Une nation sans école est en perdition. Comment expliquer que le Gouvernement malien soit si impuissant face aux obscurantistes qui veulent détruire l’école malienne ?
– Maliweb.net – La fin de la semaine dernière a été marquée dans notre pays par une attaque terroriste suivie d’une prise d’otages d’enseignants dans la localité de Korientzé, dans le cercle de Mopti. Ces actes odieux, explique un communiqué du gouvernement, ont été perpétrés par des individus lourdement armés qui ont tenus en respect pendant plusieurs heures les élèves (premier et second cycle), détruit tout le matériel didactique de l’établissement avant de prendre en otages cinq enseignants.
Ces événements malheureux surviennent au moment où le gouvernement, à travers le ministre de l’Education, tente de rouvrir des centaines d’écoles auparavant fermées par l’intimidation et les menaces d’attaques de ces terroristes islamistes. Ceux-ci se montrent hostiles à ce qu’ils appellent « l’école des Blancs » (l’école française) et n’hésitent pas à attenter à la vie des enseignants.
Et comme toute réaction, devant cette agression de notre système éducatif, nos plus hautes autorités se montrent amorphes. Sans initiative d’envergure. IBK lui-même n’est-il pas le fruit de l’école occidentale ? Le Mali n’est-il pas un pays francophone ? L’Etat ne reconnaît-il pas aussi des écoles confessionnelles comme les medersas ?
Au Burkina voisin, les autorités ont pris des mesures de sécurisation des établissements scolaire situées dans les zones hautement infestées par ces criminels. Des dispositifs sécuritaires sont mis en branle pour contrer les menaces et autres projets d’attaques de ces hordes de terroristes islamistes. Pourquoi le Mali ne s’inspire-t-il pas de ces dispositions préventives ? Ne peut-on pas affecter quelques éléments de la force du G5 Sahel, ou de la MINUSMA ou de Barkhane dans le voisinage des établissements scolaires de ces localités ?En laissant nos écoles de la région de Mopti et ses environs à la merci de ces criminels sans foi ni loi, le gouvernement risque de faire perdurer la peur chez les enseignants éventuellement affectés dans ces zones. Ce qui tuerait à petit feu l’école dans une bonne partie du territoire.
Boubou SIDIBE/Maliweb.net
