords d’Alger seront combattus ». En tout cas l’offensive conjointe lancée par les forces tchadiennes et nigériennes  contre Boko Haram démontre à suffisance que les pays de la région sont bien déterminés à combattre les terroristes jusqu’à leurs derniers retranchements. Le président tchadien Idriss Deby  sentant la fin du sinistre Aboubacar Shecao lui a conseillé de se rendre s’il ne veut pas subir le même sort que ses camarades. Et, pour rendre encore la vie plus dure aux terroristes l’Union Africaine s’apprête à déployer 10 000 hommes pour combattre la secte

Badou S. Koba

 

 

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