Attaques À Boulkessi et Mondoro : Le Dialogue national inclusif menacé !

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Un dialogue plus que jamais en danger. Voilà ce que représente la face des politiques. Ni le Président de la République ni le Premier ministre n’y a marqué par les mots après les attaques à Boulkessi et Mondoro. Alors le Dialogue national inclusif serait-il un pari perdu comme? 

Si le Dialogue national inclusif est une préoccupation des autorités du pays, la situation sécuritaire devra être de même aussi pour le plus grand bonheur des Maliens. L’attaque terroriste de Boulkessi et Mondoro, dont le bilan ne stagne pas, offrirait une petite porte de trêve pour ce dialogue.

Un dialogue tant attendu, et dont nous doutons absolument de la réussite, serait-il remis en cause à cet effet ? Oui, on peut y penser ; que ce triumvirat nommé ne réussira pas.

Le dialogue, et après ?

Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, réagissant à la télévision nationale suite aux attaques dans le centre du pays, s’est abstenu et a livré uniquement tristesse en renouvelant sa confiance à nos FAMa, sans parler de l’impact que cela peut avoir sur le dialogue nationale inclusif : « Quand des événements d’une importance douloureuse, ceux qui se sont survenus à Boulkessi et Mondoro, se produisent, je crois que la raison, la décence, le patriotisme, c’est le sursaut des cœurs dans l’objectivité malgré la douleur. C’est des propos qui redonnent du cœur à nos enfants, mais rien qui puissent confiner à un amoindrissement des efforts ni également à une démoralisation. Je ne sais quel but certains poursuivent à ce niveau-là, mais je note la douleur profonde. » Des mots n’ayant aucun rapport avec ce dialogue, un discours simpliste. Notre pays est en guerre : « Nous ne sommes pas dans une affaire conjoncturelle, nous  sommes en guerre contre les forces dont nul n’ignore. Une exceptionnelle volonté de nuisance », dira le chef de l’Etat.

Dialogue inter-Maliens, quelle nécessité ? 

Dieu seul sait combien de milliards de nos francs seront déboursés pour ce dialogue. Des frères et sœurs qui meurent : « Nous sommes face à une guerre asymétrique, l’ennemi agit par surprise, cette guerre-là nous la gagnerons », dira le Premier ministre, lors de la cérémonie funéraire, sur la place d’armes du 33e Régiment des commandos parachutistes, où il rendait hommage aux soldats tombés suite aux attaques à Boulkessi et à Mondoro.

Les nombreuses tueries récentes doivent nous amener à s’entendre, regarder les FAMa et se résigner pour se donner la main. Attendons de voir.

Lamine Sissoko

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