C’est un véhicule de Médecin du Monde qui a sauté sur une mine mercredi 26 février à 11 heures aux abords de l’aéroport de Kidal blessant gravement ses deux occupants.
Il s’agit du chauffeur et d’un médecin. Les deux personnes qui avaient d’abord été évacuées à Gao par la force Serval sont finalement arrivées à Bamako. Le véhicule appartenait à un certain Atayoub Ag Talla, ancien élu de la ville de Kidal qui n’était pas à bord au moment de l’incident.
De source proche, les deux personnes blessées étaient venues chercher une délégation de Médecin du Monde qui devait venir de Bamako pour apporter des soins à la population.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais tout porte à croire qu’elle serait perpétrée par des jihadistes en raison du mode opératoire. L’engin explosif semble avoir été placé sur le chemin qui mène à l’aéroport pendant la nuit par des jihadistes venus de la ville.
Pour rappel, les jihadistes ont multiplié ces derniers temps un retour massif dans l’Adrar des Ifoghas. Sans oublier les hommes armés qui échappent à tout contrôle et circulent en ville en toute impunité. Il s’agit pour la plupart des éléments des groupes armés signataires de l’Accord de Ouagadougou qui refusent de déposer les armes.
L’attentat de mercredi dans la zone aéroportuaire pose avec acuité la question de l’insécurité qui prévaut à Kidal. Si les terroristes sont en mesure de frapper dans l’enceinte de l’aéroport qui, pourtant est censée être sécurisée par les forces armées françaises, les casques bleus et quelques éléments de l’armée malienne, ceci pose le problème du manque de coordination plusieurs fois décriée entre les forces en présence.
Abdoulaye DIARRA