Attaques terroristes de Grand-Bassam : Deux suspects maliens arrêtés

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Les agents de sécurité vérifient les corps sur ​​la plage de Grand Bassam après l'attaque menée par Aqmi en Côte-d'Ivoire, le 13 Mars 2016. © REUTERS/Joe Penney

Ils ont pour noms Ibrahim Ould Mohamed et Mydi Ag Sodack Diko et ont été tous arrêtés au Nord du Mali. Ces deux individus ont été déjà  transférés à Bamako et parce qu’impliqués dans les attaques du 13 mars dernier contre la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam. Le téléphone portable d’un des commandos aurait beaucoup joué dans cette enquête.

Au Mali, deux suspects clés ont été arrêtés, vendredi et samedi 26 mars dans deux opérations distinctes au Nord du Mali. Ils seraient en relation avec les récentes attaques terroristes de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, il y a deux semaines. Le nommé Ibrahim Ould Mohamed a été arrêté au nord-ouest, près de Tombouctou, alors que Mydi Ag Sodack Diko a été interpellé au sud de la ville de Gao.

Pour les enquêteurs, les deux personnes désormais transférées à Bamako, seraient impliquées dans les attaques du 13 mars dernier contre la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam. Le premier suspect, Mydi Ag Sodack Diko, a été arrêté, ce samedi, au sud de Gao, plus précisément, dans la localité malienne de Gossi. De nationalité malienne, il aurait, selon les premiers éléments de l’enquête, ” activement participé à l’attaque de Grand-Bassam ” en Côte d’Ivoire, notamment en assurant la logistique. Son domicile, à Abidjan, aurait par ailleurs servi à loger les assaillants, notamment le cerveau de l’opération. Peu après l’attaque, ce suspect aurait pris un avion à Abidjan, direction Bamako, avant de se diriger vers le nord du Mali où il vient d’être arrêté.

La deuxième arrestation est intervenue cette fois à quelque 80 kilomètres de Tombouctou, plus précisément dans la localité de Goundam, dans la nuit de vendredi à samedi. Ibrahim Ould Mohamed est également Malien. De sources proches du dossier, il aurait donné des informations précieuses et son téléphone, un numéro facile à retenir, aurait parlé. Comme le premier arrêté, il serait très proche et même le chauffeur et bras droit de Kounta Dallah présenté, par les forces de sécurité ivoiriennes, comme le cerveau des attaques du 13 mars dernier qui ont fait 19 morts et une trentaine de blessés, à Grand-Bassam.

Le répertoire d’un téléphone portable

Pour rappel, c’est notamment un téléphone abandonné par le commando qui a attaqué la station balnéaire de Grand Bassam en Côte d’Ivoire, qui aurait conduit les enquêteurs au nord de Mali. Dans l’appareil, un précieux répertoire dont des numéros ont tout de suite été mis sur écoute. Ainsi, une, puis au moins deux personnes ont été localisées dans le nord du Mali. Les forces de sécurités locales, avec un appui extérieur, ont filé les individus. Une source au cœur de l’enquête est formelle: ” On met là la main sur le noyau dur d’une sous-régionale du terrorisme. Nous avons visiblement à faire au même groupe qui a fait mener des attaques à Bamako, Ouagadougou et à Grand Bassam.” Il faut rappeler que dans le cadre de l’enquête de l’attentat de Grand-Bassam, quinze personnes ont été arrêtées alors que le principal suspect, Kounta Dallah, est toujours en fuite. A Bamako ou à Abidjan, on compte sur la coopération entre les services de sécurité des deux pays pour l’appréhender. Aujourd’hui, avec l’arrestation de ces deux suspects, l’enquête n’est plus très loin de démanteler tout le réseau de l’attaque de Grand-Bassam, mais aussi ceux de Ouagadougou et de Bamako. Tous ces attentats sont liés et pouraient être le fait d’un réseau interconnecté. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque de Grand-Bassam. Dans le nord du Mali, des zones qui échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères abritent toujours des groupes liés à Aqmi.

Y. Sangaré

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